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Anne Sylvestre a débuté en 1957 dans les cabarets de la rive gauche, à Paris. Autour d'elle, les jeunes étaient Pierre Perret et Guy Béart, tous deux un peu plus âgés, et beaucoup d'autres. De cette première école de Brassens, il ne reste plus qu'elle et Pierre Perret.
L'arrivée du crétinisme des yéyés la priva des médias ; elle ne baissa pas les bras. Elle revint.
Dans les années 1960, on lui reprochait sans le dire son père, le scientifique collaborateur emprisonné en 1944 Beugras. La soeur d'Anne Sylvestre, Marie Chaix, qui a été la secrétaire de la chanteuse Barbara, a révélé la douleur de sa famille déshonorée par la faute du père, il y a déjà trente ans, dans un beau livre "Les lauriers du lac de Constance".
Tout le monde connaît les "Fabulettes" et c'est sans doute par cette oeuvre atypique pour enfants qu'Anne restera le plus. C'est mérité mais il ne faut pas oublier ses autres répertoires. Sa chanson "Les bâtisseurs de cathédrale" figurait déjà dans mes livres de classe. Une autre, dont les premiers mots sont "Non, non, tu n'as pas de nom..." est devenue l'emblème de toute une génération de féministes pour le droit à l'avortement. Il y a dans des chansons comme "Porteuse d'eau" ou "Le femme du vent" une poésie terrienne sans passéisme, fraîche et aérienne.
Alors, lire ou relire son livre au "Castor Astral", voir ou revoir le DVD de son spectacle rétrospectif en 1998, offrir ses contes pour enfants publiés par Actes Sud et tous ses autres disques.