28/05/2007
Jean-Christophe Lagarde : comment perdre un copain.
J'ai connu Jean-Christophe Lagarde, actuel député-maire de Drancy, pendant la campagne présidentielle de Raymond Barre, voici près d'une vingtaine d'années.
C'était un gamin d'une grande maturité. Après la campagne, il est resté accroché à l'équipe nationale des jeunes centristes, souvent en compagnie d'un autre jeune, Franck Geretzhuber, qui a plus tard figuré au cabinet du ministre Jean-Claude Gaudin tout en s'installant dans le Marais.
Je conserve le souvenir précis d'une soirée étoilée de l'Université d'Été 1989, peu de temps après l'échec de la liste de Simone Veil aux élections européennes, Lagarde et Geretz répandus sur des chaises, dans le patio, et rêvassant à haute voix sur un avenir qui pourtant s'obscurcissait.
Dès cette époque, Lagarde n'avait qu'une idée en tête : enlever sa ville aux communistes qui la tenaient depuis des décennies. On ne savait pas encore, en ce début septembre que, deux mois plus tard, le mur de Berlin tomberait.
Plus tard, pas à pas, il a fait son chemin de militant. Il est devenu assistant parlementaire d'un député, utilisant cette position pour ses activités personnelles et pour monter progressivement son équipe dont l'âme (damnée ?) était Anthony Mangin, appuyée sur un autre pilier, Vincent Capo-Canellas.
Quand il m'arrivait de rencontrer Jean-Christophe, nous bavardions, presque toujours de politique : je ne me souviens pas de lui avoir connu un autre sujet de conversation.
Il mangeait politique, parlait politique, pensait politique.
Et quand nous parlions, je lui demandais ce qui, au fond, le rattachait au parti dans lequel il militait depuis plusieurs années et où, déjà, il détonait. Il réfléchissait puis, avec cette froideur et cette voix chaude, ce ton faussement détaché, qui le caractérisent, répondait :
- L'Europe.
C'est au nom de cette conviction qu'il a voté "non" au traité constitutionnel européen, proclamant que ce texte n'allait pas assez loin, mais on avait bien compris que Lagarde avait sacrifié ses convictions à son terrain.
Entre-temps, au milieu des années 1990, il est devenu président national des jeunes centristes, sachant admirablement conquérir un appareil. Grâce à cette position, il a pu donner de la consistance à ses ambitions locales et, en plaçant son ami Capo-Canellas à la mairie du Bourget, acquérir l'autonomie financière et politique nécessaire à son émancipation des pressions de l'appareil partisan.
Enfin, en 2001, il a réalisé son rêve : il a enlevé la mairie de Drancy aux communistes. Un an plus tard, d'extrême justesse, il a également réussi à prendre le siège de député d'une circonscription qui traverse le chef-lieu du département de Seine-Saint-Denis (le 9-3), Bobigny.
J'avoue l'avoir moins vu à cette époque. Mes contacts dans son département me renseignaient sur le jeu dangereux et ambigu de l'UMP local, Éric Raoult, avec les débris de l'ancien appareil communiste qui, me disait-on, lui semblait un adversaire commode. Dès ce temps, j'ai entendu des rumeurs sur des rapprochements entre Jean-Christophe et Raoult. Pourtant, Lagarde se montrait d'une fidélité sans faille envers Bayrou et envers cette famille politique où il comptait plus d'amis que, finalement, de convictions. Et sa détestation des communistes paraissait peu compatible avec les manoeuvres de l'UMP.
Durant la récente campagne présidentielle, il s'est encore illustré en proposant d'exempter les enfants de sa ville de frais de cantine et je l'ai croisé rue de l'Université, au siège de l'UDF, un jour où il venait y donner une interview pour Bayrou.
Le soir du premier tour, il a fait une déclaration à la fois ambiguë et réaliste, estimant que, ceux qui avaient tenté de "diaboliser Sarkozy" n'y avaient "pas réussi".
Depuis, rien de bruyant. De source blogueuse, on me disait "il part à l'UMP". Mais sa femme, la jeune "Aude de l'Aude" comme on la surnommait alors qu'elle n'était encore qu'une toute gamine militante avec un puissant accent du midi et des yeux rieurs, Aude de l'Aude, donc, m'a juré, le 10 mai, le jour du conseil national de l'UDF que vraiment, Jean-Christophe n'avait pas pu venir mais qu'il n'avait "pas changé".
Hélas. Au fond, ce doit être vrai.
Le voici en dérive. Ses manoeuvres avec l'UMP sont dévoilées et on dit, en milieu MoDem, que s'il n'a pas encore pris sa carte de l'UMP, c'est uniquement parce que ça le "grillerait" auprès de son électorat.
Il dérive donc : il n'a plus d'UDF, plus de MoDem, il a trompé ses amis, saboté les investitures dans son département, et maintenant il tente désespérément de tromper ses électeurs en se faisant passer pour non inscrit tout en guignant les sombres pâturages de l'UMP.
Sans doute sait-il que sa législative sera difficile : à Bobigny, Ségolène Royale fait 60% au second tour. Il y va cependant, sans étiquette.
Et comment fera-t-il, l'an prochain, pour les municipales ?
J'écrivais ici même, il y a quelques jours, que son parcours me semblait celui d'un militant réussi, on ne peut mieux. Il est gâché.
Le MoDem y a perdu de bonnes investitures.
Et moi, j'y ai perdu un copain.
22:20 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : politique, législatives, sarkozy, royal, bayrou, udf, mouvement démocrate | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Ca me fait "bizarre" de vous lire... J'ai l'impression que vous avez "100" ans (sans vouloir vous heurter). A vous lire vous avez tout un réseaux, on pourrait même penser que vous auriez pu être dans les Hautes sphères de l'UDF, maintenant MoDem. Vous me permettez deux petites questions ?
- Qu'est-ce qui c'est passé ? Quelqu'un a "électrocuté" votre ascension ou c'est un choix personnel ?
Et du coup je me pose cette deuxième question (n'y voyer rien contre vous, j'essaye juste de comprendre)
- Qu'est-ce qui vous motive d'être "derrière" Quitterie ? Est-ce que vous la pousser/proteger parce que vous voudriez qu'elle reussisse là ou vous avez échouer... Ou simplement parce que vous avez détecter en elle une future grande femme politique ? Ou bien les deux, car les deux sont compatibles finalement...
en tout cas, je veux vous dire que vous êtes plus intéressant a lire (pour moi en tout cas) sur votre blog, que dans les commentaires (certain son interessant aussi bien sur) que vous faites sur le celui de Quitterie.
@micalement,
Julien.
Écrit par : Julien | 28/05/2007
@ Julien
Me voici en pleine psychanalyse en direct.
Eh bien, mon parcours a fait que j'ai connu tous ces gens, mais je n'ai jamais eu ni le goût du pouvoir ni le sens de l'appareil, ce qui ne m'a pas empêché d'être élu adjoint au maire du 16e arrondissement de Paris (180000 habts) pendant six ans (1995-2001) chargé de la jeunesse et des sports (Roland Garros, le Parc des Princes, Jean Bouin...).
Et puis voilà, mon chemin était ailleurs. Mais je suis avec mes amis et dans mes idées, même si parfois mes amis évoluent différemment de mes idées.
Aujourd'hui, il me semble amusant de raconter ces anecdotes, parfois instructives. Et comme disait Victor Hugo,
"J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans".
Pourquoi Quitterie ? D'abord, parce que je l'aime. Ensuite, parce qu'elle a beaucoup de talent et qu'elle le mérite.
Ces jours-ci, il me prend l'envie de relire "Pygmalion" d'Oscar Wilde, qui a été adapté pour la scène et l'écran sous le titre "My fair Lady". J'ai peut-être ce fantasme d'aider quelqu'un à se façonner. Mais je n'en suis pas sûr.
Est-ce pour qu'elle réussisse là où j'ai échoué ? Je crois qu'elle a beaucoup plus d'ambition que j'en ai jamais eu.
Mais je ne calcule pas, je fais ce que je peux. Elle définit son chemin, je lui donne mes conseils et mon affection, ma présence si besoin est. Elle vogue.
Elle est bien plus avisée qu'elle ne le croit elle-même. Elle est très offensive, parfois d'une façon superfétatoire, mais tant pis : ce qu'elle a de mieux, c'est sa nature.
Pour le reste, j'ai toujours préféré regarder devant.
Écrit par : Hervé Torchet | 28/05/2007
@ Hervé
Merci et désoler pour la psychanalyse, mais ca me semblait interessant :-)
J'avais bien vu, vous êtes sont "pygmalion", c'est vous même qui le dite, même si vous paraissez en doutez... Ca fait plusieurs fois que vous dites que vous "l'aimer", dans quel sens vous utilisez ce verbe ?
Elle a beaucoup de talent c'est sur... Prions pour qu'elle ne s'écrase pas contre le mur a force de déception... C'est a mon sens en ca que vous pouvez l'aider, plus que dans la formation de son "idéologie" qui me semble déjà assez développée... ;-)
Écrit par : Julien | 28/05/2007
Bonjour Hervé,
J'ai lu avec bonheur 80% de ton article...(souvenirs souvenirs) mais ne suis pas d'accord sur les 20 derniers %.
JC est le seul qui ait publiquement (j'ai lu un entrefilet dans le JDD) osé critiquer officiellement la position de F. Bayrou dans la 2ème semaine de l'entre 2 tours (le fameux non vote pour N. Sarkozy qui a choqué nombre de centre droit..., et pas seulement des élus UDF, et ce d'autant plus que cette "confession" n'était pas contrebalancée ensuite par un non vote pour S. Royal...).
Nombre d'UDF se ainsi sentis sacrifiés pour 2007... dans l'espoir de 2012... Ils auraient préféré aucune prise de position ni pour NS ni pour SR d'ici au 06 mai de la part de F. Bayrou.
C'est ainsi que 22 parlementaires (et quelques autres candidats) se sont engrouffrés dans la brêche... Bien aidés par Santini et consorts...
Mais pas J-Christophe Lagarde.
A mon sens, JC essaie d'assurer sa difficile réélection sans - trop - se faire emmerder par l'UMP locale et sans passer par les fourches caudines du "nouveau centre" rallié à la majorité présidentielle : Jeu difficile...
A mloins que tu n'aies des informations, cher Hervé, que je n'aie pas en ma possesion... bien sûr.
@+
Bien à toi,
Écrit par : JRS | 28/05/2007
@ JRS
Salut, Jean-Roch. Eh oui, souvenirs...
Mais c'est la presse elle-même qui, aujourd'hui, annonce la candidature "sauvage" de Jean-Christophe.
Écrit par : Hervé Torchet | 28/05/2007
@ Julien
C'est à elle qu'il faut demander si je pygmalionne.
Écrit par : Hervé Torchet | 28/05/2007
Hervé,
J'essaie de ré-écrire le long post que j'avais préparé et que mon ordinateur, Sarkoïsé, m'a fait perdre.
Je ne vais pas retrouver les mêmes mots, mais je tenais à apporter mon témoignage sur JCL, ton pote.
Je me souviens de Jean-Christophe Lagarde, le jour où je l'ai rencontré pour la première fois. C'était le 8 mars 2007. Il avait réuni tous les nouveaux adhérents de l'UDF (dont je faisais partie), et les sympathisants. Il était dytirambique sur FB. Il n'avait pas de mots assez durs sur Sego et Sarko. Cela me gênait, car je pense qu'il ne faut pas s'attaquer aux personnes en politique, mais sur le fonds, sur les idées.
Depuis le premier tour des présidentielles, j'observe tous ces députés ultra-soutiens de François. Les Morin , Leroy chantant Bayrou en finale, et comme diraitr Gilles Artigues chantant miantenant "Les Coquins d'abord".
Tous l'ont abandonné, tous sauf les villageois irréductibles, ils ne sont pas Bretons, Anne-Marie, Gilles, Jean. Je comprends Gérard, face à un dilemne intolérable posé incidieusement par l'UMP.
Et JCL, pendant ce temps joue sur tous les tableaux. Il règne sur les investitures, je devrais dire sur les non investitures en 93. Il l'obtient, cette investiture du MoDem, , se présente sans étiquettes, et court chez Fillon pavaner !
La politique locale n'excuse pas tout ! La défense de nos valeurs n'implique pas être élu à tous prix, avec toutes les compromissions, pour les porter !
Pour moi ce qu'a fait JCL est presque pire que ce qu'on fait les Morin, Leroy et autres.
Finalement, Pierre Albertini qui a décidé de ne pas se représenter, est plus sincère et plus proche de nous que Jean-Christophe.
Mais d'un mal né un bien. Nous, les petits militants, cela nous a motivé pour prendre laes rennes. Nous tissons notre toile. Nous allons créer ce mouvement démocrate. VCC ne parle pas du MoDem et de l'UDF sur son blog, il est déjà acquis à Lagarde ? Peu importe. Nous allons aller soutenir Kean Thary sur Noisy face à Guigou.
Nous allons nous relier sur le département et iront défendre nos valeurs aux municipales. Nous allons le créer ce MoDem dans cette terre de gauche, communiste (ou ce qu'il en reste).
Gagner les élections, c'est important, mais ce qui est plus important encore, c'est de défendre nos idées et nos valeurs. Ce qui est important c'est que le MoDem soit démocrate, que ce qui est arrivé à Quitterie et à Jérôme ne puisse plus se reproduire.
Alors nous allons nous battre, aux législatives, mais dans la constitution du mouvement, puis aux prochaines élections !!!!
Écrit par : Michel Hinard | 29/05/2007
Je décode pour les non initiés : JCL est Jean-Christophe Lagarde ; VCC Vincent Capo-Canellas.
Les info ont l'air catégorique sur le départ éventuel de JCL. On verra.
Écrit par : Hervé Torchet | 29/05/2007
:-)))
Hervé,
Vous éluder les réponses... Si je lui demande elle me dira surement que vous êtes un ami (Si elle me réponds, ce qui n'est pas sur du tout), sans me dire que vous êtes sont "pygmalion" de peur de s'affilier un peu trop a vous... Ce que de sont coté, je comprends tout a fait...
Enfin bref, on n'en sera pas plus [mais je finirai par savoir :-))] Vous lui ferez une bise de ma part et de la part de Chantal ;-)
Et au plaisir de se rencontrer ?!
Écrit par : Julien | 29/05/2007
@ Jean-Roch
La dépêche de l'AFP :
http://www.marianne2007.info/index.php?id_plugin=266&path=newsAFP/page2News.php&ftpUrl=070528102547.a2aqy0mw.txt&pos=6&action=plugin
@ Julien
N'imaginez rien d'extravagant. Venez au prochain café démocrate et vous verrez de vos propres yeux.
Écrit par : Hervé Torchet | 29/05/2007
@ Hervé,
Je plaisantais, je sait bien qu'il n'y a rien d'extravagant, mais j'aime bien aller au bout du bout des idées...
Pour le café démocrate, merci de l'invitation, mais je n'irai pas...
Écrit par : Julien | 29/05/2007
Plutôt d'accord avec JRS, attendons de voir l'attitude de JCL après l'élection. Il me semble (et c'est confirmé à la lecture de l'article de Marianne que tu pointes) qu'il souhaite effectivement rester MoDem tout en évitant les pièges UMP. Laissons lui le bénéfice du doute.
À bientôt Hervé,
KPM.
Écrit par : KPM | 29/05/2007
Où se tiendra le café démocrate et quand ? merçi d'une réponse rapide
Écrit par : nm93 | 29/05/2007
Vous avez en quelques lignes très bien résumé la situation et je partage complètement votre analyse. Jean Christophe Lagarde va perdre cette législative à cause de son attitude. Il a joué avec le feu comme l'a fait François Bayrou au cours de la présidentielle. Et au lieu d'avoir un parti fort et concentré sur ses objectifs on se retrouve avec un centre mou qui n'aura plus de mot à dire. Sa trahison non affichée envers Bayrou va lui coûter cher et il l'aura bien cherché. Toutefois il lui reste encore la mairie. Il y a pas mal de boulot à faire sur la commune. C'est drôle on dirait qu'il a fermé la porte pour ne pas être déranger, son site jclagarde.net est en "mise à jour" espérons qu'il profite de ce moment pour lui aussi se mettre à jour ou plutôt se mettre au jour. Cordialement
Écrit par : nm93 | 29/05/2007
@ nm93
En ce qui concerne Bayrou, je pense que vous allez un peu vite, il faut garder confiance, la structure sera inédite.
En ce qui concerne Jean-Christophe, j'ai exprimé ma perception de la situation. Je crois qu'il s'est compliqué la vie inutilement.
Le café démocrate se tiendra le 13 juin, on ne sait pas encore où, Quitterie Delmas cherche une salle adéquate.
Écrit par : Hervé Torchet | 29/05/2007
Bonjour Hervé
Merci pour ce témoignage. Personnellement, j'ai ressenti une forte émotion dans les mots que tu emploies. Et qui sont confirmés par le fait que tu dises avoir "perdu un copain".
Les convictions politiques sont, on le voit, toujours mises à mal par des impératifs pratiques assez cruels d'alliances, trahisons. Ce que je retiens personnellement, c'est quand un François Bayrou dit que c'est justement parce que cette entreprise de "vérité" (si on peut l'appeler de cette manière) est difficile qu'elle en vaut la peine. Très impliqué dans la vie politique, on en est sujet à toutes les frustrations et toutes les angoisses.
Et comme nous le disions la semaine dernière au Margeride, j'ai un peu la sensation de vivre un moment historique. Le décollage de la rénovation politique française. Certains jouent perso. Mais c'est malheureusement la règle du jeu.
Enfin ce n'est que mon avis...
Écrit par : Thibault | 29/05/2007
@ Thibault
Je regrette pour Lagarde. Je l'ai pris jusqu'ici pour un surdoué.
L'émotion est aussi la nostalgie de temps qui s'éloignent. Quand une nouvelle époque commence, il faut bien qu'une autre se termine. Mais je regarde devant.
Écrit par : Hervé Torchet | 29/05/2007
Bonjour,
Moi qui suis proche de cette famille dirigeante de la 5e et qui ai toujours fait confiance aveuglément à JCL, je ne sais pas quoi penser.
J'avais trouvé FB très bon avant le premier tour, il avait réussi à me convaincre moi qui avait perdu goût à la politique. Le lancement du MoDem a été pour moi une libération politique bien que je trouve encore criticable l'attitude de FB entre les deux tours.
Et puis voici qu'entre politique locale et politique nationale se place une barrière. JCL décide de faire bande à part. Cependant, ce n'est pas la première fois. J'ai toujours senti un air de carieriste en lui ce qui jusqu'à présent ne me dérangeait pas mais là, il se démarque totalement de son chemin politique. Dans ces derniers tracts, il incrimine les projets opposants et se vante du travail qu'il a opéré durant son mandat plus qu'il ne donne son regard et ses objectifs portés sur l'avenir.
Je ne le sens plus si efficace, ni rassembleur et encore moins libre que ce qu'il prétend. Il y a bien eu un changement et je l'ai senti.
Où est ce personnage dont je me souviens à la veille du premier tour des municipales en 2001 ? Celui qui a reconstruit Drancy et redonné une ame à la ville n'existe plus ? Celui qui avait réussi à rassembler une équipe de confiance mais surtout solide a-t-il disparu ?
Cher Hervé, je ne pense pas que vous ayez perdu un ami, je pense plutôt que c'est lui qui vous a perdu.
Quand à moi qui voulais voter pour un candidat du MoDem, je vais devoir me réorienter malgrès moi.
Bien à vous,
Sequadio
Écrit par : sequadio | 30/05/2007
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