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13/09/2009

Quitterie s'en prend aux "fraudeurs", aux "bonimenteurs" et aux "racistes".

Sur son profil Facebook, Quitterie a inscrit ce texte court, que j'approuve entièrement et qui, je crois, parle de lui-même :

"Entre les fraudeurs, bonimenteurs et les racistes, l'image de la politique nationale très classe. Pour rappel : l'abstention aux européennes chez les jeunes : 85%. Politiques de 1er plan : vs êtes responsables. La fracture sociale et générationelle est consommée. De la star academy au mauvais goût, vous sombrez. Epargnez-nous vos lois et leçons de morale, prenez votre retraite, vous polluez notre présent. Et notre avenir".

Comme l'un de ses commentateurs invitait les abstentionnistes à aller aux urnes la prochaine fois pour corriger la politique, Quitterie a rétorqué :

"Trop facile de renvoyer la balle aux abstentionnistes. Pour une fois, mettons en exergue le problème de l'offre, de sa non vision, incapacité à se projeter à plus de 3 jours, non exemplarité, non respect de la parole donnée, archaïsme des partis, des institutions, irrespect total des citoyens et des adhérents."

Comme Michel Hinard critiquait la notion "générationnelle" invoquée par Quitterie, celle-ci a dit :

"Cher Michel, "sociale et générationelle", ce n'est pas une question d'âge pour les responsabilités politiques mais la longévité donc les conflits d'intêret... forte amitié, ravie de te lire."

Puis :

"Merci pour vos commentaires.

"Il convient aussi de dénoncer la solidarité de la majorité silencieuse des collègues des uns et des autres....

"Où sont les membres du gouvernements qui ne cautionnent pas les propos d'Hortefeux ???? Où ? ...

"Donc complices.

"Où sont les membres du PS qui brisent l'omerta des pratiques, idem dans les autres partis. Silence = complicité. Nous demander nos bulletins de vote pour nous cracher (et je suis polie) dessus après.

"Allons-nous aussi cautionner ce naufrage ?"

Enfin, à un autre commentateur, cette réponse en forme de conclusion :

"1. on arrête de cautionner.
2. On bosse : on créée des emplois, on monte des médias, on change les règles de commerce, on change surtout soi même : on innove pour changer de système. Le modèle adéquat politique viendra après.
3. On les laisse dans leur comédie pathétique, ils ont voulu s'accrocher à leur pouvoir, qu'ils le gardent.

"Un autre monde est possible. Il n'y a pas de temps à perdre, surtout pas pour jouer les figurants de la fin de leur pièce de théâtre de mauvais goût."

19/08/2009

Quitterie pour Rézonance : les photos.

Voici les photos de Quitterie lors de la conférence qu'elle a donnée pour Rézonance, le réseau d'entreprises suisses-romandes, le 18 juin dernier.

Comme il y avait une photo de moi dans le lot, je me suis permis de la glisser aussi.

Attention : ces photos, bien que publiées sur Flickr, sont protégées par le droit d'auteur (pourvu que Rézonance ne me tombe pas sur le râble...).

Ma préférée est la 4.

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11:33 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : quitterie delmas, rézonance, genève | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

20/06/2009

Quitterie parle de son blog.

À l'occasion de son passage à Genève, la Radio Suisse Romande, pour son émission Médialogues, a interrogé Quitterie et, si elle a gardé la version longue de l'interview pour un moment qu'ielle ne fixe pas, la radio a placé quelques phrases de Quitterie au début d'un sujet sur le rôle des réseaux dans le futur.

Quitterie s'y explique sur le silence de son blog, elle promet d'y revenir après avoir mûrement consulté et réfléchi elle-même, pour partager et prolonger ses cogitations.

Le podcast est .

Par ailleurs, si quelqu'un lit le chinois ou le japonais, je serais curieux de savoir ce qui est dit à propos de la vidéo de Quitterie .

12/06/2009

Rendez-nous l'esprit de la modémosphère.

J'ai beaucoup hésité à faire cet article, non pas seulement parce qu'on va encore me traiter d'idolâtre, mais surtout parce que je ... Enfin, tant pis.

La blogosphère démocrate (alias modémosphère) est née pendant la campagne présidentielle, d'une façon un peu empirique, et alors que Quitterie Delmas incarnait le lien que François Bayrou voulait établir avec le nouveau média et son univers. Quitterie était à la fois la porte-parole du candidat dans certains médias (non seulement sur la Toile), la veilleuse du candidat sur la Toile et sur certains sujets sociétaux, et la tutrice souple des apprentis-blogueurs qui, peu à peu, se joignaient au mouvement, enfin elle n'animait pas seulement : elle éclairait.

Parmi les principes cardinaux que nous avions en tête grâce aux rappels qu'elle y faisait régulièrement, il y avait celui que nous n'étions pas des "colleurs d'affiche", nos blogs ne rendraient compte efficacement de ce que nous pensions que s'ils respectaient la règle éthique d'Internet : la quête de l'objectivité, l'élévation des perspectives. C'est par le non-militantisme que nous serions militants pour des principes plus élevés que notre candidat et que, partant, nous servirions celui-ci.

Il y avait aussi la recherche de la réalité, d'être des transmetteurs de ce qui se passait dans la société.

Il y avait enfin la volonté de ne pas fonctionner en circuit fermé, mais d'aller vers les autres sensibilités politiques pour faire d'Internet le lieu par excellence du débat politique, ce qu'il était effectivement à ce moment-là.

Forts de ces messages, nous avons, je crois, amélioré considérablement, non seulement notre efficacité, mais notre façon de vivre notre rapport à la politique et, de ce fait, nous avons donné une image grandie de notre candidat. Ce fut quelque chose de collectif. Nous n'étions certainement pas les mieux organisés, ni au fond les plus percutants, mais nous apparaissions ouverts, en harmonie avec le projet d'Internet.

Il y a eu ensuite des mouvements divers, dont je ne ferai pas l'historique ici, car ils ne sont pas mon sujet.

Ce que Quitterie nous transmettait, et ce sur quoi elle était la boussole, c'était l'esprit, l'inspiration, d'Internet. En harmonie avec cet esprit, Bayrou a pu, avec peu de moyens, incarner une forme d'espérance lors de la dernière présidentielle. Ayant perdu cette harmonie, il est redevenu un politicien teigneux, habile dans les périmètres étroits, mais peinant devant les grandes machines et dans le grand jeu.

Et pourtant, il a fait un effort.

C'est ce qui est le plus douloureux à dire : il a fait un effort réel (et coûteux) pour répondre réellement à une attente réelle des adhérents et militants. Il s'agissait d'outils de type intranet en particulier, permettant aux adhérents de se connecter par affinités ou par spécialité. Malheureusement, cet effort est venu trop tard : au lieu de laisser les initiatives militantes qui ne manquaient pas et qui auraient pu fabriquer un outil de très haut vol en peu de temps, il a voulu gérer lui-même l'élaboration de l'outil (une paire de faux jumeaux), ce fut long.

Je passe sur l'outil purement intranet, je n'y ai pas mis le nez, et ça ne m'intéresse pas. Parlons de l'autre.

L'esprit de cet outil est infidèle à l'inspiration des fondations. Si je prends trois critères, j'aboutis à l'impasse :

- l'outil, par son "marquage", son étiquetage militant, incite les adhérents lecteurs et blogueurs au repli sur eux-mêmes, à rester entre eux, ce qui est totalement contraire à l'esprit initial de la modémosphèe, et au projet d'Internet. Il est discriminant au lieu d'être fédérateur. C'est un embrigadement.

- l'outil est désincarné. Quitterie était une mascotte, une cantinière, une marraine, une figure de proue, une pilote (au sens maritime du terme), quelqu'un de repérable, quelqu'un de vivant qui marquait la modémosphère balbutiante de sa propre personnalité et de son charisme. Il n'y a plus rien de tout cela dans la modémosphère actuelle ni dans son outil central.

- l'outil est silencieux. Destiné à répondre à la curiosité des passants, il ne se projette pas sur la Toile, ne signifie rien, il est transparent, je n'en ai rencontré écho nulle part, je n'ai pas entendu annoncer que telle info s'y était révélée, bref, le trou noir. Et il ne s'articule même pas avec le réseau des blogs initiaux, comme s'il voulait les remplacer, ce qui me semble, encore une fois, contraire à l'esprit même d'Internet, fait de spontanéité et de respect de l'autre.

Et je crois que l'inexistence croissante du MoDem sur la Toile a sa source dans la nature de cet outil, qui est raté. Rendez-nous donc l'esprit de la modémosphère, rendez-nous Quitterie Delmas.

09:23 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : politique, modem, internet, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

09/06/2009

Royal en embuscade.

La plus grande erreur que les élus puissent commettre, c'est de se croire propriétaires des voix qui se sont portées sur eux. Cohn-bendit l'a justement noté dimanche soir : des millions d'électeurs se sont portés sur Europe-Écologie "cette fois-ci", façon de dire que ces électeurs sont désormais adultes. Fini, l'électeur ventouse qui oublie de prendre ses lunettes pour lire les programmes, allume le feu avec son courrier électoral et va voter comme son père avant lui. Désormais, l'électeur se renseigne, lit les professions de foi, calcule, évalue, soupèse, et choisit pour une raison qui lui paraît bonne.

Cette fois-ci, puisqu'on l'invitait à lancer un signal fort, et puisque l'enjeu de pouvoir lui paraissait faible, il a lancé un mot : "écologie". En comptant les deux listes écolo (EE et AEI), 20 % des voix tout juste se sont directement (et sans la moindre ambiguïté possible) portées sur l'écologie. Et le message était bien l'écologie, l'environnement, l'avenir de la planète, puisque les "petits" écologistes en ont autant bénéficié que les grands. Le vainqueur n'est ni Cohn-Bendit, ni EE, mais l'écologie elle-même, ce que ni les écolo des Verts, ni ceux du MoDem (dont son président) ne devront oublier.

Car l'écologie était lourdement absente de son livre. Deux ou trois autres choses m'y ont paru gênantes (bien que je trouve en général le livre bien écrit et juste sur des points cruciaux) : la première, c'est qu'on n'y parle des immigrés qu'une fois, pour les désigner comme nuisibles (les patrons se servent d'eux pour comprimer les petits salaires à la baisse, ce qui est vrai), pas d'amendement "Welcome" chez Bayrou, c'est réellement abasourdissant ; la deuxième, c'est que lorsqu'il dit qu'il ne fréquentait plus les gens de la haute industrie ni de la haute finance depuis 1997, je reste circonspect, étant donné qu'après cette date il a très longtemps siégé dans le bureau de la gestion économique du sport hippique français aux côtés de Lagardère père puis de Rothschild, et je veux bien croire qu'il n'appelle pas cela les fréquenter, mais tout de même, il y a une forme de tartuferie ; bref, peu importe, disons que son livre fait l'impasse sur l'écologie, et que c'est regrettable, une faute non seulement politique, mais tout simplement contre l'esprit.

Pour en revenir au fait que les voix n'appartiennent à personne, il faut noter aussi qu'une bonne part de l'électorat socialiste a décidé de sanctionner le Parti Socialiste, et c'est certainement le cas de nombreux partisans de Ségolène Royal, ce qui laisse augurer des régionales terribles pour le PS s'il ne se réforme pas. Royal est en embuscade, ça sent la poudre.

Et pour finir sur ce sujet, je reviens une dernière fois sur ce qui a été dit par les esprits nauséabonds du bayroucosme : que Quitterie se serait vendue à Ségolène Royal. Il y a deux choses : la première, c'est qu'elle se serait vendue. Or sur ce point, renoncer à une candidature qui lui garantissait (ah, si elle avait été candidate !) d'être députée européenne pour rejoindre le bateau Royal, lâcher la proie pour l'ombre, cela ne me paraît pas relever de la catégorie des âmes vendues pour des plats de lentilles. La deuxième chose, c'est qu'il aurait été parfaitement admissible que Quitterie, jugeant les perspectives programmatiques proposées par Royal plus proches de ses aspirations profondes (compte tenu de l'évolution de Bayrou), se rapproche de Royal. Quel mal y aurait-il eu à cela, d'autant plus qu'elle avait l'honnêteté de ne pas le faire en empochant au passage un siège de député MoDem qu'elle aurait ensuite monnayé auprès de Royal ? On s'est donc vraiment mal conduit envers elle.

Une dernière conclusion sur le vote de dimanche dernier : près d'un électeur sur trois qui s'est exprimé a refusé d'entrer dans le jeu du débat droite-gauche... J'ai l'impression que c'est la première fois depuis très longtemps, mais je ne serais pas surpris que ce chiffre continue à augmenter, tant la réalité de l'axe doite-gauche peine à rendre compte de celle des politiques menées.

Le cadeau électoral du RSA, quelques jours avant le vote, a dissuadé les petits revenus concernés (qui sont nombreux) de protester contre le sarkozysme, il faudra en tenir compte, car cette tactique sera employée de nouveau.

Je crois que ces manoeuvres détestables ne nous seront pas épargnées à l'avenir, et j'ai la conviction qu'il faudra une alliance très large dans laquelle l'ensemble des sensibilités devra faire preuve d'abnégation, si nous voulons au moins remplacer le sarkozysme par un moindre mal en 2012, voire favoriser l'évolution vers une société des "petits matins" chère à Quitterie.

Quant à Quitterie elle-même, qu'elle le sache, elle peut décider de soutenir qui elle veut, non pas forcément pour le succès de cette personne, mais pour des principes qu'elle jugera cardinaux. Elle peut continuer à agir seulement dans l'ombre, ou bien militer pour le succès d'un programme, ou soutenir qui elle veut, elle aura mon soutien, qu'il s'agisse de n'importe qui, même de Bayrou ou de Royal.

08/06/2009

Plus que jamais, la vraie opposition est dans la société civile.

À un moment donné, en écoutant le discours de Cohn-Bendit devant ses troupes, ce soir, j'ai cru entendre, presque mots pour mots, ce que Bayrou avait dit aux fondateurs du MoDem en 2007 : créer un mouvement "où il n'y aura pas d'OPA de l'un sur l'autre", parlant des différentes organisations supposées se fédérer dans un nouvel ensemble, plus ou moins citoyen, blablabla, etc. Bref, on rejoue le film. Et on sait où il mènera, on peut écrire le scénario d'avance. Disons au moins que l'écologie y aura gagné en visibilité, c'est déjà ça.

Pour le reste, ce qui est marquant est un léger redressement de la droite. En 1999, le total droite + extrême droite est 39 %, en 2004 il descend à 38 % (l'étiage pour la fin de règne de Chirac). Or en 1994, juste avant ce cycle, il est au-delà de... 48 %, mais c'est en comptant le centre. Celui-ci s'est présenté librement quatre fois : en 1989 il a obtenu 8,43 %, en 1999 9,28 %, en 2004 11,96 %, et cette fois retour à 8,5 %.

Le total droite + ext dte + centre donne 49 % en 1989, 48 % en 1994 et 1999, 50 % en 2004 grâce à une poussée du centre au détriment de la gauche pourtant au zénith. Cette fois-ci, il approche de 51 % grâce à une poussée de la droite au détriment du centre.

Il est vrai qu'alors qu'en 2004, l'électorat centriste était perméable au vote UMP, les 8,5 % restant au MoDem peuvent facilement passer pour particulièrement déterminés contre l'UMP dont l'expansion semble bloquée.

Mais de toutes façons, cette poussée ne s'est pas (ou peu) faite par une conquête d'électeurs, mais par l'abstention plus grande de l'électorat de l'opposition que celle de l'électorat de la majorité.

Et c'est bien là le vrai problème : l'opposition politique est malade de ses partis politiques. Il n'y a décidément rien à tirer de cet invariable amoncellement de fatuités et de cupidités. Incontestablement, si nous voulons défaire le sarkozysme, en 2012 ou avant, c'est dans la société civile qu'il faudra le faire, comme l'a très justement anticipé Quitterie.

29/05/2009

Après la libération de Coupat, il reste des embastillés

J'étais avec Quitterie à Sarcelles, ce soir de novembre où des inconnus, à Villiers-le-Bel (commune voisine), ont fait feu au milieu de l'émeute sur des policiers qui en sont morts. Je me souviendrai toute ma vie de l'arrivée du regretté Ali Menzel (suppléant de la candidature de Jean-Michel Cadiot pour le Mouvement Démocrate), affolé, effondré, expliquant ce qui se passait dans sa ville et dans son quartier, comme il essayait de ramener le calme.

Il y aura toujours une part d'ombre sur les circonstances qui ont coûté la vie aux deux jeunes de Villies-le-Bel dont les émeutes voulaient dénoncer l'injustice.

Et quelques semaines plus tard, en février 2008, dans des conditions scandaleuses et tonitruantes (on était en pleine campagne pour les élections municipales et cantonales), d'autres jeunes étaient arrêtés. Quinze mois plus tard, alors que leurs dossiers semblent vides, quatre d'entre eux sont toujours sous les verrous.

Il y a déjà longtemps que les défenseurs des droits de l'homme dénoncent l'abus de la détention provisoire et préventive par la justice française. Ce cas est particulièrement flagrant, il l'est d'autant plus que personne ne parle jamais de ces pauvres gamins. La libération de Coupat en est l'occasion. Dès l'arrestation de celui-ci, Quitterie avait fait le lien entre les deux affaires. C'est ce que vient de faire aussi un chroniqueur du site Rue 89. Réclamons la libération des jeunes de Villiers-le-Bel.

13/05/2009

Faut-il sauver le soldat Cohn-Bendit ?

Depuis que Quitterie a renoncé à y participer, j'avoue que les élections européennes ont cessé de m'intéresser. Les grands équilibres du parlement européen sont relativement stables, l'élection française n'y bouleversera pas grand chose, sinon quelques députés socialistes en moins, quelques députés de droite en plus, et peut-être la disparition du Front National de l'échiquier, que j'ai annoncé voici déjà plusieurs mois être l'objectif principal pour Sarkozy dans ces Européennes.

Mais les derniers sondages annoncent un possible événement majeur : les listes Europe-Écologie, conduites par Daniel Cohn-Bendit et José Bové sont en difficulté selon plusieurs sondages. Le dernier en date, celui de l'IFOP, donne les listes vertes au coude à coude avec le NPA et le Front de Gauche à 7 %. Qui plus est, les Verts sont en phase descendante, le Front de Gauche en phase ascendante, et leurs courbes pourraient se croiser. Daniel Cohn-Bendit va-t-il quitter le parlement européen par la petite porte, sur un banco manqué ?

Il faut dire que sa stratégie est un peu confuse : il l'a lancée en affichant vertement (si j'ose dire) son opposition à Sarkozy au parlement européen, mais dans le même temps, on apprenait qu'il était reçu régulièrement et chaleureusement à l'Élysée. Il a aussi participé à un lipdub dont l'opposition à l'action du gouvernement est explicite, mais il va suggérer aux Verts italiens de participer à un gouvernement avec Berlusconi.

On n'est pas obligé de s'arrêter à ces contradictions : l'argument le plus explicite qui sous-tend la volonté de rapprochement avec la droite est qu'il y a urgence pour la planète, et qu'attendre que la gauche parvienne à prendre le pouvoir peut-être un crime contre la nature. C'est vrai, mais si l'on regarde ce raisonnement d'un autre oeil, on retrouvera les arguments des vieux UDF toujours prêts à se vendre pour un maroquin, et les électeurs n'aiment pas ce genre d'attitudes.

Au contraire, les électeurs veulent de la sincérité. Sarkozy est rejeté par presque deux Français sur trois en ce moment. Et non seulement il est rejeté, mais c'est avec véhémence et passion, alors que Cohn-Bendit se donne une image (d'ailleurs intéressante) de vendeur de complexité, capable d'évaluer le pour et le contre. Dans certaines circonstances, ce qui est complexe est en fait compliqué. C'est probablement ce que l'électeur pense de l'attitude de l'ex-figure de Mai 68.

Et d'ailleurs, la génération de mai 68, on l'a vu pendant la dernière présidentielle, elle a plutôt mauvaise presse. Souvenons-nous de ce qu'a écrit Quitterie en 2007, au nom de la génération des jeunes actifs, contre la génération de 68 qui a maintenu son train de vie en creusant la dette et en sacrifiant la planète. Dans une certaine mesure, Cohn-Bendit paie pour les autres de sa génération.

Cela ne pourrait suffire à expliquer qu'il soit passé en deux ou trois mois de 11 % à 7 %. Il y a autre chose, des causes en partie exogènes.

La première sans doute est que la première campagne européenne de Cohn-Bendit, en 1999, s'était faite dans un contexte très particulier, une UMP (RPR) en plein brouillard (et Séguin tête de liste focalisait la campagne sur l'enjeu spécifiquement européen), une gauche embourbée dans le pouvoir, un besoin de fraîcheur que Cohn-Bendit avait incarné en même temps que Bayrou. C'était spectaculaire : le banni de 1968 qui revenait par les palais électoraux, une revanche. Dix ans plus tard, le contexte a totalement changé. Comme on dit chez Astérix, "bis repetita ne placent pas toujours".

Ce qui a changé également, c'est la technique politique. En 1999, l'abattage fantastique de Cohn-Bendit faisait de lui de loin le plus moderne de la compétition. Dix ans plus tard, après une campagne présidentielle qui s'est faite dans Voici et dans Gala, et chez Drucker, la technique politique de Cohn-Bendit fait probablement de lui ce que Rachida Dati a nommé avec une lucidité cruelle un "homme du passé".

Enfin, il est sans doute lui-même fatigué. Il a dit en lançant sa campagne que ce serait la dernière, que ce serait son dernier mandat de député européen. C'est honnête, mais les électeurs votent rarement pour ceux qui leur expliquent qu'ils sont au bout du rouleau et qu'ils n'ont plus grand temps pour s'adresser au monde qui est en morceaux.

J'ajoute que Cohn-Bendit a un défaut important : en politique étrangère, il penche nettement du côté américain, et il est comme Strauss-Kahn pour l'Union Pour la Méditerranée, pour l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne, bref...

Mais il ne faut pas oublier le rôle crucial qu'a joué le groupe vert au parlement européen dans le débat contre Hadopi, comme d'ailleurs au parlement français. Et puis, on peut voir que Cohn-Bendit a permis aux Verts de rebondir après une présidentielle très décevante.

Alors, avec tous ces contrastes, toute cette histoire entremêlée et complexe, mais aussi une planète à sauver, je crois qu'il serait dommage que Daniel Cohn-Bendit quitte le parlement européen sans avoir eu droit à son dernier tour de manège.

10/05/2009

Hadopi : demain et jusqu'à jeudi, je remets mon blog en black-out complet.

Mardi aura lieu le vote solennel des godillots sur le projet Hadopi, qui signera sans doute la mort d'une certaine philosophie et d'une certaine époque du Net. Désormais, la liberté et le partage natifs d'Internet ne seront plus son état naturel : ils seront un combat.

Ce combat, comme dirait Quitterie, est le même que contre bien d'autres instruments de pouvoir que le système économique et politique mondial nous inflige, la liberté d'Internet est l'un des synonymes d'un monde meilleur.

Ce combat prend un tour dramatique par la nature de l'époque que nous traversons, et dont nous sommes responsables aussi bien dans son déroulement que dans ses conséquences. Une fois brûlés les milliards imaginaires jusqu'à user les planches à billets, notre société développée, du nord et de l'occident, devra faire face à elle-même. Devant les tentations, devant les crispations, qui seront alors les siennes, le combat pour le partage, pour la gratuité, pour la circulation de l'information, du savoir et des oeuvres de l'art, sera vital et crucial pour le développement de l'avenir.

Il faudra marquer sans doute ce mardi 12 mai et ce jeudi 14 mai d'une pierre noire.

Noire, noire comme la nuit, mais comme disait Edmond Rostand, "c'est dans l'obscurité de la nuit qu'il est beau de croire à la lumière".

07/05/2009

Ma première vidéo vue 500 fois.

Je suis un vidéaste de fraîche date, depuis six mois seulement, et mon blog est modeste, quoique signalé par Wikio et Blogonet. Mes vidéos les plus anciennes, enregistrées grâce à ma webcam, oscillaient entre 50 etr 150 vues, et c'est toujours mon rythme ordinaire. Mes vidéos sur les votes internes du MoDem se sont propulsées au-delà de 300 vues, et j'en ai trois au-delà de 400, un extraordinaire discours de Jean-François Kahn et deux de notre chère et exceptionnelle Quitterie.

Pour la première fois, une de mes vidéos a franchi le cap des 500 vues. Elle a été prise au Salon du Livre et montrait des artistes en black-out contre Hadopi, et elle a été reprise sur au moins un autre blog que le mien. Je dois dire que j'ai une impression d'utilité, car sur les sept vidéos que j'ai rapportées du Salon du Livre, trois ont été relayées par au moins un autre blog que le mien.

Pour ceux qui auraient manqué ces épisodes, revoici ma vidéo la plus vue, et celle de Quitterie que j'aimerais bien voir aussi franchir le cap des 500 vues :

 



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06/05/2009

Classement wikio : je baisse avec Quitterie.

Le classement Wikio de mai est sorti. il est logique de voir que Quitterie y baisse encore, et même si je n'y baisse plus, en fait, la baisse globale sur trois mois est très nette, et liée au retrait de ma blogueuse favorite. Mais je préfère couler avec elle que surnager sans elle. Vivement Quitterie.

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04/05/2009

Hadopi : pas de répit !

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29/04/2009

Avec Quitterie.

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28/04/2009

Quitterie sur Public Sénat.

Il est réjouissant de voir cette interview de Quitterie qui est passée sur Public Sénat le 3 mars dernier. Je ne l'avais pas encore publiée jusqu'ici. J'ai téléchargé l'émission et l'ai envoyée sur Dailymotion, mais elle est visible sur le site de Public Sénat et d'ailleurs exportable de là sur un blog.

Quoiqu'il en soit, on remarque Quitterie toute vêtue de noir, enrobant sa gorge dans une épaisse écharpe noire : on est alors début mars, et le black-out du net français contre Hadopi commence tout juste. Se joindre à l'initiative de la Quadrature du Net, puis à celle du Réseau des Pirates, est une façon pour Quitterie de démontrer par l'exemple à quel point les acteurs de la société civile peuvent être plus efficaces et plus civiques que les politiques.

On remarque une pique particulière contre la triche interne du PS...

Quitterie s'enthousiasme aussi, bien sûr, pour ce qui est en train de se créer sur Internet : un monde nouveau.

Pour voir l'interview (dsl, je ne sais pas découper une vidéo téléchargée en mode flv), il faut aller environ 6 mn 20 s après le début.

Vivement Quitterie.

22/04/2009

Hadopi : merci aux eurodéputés (Sarnez et Quitterie inside).

Après le vote en commission, qui donne à penser que le parlement européen réitérera en séance plénière son opposition à l'Hadopi et sa volonté de faire obstruction au paquet télécom tant que le gouvernement français n'aura pas renoncé à ce funeste projet, il faut exprimer nos remerciements à nos parlementaires européens, qui ont le courage de défendre nos droits et nos libertés. Je place donc à la fin de cette note la capture d'émission faite par Buildfreedom voici quelques jours, où Marielle de Sarnez formule avec précision les raisons pour lesquelles le projet Hadopi doit être abandonné.

Le combat contre Hadopi, je le mène avec mes lecteurs, je tente chaque jour de transmettre les principaux faits ou textes qui apparaissent sur la Toile. Je le fais pour les principes de liberté et de partage, je le fais aussi pour Quitterie, car je sais qu'il lui tient à coeur.

Je suis triste du retrait de Quitterie, je le comprends, ou ce que je n'en comprends pas lui appartient et échappe donc à mon souci de comprendre, mais les beaux mots de Quitterie me manquent, sa ferveur, ses convictions, son intelligence, son énergie, me manquent, et manquent à mon avis à une multitude d'autres que moi.

L'activité de blogueur comporte une part de liberté (s'exprimer) et une part d'astreinte. Quitterie a dit le mois dernier au Social Media Club qu'elle n'avait plus envie de se forcer à trouver des sujets pour écrire sur son blog. Il y a parfois une réelle saturation chez les blogueurs, un besoin d'échapper à la monotonie de la quotidienneté, du rythme imposé, des commentaires uniformes. Un blogueur, comme un journaliste ou un écrivain, est parfois prévisible, il devient prévisible, prévisible pour les autres, et pour lui (ou elle)-même. Tout cela fait sans doute le silence de Quitterie.

Elle lira probablement ce texte et je veux qu'elle sache, notre égérie, que nous n'oublions pas les beaux jours de la campagne 2007, ni ceux plus troublés du printemps 2007, ni la campagne interne du début 2008, ni aucun moment passé, et que nous qui l'aimons, nous attendons avec patience qu'elle ait envie de reprendre son clavier pour venir nous dire les choses importantes que nous avons toujours trouvées sur sa page. Allons, Quitterie, on t'aime, et on adore te lire, tu nous manques affreusement et on voudrait savoir que faire pour te redonner envie de nous écrire.

C'est aujourd'hui la Journée de la Terre. En d'autres temps, Quitterie aurait eu envie de nous en parler, je ne crois pas la trahir en l'associant donc à cette mention de l'événement mondial.

 

19/03/2009

Hadopi : contreproposition de deux papes du "Libre".

En préambule, je tiens à dire que les professionnels du spectacle qui fustigent et stigmatisent les internautes sont aussi ceux qui, d'une manière courante, consomment des quantités de produits prohibés, ce qui fait que leur plaidoyer pour la légalité est tout de même paeadoxal. Au-delà même, à travers cette consommation, ils engraissent l'industrie du crime, ce qui pèse lourdement sur notre société où le pouvoir des mafias ne cesse de s'accroître. Il me semble que l'influence des société criminelles est bien pire que le téléchargement organisé par des gamins qui ne peuvent pas se payer de disques. On est là dans une autre dimension.

Ce préliminaire posé, je relaie la proposition de Francis Muguet et Richard Stallman que nous a transmise Quitterie. C'est une solution souple, ouvrant des possibilités multiples. Je suis d'accord avec Quitterie.

13/03/2009

Quitterie : "je fais une pause complète avec la démocratie représentative".

Voici un autre extrait du débat qui a eu lieu mercredi soir organisé par le Social média club de France à la Cantine. À partir de la fin d'une question que je lui pose, Quitterie explore une nouvelle facette de sa vision du rôle d'Internet (le son est moyen).

 

Quitterie : "la loi Hadopi ne sauvera pas l'industrie du disque ou du cinéma".

Interrogée hier par les Inrockuptibles Quitterie a expliqué avec beaucoup de clarté pourquoi le projet "Hadopi" est inutile et nuisible, et comment on pourrait réfléchir à une remise à plat de la rémunération des droits d'auteurs.

L'interview par Pierre Siankowski :

Quitterie Delmas, du blog "Des jeunes libres de s'engager", revient sur la loi Hadopi pour la protection des droits sur internet - et donc contre le téléchargement illégal.

La Loi Hadopi, qui prône le respect du droit d'auteur, est complètement en contradiction avec la philosophie du net, plutôt basée sur le partage culturel...

Je n'ai pas la solution, mais ce qui est sûr, c'est qu'il va falloir inventer. Car Hadopi n'est pas la solution, c'est simplement un moyen de protéger les acquis de majors qui se sont fait beaucoup d'argent jusqu'ici - argent dont je ne suis pas sûr que les artistes soient les premiers bénéficiaires. Hadopi est une mauvaise loi pour les gens qui aiment la culture. Et ce n'est surtout pas une loi qui va sauver l'industrie du disque ou du cinéma. On a vu que de nombreux artistes ont utilisé internet pour se faire connaître. Bien sûr après il faut voir comment on paye, réfléchir à l'idée des micro-revenus. Le meilleur exemple, c'est Radiohead. Bien sûr tout le monde ne s'appelle pas Radiohead, et ça ne va pas fonctionner comme ça immédiatement pour tout le monde. Mais si ils l'ont fait, ça veut dire que c'est possible.

 

Pour beaucoup d'associations de défense des consommateurs, le texte de la loi Hadopi est un texte qui bafoue la présomption d'innocence ?

Vue le dispositif qui est mis en place - c'est-à-dire l'intervention d'une autorité qui n'est pas la justice traditionnelle - oui ça pose un sérieux problème. En Angleterre des gens ont été accusés à tort, et je pense qu'on va être confronté au même problème en France.

La suite .

Quitterie le 11 février.

Voici une interview donnée par Quitterie à Clément Bouvard le 11 février dernier, on y retrouve ses arguments sur le militantisme, l'esprit partisan, l'engagement citoyen.

 

12/03/2009

Quitterie sur le pouvoir d'Internet et le monde nouveau (hier soir).

J'ai l'impression d'avoir raté mon accroche pour cette vidéo, je la signale donc de nouveau : elle se trouve dans la note précédente. v

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