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28/06/2007

Faut-il partir en vacances ?

Le calendrier est parfois un ennemi intraitable.
 
Pour le parlement, l'automne est essentiellement consacré à la discussion budgétaire. La mise en application de la LOLF ne change rien sur ce point. Et après les vacances de Noël éclatera le tonnerre de la campagne municipale qui, comme une pluie drue, s'abattra sur toutes les parties du territoire avec au moins autant d'intensité que l'élection présidentielle ; il n'y a que deux personnes importantes en France : le maire et le président de la république.
 
Donc pour enclencher des réformes, étant donné que la fin du printemps a été mangée par les inutiles élections législatives, il ne reste que l'été.
 
Là comme ailleurs, on peut écrire "Bayrou l'a rêvé, Sarkozy l'a fait" : Bayrou avait annoncé qu'il infligerait un été laborieux aux parlementaires pour lancer les nouveautés. Sarkozy a suivi ce conseil.
 
Pourtant, l'été est la plus mauvaise période pour adopter des réformes importantes : le parlement légifère dans l'indifférence, voire l'ignorance, au lieu de s'appuyer sur l'opinion publique pour réléchir et consulter. Et quand les réformes douloureuses réveillent les rhumatismes du peuple, à l'automne, la grogne est terrible contre ceux qui sont aussitôt accusés d'avoir statué en catimini et à la dérobée.
 
Oui, on ne fait pas de bonnes réformes impopulaires l'été.
 
Et il peut paraître léger que ceux qui font profession de vigilance contre ces décisions désertent leur poste pour s'éloigner qui vers le soleil, qui vers la campagne, qui vers l'horizon : en l'absence des citoyens ordinaires, les veilleurs de la société civile et des partis politiques deviennent de véritables surveillants, des matons ou des officiers de quart, astreints à tour de garde. L'abandon de poste est puni du peloton d'exécution en temps de guerre.
 
Mais voilà : l'année a été longue et rude et la saison prochaine sera chargée. On n'est pas d'acier. Il faut savoir se reposer.
 
C'est donc dans l'indifférence et la solitude que les réformes les plus cruciales seront votées.
 
Pour ma part, je quitte Paris pour la Bretagne et pour un temps indéterminé : je vais y développer le quatrième tome de la Réformation des Fouages de 1426, publication fleuve que j'ai entreprise en 2001 ; ce nouveau volume concernera l'ancien diocèse de Léon qui, de la mer à Morlaix à l'est et Landerneau au sud, englobait la place forte de Brest.
 
Je prends le train demain sans avoir l'idée d'une date de retour : le travail commande.
 
Je m'efforcerai durant l'été d'alimenter mon blog en textes politiques et littéraires (et historiques).
 
Bonnes vacances à ceux qui partent en juillet ou août.

Commentaires

littéraires : c'est noté...

Écrit par : Rosa | 29/06/2007

Bonnes vacances et bon courage pour ton ouvrage, Hervé.

Écrit par : Nef | 29/06/2007

http://paris70.free.fr/

Écrit par : bertin | 30/06/2007

La question, pour une majorité de français, n'est pas : "Faut-il partir en vacances ?" mais "Peut-on partir en vacances ?".

Écrit par : Amaury Watremez | 10/07/2007

Les commentaires sont fermés.