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05/07/2007

La république des chats.

L’endroit où je me trouve est une vieille maison, les murs datent du seizième siècle, légèrement remaniés au dix-neuvième.

À cette seconde époque, la vocation des lieux a changé : jusque-là, c’était un manoir ; à partir du milieu du dix-neuvième, c’est devenu une métairie. C’est mon quadrisaïeul qui a organisé cette mutation.

Il en résulte que la maison s’accompagne d’une vaste grange (articulée autour d’un four à pains antérieur) et d’une plus modeste crèche qui attendent des travaux d’aménagement.
 
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Pour lutter contre l’encombrante population des rongeurs, nous avons créé une patrouille active de chats. Ces petits personnages miaulants n’entrent pas dans la maison et vivent dehors ou dans les bâtiments agricoles toute l’année.

Leur présence nous permet de faire une véritable sociologie de la vie des chats en troupeau.
 
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Il y a une douzaine d’adultes : dix femelles, un mâle et un jeune mâle. Chaque année, le mâle, âgé de deux ans, est remplacé par le jeune mâle et celui-ci par un plus jeune. La vocation des mâles est de protéger le gynécée.

Ils y procréent d’ailleurs gaillardement, mais ne sont pas les seuls : d’autres matous du voisinage se manifestent régulièrement et confèrent leurs caractéristiques aux nouvelles générations qui naissent les unes après les autres.

L’élevage des chatons est hybride : parfois, les femelles surveillent très jalousement leur progéniture. Parfois, au contraire, elles en adoptent une gestion collaborative : les femelles se relaient pour garder et allaiter la jeune classe pêle-mêle, toutes familles confondues.
 
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Il est rare de passer devant un buisson sans entendre le couinement d’un chaton à partir de juin. Cependant, le troupeau se régule : il n’y a pas plus de deux ou trois individus supplémentaires par an, juste assez pour compenser les pertes dues aux maladies et aux combats contre les chiens et les belettes.

On imagine donc que la sélection darwinienne fonctionne à plein régime.

L’efficacité est garantie : dans un rayon de quatre-vingts mètres autour de la maison, on ne constate pas une souris, pas un rat, pas une taupe, pas un lapin, rien qu’un chat puisse manger. C’est un moyen naturel et imparable de nettoyer le jardin.

Pour les pelouses, les hôtes sont plus encombrants, mais bien beaux : nous accueillons des chevaux. Les champs deviennent des pâtures. Fort joli spectacle. De surcroît, le crottin de cheval est un excellent engrais et nous récoltons des kilos et des kilos de champignons (rosés des prés) chaque année.
 
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Et je résiste à la tentation d’aller découper un steak dans le flanc d’un de ces animaux. C’est pourtant délicieux, la viande de cheval.

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