Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/07/2007

L’inépuisable affaire “Clearstream“.

Il faut ici rappeler la scandaleuse persécution que subit le journaliste Denis Robert, initiateur de l’appel de Genève qui a lancé une campagne solennelle de juges européens contre les systèmes mafieux et contre la corruption.

L’incroyable acharnement qu’il subit de la part de certaines administrations laisse profondément perplexe sur les liens que l’on accuse parfois une partie de nos dirigeants politiques et administratifs d’entretenir avec des réseaux criminels.

Quoiqu’il en soit, c’est bien Denis Robert qui a le premier formulé l’hypothèse que Clearstream, un organisme luxembourgeois de compensation entre établissements bancaires, pourrait couvrir sciemment le blanchiment d’argent frauduleux auquel ses mécanismes financiers seraient employés.

Passons sur l’éventualité que cette même méthode puisse servir aussi aux services secrets de tous bords, ce qui expliquerait une partie de l’animosité de nos hautes sphères, et concentrons-nous sur l’invraisemblable feuilleton politique qu’évoque le nom de Clearstream.

La première période est un Feydeau : accusations mensongères, cris d’orfraie de l’accusé qui a préparé sa contre-attaque à une machination puérile qu’il a éventée dès son origine, portes qui claquent, beaucoup de vent dans les médias, coups de théâtre minuscules indéfiniment montés en épingle, le tout sur fond d’un document qui, dès le premier regard, s’avère un faux grossier.

Le comble du ridicule et de la honte pour notre pays est le moment où les deux principaux membres du gouvernement sont sur le point de se traîner mutuellement en justice et où personne, jamais, ne démissionne, où le parlement, inutile comme d’habitude, se contente de rester spectateur d’une bataille de chiffonniers dégradante.

Puis l’accusation tombant d’elle-même, ne reste que le processus de l’arroseur arrosé : dans la course à l’élection présidentielle de 2007, Dominique de Villepin est accusé d’avoir fomenté de toutes pièces la calomnie contre l’actuel président Sarkozy, alors son compétiteur.

Alors commence une phase plus souterraine, non moins redoutable, où la justice s’acharne contre l’équipe de Villepin, espions distraits, faussaires maladroits, entrepreneurs mythomanes, bref, une sorte de parodie burlesque et grinçante, quelque chose entre Arsène Lupin et Fantômas, jouée par les Branquignols.

Puis, dans la période récente, d’autres perquisitions spectaculaires, au “Canard enchaîné“ notamment (où l’on ne peut s’empêcher de trouver étrange l’obstination de la justice à mettre la main sur les fichiers incriminés de Clearstream), et enfin chez Villepin encore, contraint d’interrompre ses vacances pour venir assister aux investigations des enquêteurs parce qu’on a trouvé chez l’invraisemblable général Rondot de nouvelles preuves mystérieusement gravées dans le disque dur de son ordinateur.

C’est ainsi que l’on voit un Chirac très tendu se présenter à l’église non loin de Nicolas Sarkozy pour s’incliner sur la dépouille mortelle de Claude Pompidou.

Commentaires

Bonsoir Hervé
Hé oui !!!!!! espion distrait.... général invraisemblable ....!!!!!!

A tout hasard, je te signale cet article.
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26609

Écrit par : Géraldine | 08/07/2007

Géraldine a raison d'envoyer un lien vers l'affaire des Frégates de Taïwan, car derrière cette pantalonnade villepino-chiraquesque, on trouve les commissions et les rétro commissions, les huit morts mystérieuses, des contribuables français qui vont payer des millions d'euros, Fabius qui maintient le secret défense sur des documents comptables, (Dumas, Deviers Joncour, Thomson et ELF, tous dans le même lit mais qui se disputent les meubles au moment du divorce)- tous les ingrédients dignes d'une République bananière. Que l'on verse des commissions à l'étranger pour emporter un marché cela n'était pas à l'époque répréhensible, mais que l'on verse des rétrocommissions à des hommes/femmes politiques ou d'influence français pour vendre des produits français, cela peut surprendre. Tous les journalistes se sont mis d'accord pour affirmer que tout ceci est très compliqué et l'affaire Clearstream leur permet de le faire croire. Et si une machination à trois sous a pu germé c'est bien sur ce fumier là. Si les taïwanais obtiennent une coopération aussi exceptionnelle de la Suisse, certains fichiers, non trafiqués ceux là, pourraient salir quelques personnalités françaises (vu la tête de Fabius quand on lui demande pourquoi le ministère des Finances ne lève pas le secret défense, c'est même certain). Les cartons décidemment bien fournis du Général Rondot ont déjà arrosé un des arroseurs en chef et son acolyte bananier Gaston Flosse. Il doit vraiment regretter sa petite combine politique à deux balles le grand C...orrezien.

Écrit par : Nef | 11/07/2007

j'irai un peu plus loin car j'ai beaucoup rélechi et essayé de trouver un parallele entre clearstream fin 2003 et la vie au gouvernement tjrs fin 2003 a début 2006 et bien tout est logique y compris la remise en place de sarko au 14 juillet 2004 et son retour en 2005 ou l'affaire est déjouée.En 2004 ils croient tenir leur proie et ils sont jubilatoires.En 2005 il est obligé de se dejuger et le reprends en tant que chef de partie.Et la fini toutes les ambitions du premier ministre tombent à l'eau.Par contre Hervé tu as l'oeil,j'avais remarqué Chirac trés tendu.

Écrit par : ulm pierre | 13/07/2007

Clearstream est une vraie affaire ; les pantalonnades de nos gouvernants ont presque réussi à le faire oublier. Mais la vraie affaire ne concerne ni Vilepin ni Sarko : le blanchiment et Denis Robert.

Écrit par : Hervé Torchet | 14/07/2007

Je suis d'accord avec toi la vraie affaire ne concerne ni Vilepin ni Sarko.En tout cas je vais suivre ça de pres sans condamner a tout va.

Écrit par : ulm pierre | 15/07/2007

Les commentaires sont fermés.