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31/12/2007

Les vacances de Monsieur Hublot.

J'ai fait un bref aller-retour à Paris entre Noël et le Nouvel An pour assister à un mariage. 
 
Celui-ci avait lieu dans l'église de Montmartre. Non pas la basilique du Sacré-Coeur, mais l'église paroissiale de Montmartre, placée sous l'invocation de Saint Pierre.
 
Je suis toujours un peu ému quand je monte sur la butte parisienne, parce qu'il y a dans la basilique du Sacré-Coeur une mosaïque assez vaste d'un de mes ancêtres peintre.
 
L'église Saint Pierre, toute voisine, ouvre sur la place du Tertre et sa modestie apparente fait écho avec la réputation d'un Montmartre bohème et miséreux qu'une nuée de touristes vient chercher en se répandant jusque dans les moindres recoins de la butte.
 
La façade de l'église, d'esprit classique, est lisse et triangulaire. On est tout surpris, en entrant, de trouver un monument tout gothique, d'un gothique plutôt précoce malgré les bricolage qui l'ont bousculé à toutes les époques. Les vitraux cubistes sont sans doute là pour rappeler l'avant-garde artistique qui a pullulé dans les environs.
 
La pierre est blonde, ce calcaire typique des monuments parisiens, de Versailles à l'Assemblée Nationale. Elle a été nettoyée sans doute dans les années 1980 ou 1990, époque où la Ville de Paris a conduit de très importantes campagnes de restaurations dans les plus noirâtres et médiévales de ses églises. À Saint-Séverin par exemple, au bord de la Seine, dans le Quartier Latin, il a fallu reprendre les fondations en profondeur car depuis des siècles le calcaire pompait l'humidité du sous-sol et les murs suintaient. Hélas, ce mouvement nécessaire au patrimoine s'est ralenti avec Delanoë qui, il est vrai, a fait d'autres efforts.
 
Quoiqu'il en soit, la messe était musicale : dans cette famille (qui n'est pas la mienne), tout le monde est mélomane. Bach surtout, un peu de Couperin, de Fauré, le marié ayant chanté dans diverses chorales, l'organiste avait du mal à tenir son orgue, envahi par un flot de choristes enthousiastes.
 
Personnellement, j'aurais plutôt mis du Mozart partout, ou à la rigueur du chant grégorien. J'ai pourtant chanté en chorale moi-même il y a fort longtemps (Haydn, Vivaldi, Bach), mais je me laissais peu entraîner dans ce qu'on nous servait. Il faut dire que je me suis arrêté de chanter en pleine gloire au bout de deux ans après le Requiem de Verdi. Après le Dies Irae du Requiem de Verdi, je me suis dit que je ne pourrais plus faire rien d'aussi extravagant et depuis ce temps, je n'accroche plus, sauf pour Mozart.
 
Après la cérémonie, nous nous sommes retrouvés dans un restaurant concept, sous le regard acéré de peintres photographiés, dans une salle qui faisait guinguette. À minuit, j'ai sonné ma citrouille et je suis rentré.
 
Le lendemain, j'ai repris l'avion.
 
Ah oui, c'est au sujet de l'avion que j'ai parlé de M. Hublot.
 
Car depuis un voyage à Tallinn en 1994, je n'étais pas monté dans d'aussi petites aéronefs. En 1994, c'était pour un voyage politique et pour rallier Tallinn (en Estonie) au départ d'Helsinki. L'avion, russe, vibrait dans tous les sens, grinçait, cliquetait, on entendait des boulons et de la ferraille. Bref, on entendait surtout claquer les dents des passagers.
 
Cette fois-ci, pour le vol Quimper-Paris, l'avion était encore de taille raisonnable, un petit biréacteur nommé Fokker 100, une carlingue à taile humaine. Et rien n'a grincé.
 
Au retour, je vous jure, c'était un Canad'Air. J'ai cru qu'on allait nous parachuter sur Quimper. Un Canad'Air Regional Jet de la compagnie Brit'Air qui sous-traite pour Air France.
 
Pas question d'y monter par une chenille même à Orly : la porte avant s'ouvre et bascule, formant un escalier de sept ou huit marches. On monte, il doit y avoir cinquante ou soixante places maximum. On claque des dents.
 
Mais on est arrivé vivant. 

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Commentaires

On peut bien évidemment faire toute une messe avec Mozart.Sans parler de son requiem en ré mineur il y a bien sûr les messes brêves et longues. Mes deux préférées sont la KV 275 et la KV 262,des petits chefs d'oeuvres surtout le gloria du KV 262 avec Fischesser en soprano.

Pour ceux qui ne connaissent pas il suffit de 4 voix pour le chant chorale,soprano et alto pour les Femmes et ténor , baryton pour les hommes.Le reste c'est des variantes bien sûr.


Pierre

Écrit par : ulm pierre | 31/12/2007

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