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18/02/2008

Bruits de bottes, caisses vides : la droite aux abois.

Le pouvoir néoconservateur ne sait plus quelle diversion susciter pour tenter de reprendre la main. Les pauvres petits fantômes juifs ont à peine soulevé une vaguelette et fait grincer seulement les girouettes (merci BGR 64), le Kosovo n'époumone que Kouchner qui vieillit à vue d'oeil, les obsèques d'Henri Salvador ont chagriné tout le monde sans verser une larme sur le présiseul débrunisé, et la provoc monumentale en banlieue ne paraît pas déclencher des tonnerres, ni d'applaudissements ni de colère.
 
C'est que l'indignation de la France est désormais une colère blême, de celles qui bouillonnent, de celles qui foudroient soudainement là où on ne s'y attend pas.
 
La France sait qu'elle mérite mieux que tout ça et les Français vont le dire avec dignité. Massivement. 

Commentaires

Pour le chiffre, je redonne le lien avec la page du site Marianne2.fr consacrée à l'appel à la vigilance républicaine, qui atteint presque les 100 000 visites.

Écrit par : Hervé Torchet | 18/02/2008

La fille de Jean Zay se dit "écoeurée"
par les propos de Roger Karouchi
NOUVELOBS.COM | 18.02.2008 | 17:05

Le secrétaire d'État UMP avait comparé, samedi 16 février les "attaques" contre Nicolas Sarkozy [la publication du SMS de Nicolas Sarkozy à Cécilia Ciganer, NDLR] à celles subies par Jean Zay "mi juif, mi protestant" cible de la presse d'extrême-droite sous le gouvernement de Vichy. Il avait aussi violemment mis en cause la pétition des 17 personnalités contre les "dérives de pouvoir personnel".
Hélène Mouchard-Zay, la fille de Jean Zay, lui répond.

Fille de Jean Zay, née en 1940, je n’ai connu mon père que dans la prison de Riom où l’avait jeté le régime de Vichy jusqu’à son assassinat par des miliciens en 1944.
Un journaliste du Nouvel Observateur nous apprend que Roger Karoutchi "n’a pas hésité à assimiler les 'attaques' contre Nicolas Sarkozy à celles subies par Jean Zay 'mi juif mi protestant' "cible de la presse d’extrême-droite sous le gouvernement de Vichy."
Et M. Karoutchi aurait même ajouté : "Ceci a contribué au fait qu’il soit assassiné."
Je ne peux taire mon écœurement devant cette assimilation entre, d’un côté, les mises en cause du comportement politique de M. Sarkozy et, de l’autre, les attaques antisémites et les appels au meurtre dont Jean Zay fut la cible dès les années 30 et qui, se poursuivant sous Vichy alors qu’il était emprisonné, le désignèrent aux coups de ses assassins.
Que M. Karoutchi s’abandonne à un total confusionnisme politique et historique, c’est son affaire, et chacun pourra en penser ce qu’il voudra. Mais je refuse à ce Monsieur le droit d’instrumentaliser l’histoire tragique et la mémoire de mon père.

Hélène Mouchard-Zay

Écrit par : bertin | 19/02/2008

Karoutchi, ministricule, joue sa place dans le prochain gouvernement.

En l'occurrence, il se trompe de référence historique ; il évoque la phrase "douze balles pour Laval" qui conviendraient mieux à la situation si nous n'étions pas, contrairement à certains suppôts de Sarkozy, farouchement opposés à la peine de mort, et d'ailleurs, pour être sérieux (plus que lui), convaincus que si Sarkozy est un jour renversé par la foule, ce sera comme Charles X ou Louis-Philippe : il sortira par la petite porte.

Écrit par : Hervé Torchet | 19/02/2008

Par ailleurs, je signale que l'équipe de Sarkozy met en place une stratégie du kaléidoscope. En citant le mot "protestant", Karoutchi tente de s'approprier une minorité comme le renfort d'énergie sur le thème juif en vise une autre, etc. Il faudra penser à s'équiper pour répondre dans l'avenir à chacun de ces cailloux semés sur le chemin. On peut être opposé aux communautarismes sans être dupes des stratégies qui les actionnent.

Enfin, il donne à croire que Sarkozy est moitié juif moitié protestant, alors que sa famille paternelle est catholique comme la grande majorité des Hongrois.

Bayrou devrait parler d'Henri IV.

Écrit par : Hervé Torchet | 19/02/2008

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