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23/02/2008

Quitterie Delmas et le patrimoine mondial de l'UNESCO.

Oh, ne croyez pas que je réclame le classement de la belle Quitterie au patrimoine mondial. Elle le mériterait, mais elle a encore tant à faire pour nos idées...
 
En fait, jeudi soir, lorsque Quitterie était l'invitée de la radio BFM (la "radio de l'économie"), elle a conclu l'entretien radiodiffusé qu'elle avait depuis une heure avec le patron de l'entreprise de communication DDB et un troisième larron (plus un journaliste, évidemment). Et comme on venait d'évoquer cette idée farfelue de classement de la gastronomie française dans la patrimoine mondial, elle a dit : "Ca me donne envie de manger un bon plat français".
 
Miam.
 
Bon, reprenons. Que va-t-on faire ? Empailler Bocuse ? Plonger Robuchon dans le formol ? Déclarer l'extraterritorialité de Lasserre, la Tour d'Argent, Ledoyen, Lucas-Carton, et quelques autres gloires parisiennes qui seront désormais placées sous mandat de l'ONU, et gardées par des casques bleus avant que leur parlement autonome ne déclare leur indépendance et leur rattachement prochain à la République des Goinfres ?
 
Ca veut dire quoi, pour une idée, pour une saveur, pour un sentiment fugace, le classement au patrimoine mondial ?
 
Ca veut dire que, désormais, l'expérimentation et l'innovation seront interdites dans les cuisines françaises et que les toques blanches, converties en Comédie française du palais (l'autre est bien hébergée au Palais Royal !), ne pourront plus, ad vitam aeternam, que décliner les mêmes recettes de grand-mère ?
 
Au fait, c'est quoi, la gastronomie française ?
 
À mon avis, Quitterie, en sortant de l'émission, est allée manger un couscous. C'est bon, le couscous. Et, la connaissant, elle a bien dû avoir ce genre d'humour.

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