Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/02/2008

Sénat : badaboum !

En septembre, comme je l'ai déjà annoncé, auront lieu les élections sénatoriales. Pour l'avant-dernière fois, il n'y aura qu'un tiers des sièges renouvelés.
 
Leur nombre sera porté de 331 à 343, par l'accroissement naturel de la population et par la création de deux collectivités d'Outre-mer (Saint-Barth et Saint-Martin). Les récentes élections polynésiennes n'y seront pas sans impact, puisque la Polynésie élira son sénateur.
 
Le groupe de l'UMP n'est pas majoritaire au sénat : il compte 147 membres et 12 apparentés, soit un total de 159, la majorité actuelle étant à 166.
 
Le groupe RDSE (radical) compte 16 membres.
 
Le groupe UC-UDF (supposé devenir MoDem) compte 30 membres.
 
Il y a sept non inscrits, pour la plupart de droite. 
 
Le groupe du PS et des Verts compte 96 membres (88 socialistes, 3 apparentés et 5 Verts).
 
Le groupe du PCF compte 21 membres et 2 apparentés, soit 23 membres.
 
114 sièges seront à pourvoir, élus par des représentants des collectivités locales. À l'issue du renouvellement, la majorité passera à 172.
 
On voit que l'UMP en a 159 et la gauche stricto sensu 119. 
 
Le groupe RDSE renouvelle 50% de ses membres et devrait être menacé de disparition. Ce sont majoritairement des sénateurs radicaux "de droite" qui sont renouvelés et qui devraient subir de plein fouet la débâcle municipale. Il y a actuellement six ou sept sénateurs classés à gauche, ce qui porte en théorie le nombre de gauche à 126.
 
Comme on le sait, le groupe UC-UDF est pour le moment dans l'incertitude. Quelques-uns de ses membres devraient être victimes de leur choix de monter dans le Titanic sarkozyste.
 
Si l'on fait le total suivant : 159 (UMP) + 9 (RDSE) + 7 (NI) + 25 (UDF), il y a 200 sénateurs figés à droite au moins. Le différentiel entre 200 et 126 est 74. Pour inverser la majorité du sénat, il faut donc que ((74:2)+1=) 38 sièges changent d'orientation, ou plutôt que le différentiel soit modifié de 38 voix.
 

Les lignes peuvent-elles bouger au sénat ? Y aura-t-il des initiatives dans l'UMP ? Possible. Les appétits sont vastes et les comptes à régler, nombreux. Mais il faut se garder d'opinions sommaires sur les courants, car les questions d'intérêt sont toujours traitées de façon subtile à la Haute Assemblée.

En tout cas, si l'UMP perd 20 sièges, ce sera explosif. 

11:46 | Lien permanent | Commentaires (1) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Merci pour cette analyse. Voila une élection que j'avais complètement oubliée!

Écrit par : Avel Mor | 29/02/2008

Les commentaires sont fermés.