Je prends mes quartiers d'été.

Et voilà : ayant fait le point sur la situation politique avec Quitterie Delmas en marge de la cérémonie pour Ingrid Betancourt à l'Hôtel de Ville de Paris, j'ai constaté qu'elle n'avait pas besoin de moi pour le moment. Dommage, d'ailleurs, mais c'est un fait, il y aura vite des occasions plus propices.

Il y a au moins un avantage à ce délai provisoire : j'ai à terminer le quatrième tome de la Réformation des Fouages de 1426, consacré à l'ancienne partie de la Bretagne que l'on nomme le Léon (comme Saint-Pol de Léon), et j'ai à écrire un ouvrage qui sera captivant sur un aspect du Moyen Âge breton. Enfin, j'ai à mettre mon nouveau site en place.

Et tout ce travail-là sera bien plus facile à faire en piquant une tête par jour dans l'océan breton.

Bref, sous peu et même avant, je vous écrirai de là-bas, de là où la terre et la mer s'entremêlent, s'entrelacent, s'unissent pour dessiner un ciel fait de tourment et d'écume.

Je vous écrirai bercé par le chant des mouettes et parfois celui des goélands, des hérons cendrés, des aigrettes blanches et pointues, des merles gourmands et des geais colorés.

Je vous écrirai en buvant du cidre mûri des pommes du fond du pré qui font la convoitise des chevaux qui paissent là.

Je vous écrirai juste avant l'heure des langoustines.

Je vous écrirai dans l'herbe, au milieu des chats, à plat ventre, ou le nez au ciel, convoitant les figues vertes qui n'en finiront pas de jaunir.

Je vous écrirai la tête posée contre le lichen, l'oeil rêveur tourné vers le granit sculpté, ciselé, gravé d'emblèmes ésotériques séculaires.

Je vous écrirai en toussant dans la poussière des parchemins secrets.

Je vous écrirai, promis, aussi souvent que possible et vous, mes lecteurs, n'oubliez pas de me laisser des commentaires, parlez-moi de vos vacances ou de vos travaux d'été...

Et préparez-vous pour une rentrée qui s'annonce colossale !

Kenavo.