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21/11/2008

Quitterie : consommer est un acte politique.

Lénine a écrit "Tout est politique". Et depuis ce temps-là, le débat fait rage entre ceux qui pensent comme lui (sans forcément savoir qu'il a été le premier à formuler cette idée) et ceux qui pensent que non, tout n'est pas politique, qu'on ne peut établir une chaîne de causalité suffisante, ou bien que la consommation est un acte contingent, de nature organique. La plupart des gens, d'ailleurs, ne se posent pas la question et consomment comme ils votent, sans réfléchir, dans le confort du prêt-à-vivre comme du prêt-à-penser.

Une dame, qui penche d'ailleurs du côté de l'UMP et ne s'en cache pas, interpelle Quitterie sur une phrase qu'elle a prononcée (dans une vidéo précédente), sur le fait que consommer est un acte politique. Elle sous-entend que nous, les bobos du MoDem, on ne s'intéresse pas aux gens qui ont du mal à boucler leurs fins de mois. Quitterie, avec pudeur, évoque sa propre vie de salariée qui compte ses sous, puis revient à la charge, soutenue d'ailleurs par Jonathan Denis, président d'Aujourd'hui Autrement et organisateur du café politique, et par GuillaumeD, prof et blogueur.

Une autre dame relance le débat à propos des téléphones portables.

C'est la vidéo qui m'a donné le plus de fil à retordre, le débat était entrecoupé de digressions. Un montage complexe, donc, mais je crois qu'il rend un compte honnête du débat.

 

Commentaires

Désolés d'interrompre ce programme fort intéressant, mais la lettre de notre Doge Nicolo à Francesco vient de paraître !

http://venitiennes.wordpress.com/2008/11/21/je-est-moi-tu-es-lautr/

Écrit par : Les Vénitiens | 21/11/2008

Cette vidéo est très intéressante, et je suis entièrement d’accord avec Quitterie, tout est politique, cette dame qui intervient révèle parfaitement l’attitude paradoxales des consommateurs pris entre et la réalité de leur pouvoir d’achat et leur volonté de satisfaire des besoins stimulés par des médias (tenus bien souvent par les producteurs de ces biens).
Il suffit d’ouvrir les yeux, dans une société, où par les effets de la mondialisation, les rachats et les concentrations, la concurrence n’existe plus, on constate que pour un produit donné, les moyens publicitaires et marketing oblige les distributeurs à avoir celui dans leurs rayons, donc les circuits de distributions sont maitrisés; le producteur peut alors également imposer non seulement un prix de vente conseillé, mais aussi le niveau de qualité lui permettant d’en tirer le meilleur profit.
Donc l'offre produit se fait de moins en moins suivant le cahier des charges du client, mais surtout en fonctions des propres contraintes de production et de résultats attendus du producteur et de ses partenaires distributeurs. Le consommateur a encore le sentiment d'être acteur, car paradoxalement l'offre produit semble de plus en plus large, mais la source de production et de distribution est limité car les producteurs par le biais de sous marques, se créent leur propre concurrence et en ce sens leurre le consommateur. Voir la théorie de la filière inversée de John Kenneth Galbraith qui est on ne peut plus éclairante sur ce qui se passe aujourd’hui. http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Kenneth_Galbraith.

En cela la démarche ne répond plus à une logique de bien être du consommateur, mais bien plutôt à une logique de croissance et de rentabilité pour le producteur. A cout terme c'est très rentable, mais à long terme le jeu de la libre concurrence ne s'exerce plus et le citoyen n’est plus qu’un consommateur téléguidé par les publicités...
Alors oui devant ce constat, plus que jamais je me sens concerné par ce que je consomme et fait consommer à mes enfants, et donc faire ses courses est devenu un acte politique essentiel. Je suis certes un consommateur mais je reste avant tout un citoyen, il est donc de mon devoir en tant que tel de veiller à être cohérent avec mes valeurs. Nous devons donc avoir conscience de la portée qu'ont le produits que nous consommons, sur notre santé, notre environnement économique, écologique et social. Donc effectivement, faire ses courses est un acte politique de tous les jours, car multiplier par le nombre de clients, il peut changer les choses.
Alors certes, et le débat le souligne bien, beaucoups pensent qu'ils n'ont pas forcément les moyens de faire cet acte politique, mais le simple fait d’avoir conscience de son comportement d’achat contribue à une maturation du consommateur pour le transformer en « consommacteurs ».
Au passage, « politique » étymologiquement signifie « qui concerne le citoyen » alors consommer est donc bien un acte éminemment politique.
Désolé pour la longueur !...

Écrit par : J.Charles | 21/11/2008

Moi je ne parlerai pas d'acte politique mais d'acte de foi pourquoi pas et vous parlez de l'Amap.C'est bien beau de remplir son panier dans une AMAP mais c'est encore mieux d'avoir l'acte solidaire.A ce moment là moi je ne parle plus d'acteurs c'est trop facile mais d'acteurs solidaires ce qui induit la nécessité de participer,de s'interesser à la vie de l'agriculteur.Il appréciera votre venue et organisera peut être si vous demandez à le voir une ou des journées pédagogiques pour vous ,pour ses clients, et il vous invitera peut-êtreà la cueillette ou aux plantations.
Ah il faut avoir la foi du charbonnier comme on dit.

En tout cas une AMAP est le bon sens en matière de défense de l'environnement et de développemnt durable.

AMAP= Assos pour le maitien d'une agriculture paysanne).

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 21/11/2008

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