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24/02/2009

L'obsession présidentielle.

Comme l'a très justement expliqué Quitterie dans la vidéo que j'ai replacée hier sur mon blog, le système place le président de la république en clef de voûte des institutions et l'importance de ce poste dont tout émane est telle que ceux qui visent à s'y installer ne pensent plus qu'à ça. Ils y pensent en se rasant le matin, en allant à des meetings, et assujetissent tout à leur rêve.

Tout est mis au service de leur ambition, toute leur vie, ce qui n'est grave que pour eux et pour leurs proches, mais aussi toute la machinerie politique. Les partis politiques sont vidés de leur substance et transformés en outil de communication du désir présidentiel.

Les militants qui, longtemps, pouvaient croire se sacrifier pour des idées (quand ils se sacrifiaient), savent que désormais ils ne servent qu'à porter un personnage sur la plus haute marche du podium. Ils le savent tellement qu'ils tolèrent tout, et en particulier le clonage de la cour présidentielle dans chacun des partis politiques. Ceux qui fustigent l'esprit de cour autour de l'actuel président de la république devraient s'interroger sur la façon dont est organisé leur entourage personnel et politique.

La statufication de la présidence a renforcé jusqu'à l'extrême la tendance de la politique à se muer en féodalité plus ou moins élective.

Et peut-être, si nous n'avions qu'une dérive à combattre, parce que c'est d'elle que toutes les autres émanent, ce serait celle-là : halte à la présidentialisation de la politique.

Commentaires

Farid Tahi, sortez de ce corps !

Écrit par : Oaz | 24/02/2009

pas seulement la présidentialisation... la prise de pouvoir à tous les niveaux aussi non?

Écrit par : Nelly | 24/02/2009

@ OAz

Je me fous de Farid, ce que j'écris, c'est l'idée développée par Quitterie.

Écrit par : Hervé Torchet | 25/02/2009

@ Hervé : c'est tout à fait louable d'écrire une idée développée par Quitterie, mais j'attends avec impatience ;-) que tu la développes toi-même. La tendance à la "présidentialisation" est-elle propre à la politique française ? Qu'en est-il dans les grandes sociétés, les grandes associations ? Dans la vie politique d'autres pays ? Dans la politique locale de nos collectivités ? Y a-t-il à cette tendance générale (si elle est avérée) des raisons communes, liées à l'évolution du monde, et peut-être aux technologies de communication ? Comment faire exister une démocratie non "unipersonnelle" dans un monde interconnecté ? Quels sont les espaces de débat démocratique, comment peuvent-ils grandir, être efficaces et générer de la responsabilité collective ? D'accord, les questions sont plus faciles que les réponses ;-)

Écrit par : FrédéricLN | 25/02/2009

Les commentaires sont fermés.