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13/10/2009

Ballets roses, ballets bleus, Mr Bean en tutu.

Dans le film "Le président", le personnage interprété par Jean Gabin explique que, pour ses besoins hum affectifs, il s'est toujours tourné vers les "théâtres subventionnés". C'est qu'à cette époque encore, les actrices et les danseuses avaient la réputation d'être "protégées" par des politiques puissants ou des hommes d'affaires fortunés. De là est venue l'expression "avoir une danseuse", qui signifie que l'on a un passe-temps onéreux, une lubie à entretenir. Il arrivait aussi que ces "danseuses" se regroupassent en ballets intimes pour des soirées un peu chaudes. De là est venue l'expression "ballets roses", dont l'équivalent en "danseurs" était "ballets bleus".

Il arrivait qu'elles fussent mineures, les danseuses, mais d'après ce que j'ai lu, les ballets roses recrutaient dans la classe 17-18 ans, et un homme politique qui aurait une maîtresse âgée de 17 ou 18 ans ferait aujourd'hui plus de jaloux que d'indignés. Mais à l'époque, la majorité était à 21 ans, on risquait l'incrimination d'"incitation de mineure à la débauche", bien plus grave encore que celle de "détournement de mineure".

Il y eut des affaires de ballets roses à diverses époques, la dernière à avoir marqué l'actualité politique fut, dit-on, celle qui empêcha le président Pinay de se présenter à la présidentielle de 1965. Je ne compte pas les activités débridées de l'ère pompidolienne, ni les accidents de laitiers, ni les villas Caroline, qui ne semblent pas avoir puisé dans le même élixir de jouvence.

Depuis que j'ai adhéré à un parti politique, voici presque trente ans, j'ai entendu dire de plusieurs hommes politiques, de droite, du centre ou de gauche, qu'ils pratiquaient, sinon les ballets bleus, du moins les très jeunes garçons. Certains de ces politiciens sont encore en activité, je ne livrerai aucun indice, n'ayant aucune preuve autre que les on-dit du milieu politique.

D'une manière générale, on n'a pas utilisé ces arguments contre les intéressés, du moins pas publiquement, mais il est évident qu'un politicien contre lequel on aurait ce genre de casserole à faire tinter s'en trouverait rapidement prisonnier, sauf à avoir d'autres casseroles à faire tinter dans sa propre quincaillerie, c'est ce qu'on nomme le politique de la barbichette : "Je te tiens, tu me tiens..."

Il ne serait jamais venu à l'idée de Giscard de s'en prendre à la double vie sentimentale de Mitterrand, et c'est seulement le "Canard" qui a pu se gausser de l'accident de laitier de Giscard dans la voiture d'un couturier parisien, ni Mitterrand ni même Chirac ne l'auraient fait. Et pour les cas plus graves d'enfants exploités, il faut se rendre à l'évidence : soit ils n'existent pas, soit la classe politique s'en accommode. Je ne serais d'ailleurs pas surpris qu'on s'aperçoive un jour qu'il existe un véritable lobby de la pédophilie dans le monde politique, mais ceci est une autre histoire.

Car Frédéric Mitterrand (c'est à son propos qu'on fait ici ce memo) a commis l'imprudence d'écrire sur cette activité coupable. D'après ce qu'en retrace Stéphane Guillon, il l'a fait d'une façon plutôt univoque, qui conduit évidemment à le traiter de tartuffe quand il se défend - mal - d'avoir failli.

Voici quelques années, en 2002, il y eut une polémique très violente à propos d'une œuvre de fiction assez peu ragoûtante, "Rose Bonbon". Le ministre de l'Intérieur de l'époque fut parmi ceux qui réclamèrent le plus l'interdiction du livre en relais des associations. Ce ministre de l'Intérieur se nommait Nicolas Sarkozzy. Le voici, désormais président, avec pour ministre de la Culture quelqu'un qui ne peut guère cacher qu'il a pratiqué la gymnastique juvénile.

J'ai relevé cette blague qui circule sur Facebook : "Frédéric Mitterrand, c'est son premier ministère, mais ce n'est pas son premier Marocain". Je pense que c'est son dernier ministère, et peut-être aussi son dernier Marocain.

Des attaques parfois maladroites se sont portées contre lui, il me semble que l'attitude la plus juste a été celle que j'ai vue attribuée à un syndicat de police : il faudrait ouvrir une enquête sur les activités de Frédéric Mitterrand en Thaïlande et ailleurs. Curieusement, cette mesure de bon sens, qui aurait pu agiter fortement le buzz, n'a pas été reprise. Dommage.

Reste que Mr Bean - Mitterrand, c'est Stéphane Guillon qui en parle le mieux (merci Sarkozynews) :


Commentaires

@Hervé,
Joli titre, ce qui m'a attirée chez vous :)
J'ai pu voir l'intervention de M.G, en toute franchise je l'ai connu plus en forme.

Écrit par : Martine | 13/10/2009

Nul et pitoyable.

Mitterrand aime les jeunes adultes, il n'y a pas de rapport avec les petits garçons.

S'il avait de la pédophilie à son actif, il n'aurait pas écrit un livre risquant de le conduire en prison.

Vous tombez dans le piège du FN, qui joue sur le mot "garçons".

A 20 ans on est encore un garçon et un gosse, et ce n'est pas de la pédophilie.

"une enquête sur les activités de Frédéric Mitterrand en Thaïlande"

Alors sur tout le monde aussi.

Et une enquête sur la vie sexuelle de Bayrou, ce serait intéressant aussi.

Rt sur celle de Quitterie ? Allons-y pour la transparence totale !

Si c'est ça la nouvelle politique... De pire en pire comme méthode pour dézinguer les adversaires..

Écrit par : Naze | 15/10/2009

@ Naze

La démonstration faite par Guillon est suffisante pour éveiller le soupçon, et dès lors qu'il y a soupçon sérieux, il doit y avoir enquête. Je pourrais citer d'autres noms qui mériteraient enquête, y compris sur ce sujet précis, qui n'est pas anodin, et sur lequel je suis bien tranquille qu'on ne trouvera pas Quitterie.

Écrit par : Hervé Torchet | 15/10/2009

"qu'on ne trouvera pas Quitterie"

Pas sûr ! On a des photos d'elle tenant par la main des petits garçons ! Scandaleux !


Quand on commence à utiliser la vie privée pour dézinguer des adversaires, ça ne s'arrête plus.

Tous les leaders politiques ont des vies privées épouvantables, et pas seulement Gaudin.

Frédéric Mitterrand a toute sa place au ministère de la culture. Même s'il avait tué un homme il y a 30 ans, ça ne regarde que la justice, ce n'est pas aux citoyens de jouer les procureurs pour des affaires privées qui n'impliquent pas des fonds publics ou l'exercice de leurs fonctions etc.

Écrit par : Naze | 15/10/2009

Quitterie est délicieuse sur la photo avec ses enfants. Il y en a d'ailleurs une deuxième.

Écrit par : Hervé Torchet | 15/10/2009

Un débat à la librairie Tropiques rue Raymond Losserand dans le 14ème arrondissement, samedi 17 octobre de 19 heures à 21 heures

Dany-Robert DUFOUR :
La Cité perverse
Libéralisme et pornographie
La crise, qui n'est pas seulement économique et financière, a mis à nu ces mécanismes pervers qui régissent aujourd'hui le fonctionnement de la Cité.
S'il faut s'empresser de les révéler, c'est parce qu'il est fort possible que bientôt, en attendant une nouvelle crise de plus grande ampleur encore, tout redevienne comme avant. Entre-temps, nous aurons mesuré l'ampleur des dégâts. Nous vivons dans un univers qui a fait de l'égoïsme, de l'intérêt personnel, du self love, son principe premier. Ce principe commande désormais tous les comportements, ceux de l'" hyperbourgeoisie " ou des bandes de jeunes délinquants comme ceux des classes intermédiaires.
Destructeur de l'être-ensemble et de l'être-soi, il nous conduit à vivre dans une Cité perverse. Pornographie, égotisme, contestation de toute loi, acceptation du darwinisme social, instrumentalisation de l'autre : notre monde est devenu sadien.
Il célèbre désormais l'alliance d'Adam Smith et du marquis de Sade.
A l'ancien ordre moral qui commandait à chacun de réprimer ses pulsions, s'est substitué un nouvel ordre incitant à les exhiber, quelles qu'en soient les conséquences.
Revisitant l'histoire de la pensée, jusqu'à saint Augustin et Pascal, Dany-Robert Dufour éclaire notre parcours. Afin de mieux savoir comment sortir de ce nouveau piège (a) moral.

J'espère bien t'y rencontrer Hervé, pour une fois que je ne ferais pas ma "denise au téléphone";-))))

Car au fond plutôt que de savoir si le mythe-errant couche avec de jeunes ou de très jeunes "boxeurs de 40 ans", c'est au fond de tout cela qu'il s'agit.

Écrit par : nef des fous | 16/10/2009

@ nef

Une obligation de longue date, comme on dit, mais ce sera sûrement captivant et c'est vrai, la clef sociologique est là.

Écrit par : Hervé Torchet | 16/10/2009

A une prochaine alors.

Tu as vu que C. Ginisty qui s'était montré si peu tendre avec Quitterie vient de rendre sa carte ?
Comme dirait le proverbe, il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas !;-)))))

Pour en revenir avec le billet du jour, les femmes de la famille ont su faire preuve de dévouement politique, une arrière-grand-mère maitresse de Jaurès et une arrière-arrière-grande tante maitresse de Napoléon III, toutes d'excellentes "comédiennes dramatiques" n'en doutons pas. Elles étaient fraiches mais ce n'étaient pas des tendrons et tout à fait consentantes au traitement qu'elles avaient à subir. Une de mes cousines éloignées vient de vendre le dernier immeuble que la belle tante Léopoldine (j'ai toujours fantasmé que cela avait été par amour pour elle que Victor Hugo avait appelé ainsi sa fille, quel honneur cela aurait été d'avoir une plaque sur la tombe de notre aïeule avec "ici a séjourné Victor Hugo") avait reçu en cadeau de l'empereur. Au moins, leurs protecteurs avaient-ils la décence de les sortir de la misère sociale, au lieu de prendre furtivement la tangente par avion au petit matin.

Dans l'affaire des ballets roses, si je me souviens bien, on est plus dans une affaire polanskienne, puisque la plus jeune avait 14 ans, alcool drogue sado-masochisme. Le Troquer avait fait son coup avec une vieille actrice des années vingt, reconvertie en artiste/aristocrate russe, comme quoi déjà le cinéma...

Écrit par : nef des fous | 16/10/2009

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