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25/11/2008

Antoine de Maximy : l'Amérique déglinguée.

Antoine de Maximy, un temps reporter de guerre, est devenu documentariste d'aspect un peu fêlé, qui envahit par étapes la télévision publique de promenades étranges et de rencontres insolites. Il a choisi de déteindre sur l'écran d'un cinéma à travers un film au titre provocateur, provocateur dans le sens où il contredit l'exprit habituel de son projet.

Sur l'idée d'alller dormir chez une star de Hollywood, Maximy part en tout cas de New-York, descend jusqu'en Floride, passe de là en Louisiane, traverse une réserve indienne, puis Las Vegas, pour parvenir à Los Angeles.

Un moment baroque, une sorte d'anti-carte postale, une caméra braquée sur l'Amérique des humbles qu'on n'en finit pas de découvrir dans sa diversité et dans sa misère qui suggère toujours qu'on ferait bien de regarder si dans une banlieue, à quelques kilomètres de chez soi, il n'y a pas aussi des gens qui vivent dans des conditions effarantes.

On rit parfois.

Le moment le plus fort (et le plus long heureusement) est le passage en Louisiane, notamment à la Nouvelle-Orléans, stigmate encore béant de l'ouragan Katrina qui l'a dévastée voici trois ans déjà. On ne comprend pas bien pourquoi les gens n'ont toujours pas pu faire réparer leurs maisons et on soupçonne des dysfonctionnements sulfureux. Et puis on voit un blanc qui pense qu'en France, tout le monde parle arabe et qui invoque Charles Martel, des Cajuns qui pensent que, dans leur coin, il devient plus important de parler espagnol que français.

Quant à la fin, elle est à la fois un peu satisfaite (on est tellement mieux en France que dans le pseudo-rêve américain) et ... oh, et puis, il vaut mieux aller voir le film, puis lire le livre publié chez Florent Massot. Je ne l'ai pas lu, mais il paraît qu'il est aussi déglingué (dans le bon sens) que le film.