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25/11/2008

L'Europe contre les ententes illicites et la corruption.

La Commission européenne est en campagne. Elle aussi.

Elle prépare les élections de juin prochain. Elle aussi.

Pourquoi ? Parce qu'elle est dépositaire de l'idée européenne (c'est traditionnel) et parce qu'elle est tributaire du vote du Parlement qui sera élu en juin (c'est plus récent).

Voici donc quelques faits :

Lors de la négociation pour la rédaction du Traité de Lisbonne, les autorités françaises souhaitèrent que les mots "concurrence loyale et non faussée" fussent ôtés du nouveau texte ("mini-traité", maxi-traîtrise), de façon à tenir compte de l'allergie des Français à certaines conséquences de ce principe. Les milieux européens considérèrent cette requête française avec étonnement, vu qu'elle ne changeait rien à la mission réelle de la Commission, dont la surveillance des entorses aux principes concurrentiels d'une certaine échelle. Mais les Français insistaient et on ôta les mots, puisque leur présence n'ajoutait rien à la réalité.

En sanctionnant lourdement quatre multinationales européennes pour une entente illicite sur les pare-brises de voitures et autres accessoires automobiles, la Commission a tenu, voici quelques jours à peine, à réaffirmer son rôle de gendarme de la concurrence, tout en éclairant la concurrence d'un jour favorable aux consommateurs. Il importe peu que, en réalité, l'amende ne soit pas payé, qu'il y ait une très longue procédure d'appel, suspensive du paiement de l'amende : le symbole est là, la concurrence est utile et sa commission est sa vestale.

Et voici que la Commission, toujours en campagne, vient de retirer 220 millions d'Euros promis à la Bulgarie sur fonds structurels, au motif que la Bulgarie ne lutte pas assez contre la corruption...

C'est-y pas beau, les campagnes électorales ?

Mais bon,