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03/03/2008

MEDEF : boum ! règlement de comptes.

Laurence Parisot est une femme de pouvoir élevée à la garçonne, aimant jouer vite et faire des embardées énergiques. Il m'est arrivé de la croiser deux ou trois fois au début des années 1980 au siège de ce qui était alors le CDS, 205, boulevard Saint-Germain, à l'angle du boulevard Raspail. Travaillant pour Alain Lancelot, elle entretenait des contacts de travail réguliers avec Jacques Barrot, alors secrétaire général du petit parti centriste (il est aujourd'hui membre de la commission européenne). Une fille petite aux yeux très bleus, cultivant l'aspect vestimentaire poussiéreux et les bas de grand-mère.
 
Alain Lancelot était alors le patron de Sciences-Po (l'Institut d'Études Politiques de Paris). Le siège du CDS était envahi chaque soir par les étudiants de Sciences-Po, en particulier l'un des plus brillants, Benoît Vermander, qui devint vice-président des jeunes du CDS puis chargé de mission à la région Midi-Pyrénées sous la houlette de Dominique Baudis.
 
Vermander se promenait constamment avec une cinquantaine de Sciences-Po dans sa poche, qu'il étonnait par la hauteur de sa pensée. Il est monté si haut ... qu'il est devenu jésuite et auteur d'ouvrages de pointe sur la Chine... une double perte pour la politique.
 
Quoiqu'il en soit, Parisot fit son chemin loin de ma connaissance, dirigeant l'IFOP, et je la vis réapparaître au printemps 2005, lorsqu'il fut question de la succession d'Ernest-Antoine Sellière à la présidence du MEDEF.
 
Le frère de Nicolas Sarkozy avait un temps été pressenti pour ce poste mais il y était soutenu par l'industrie textile et le gouvernement chiraquien d'alors avait opportunément ouvert en très grand les frontières aux importations textiles chinoises, ce qui avait fait plonger en quelques semaines le secteur textile français. Comprenant le message, Sarkozy bis était resté dans son paddock.
 
Et c'est alors que, étiquetée chiraquienne pur sucre, ultralibérale, Laurence Parisot fut élue présidente pour cinq ans (jusqu'à la mi-2010).
 
On a vu qu'elle s'est depuis beaucoup rapprochée du président de la république que, paraît-il, elle croisait à Sciences-Po à la fin des années 1970, lorsqu'il venait y draguer les minettes sérieuses.
 
Elle n'a pas été élue avec les voix de l'UIMM à la présidence du MEDEF.
 
Après l'affaire de la Société Générale, qui n'est pas finie quant à ses prolongements de pouvoir, voici donc une nouvelle bagarre dans le patronat.
 
Plus j'y pense, plus je trouve que Sarkozy ressemble au petit personnage antipathique de l'album d'Astérix "La zizanie", qui sème la discorde partout où il passe. Vous avez dit rassembler ?
 
PS : concernant le dernier film tiré d'Astérix, il a dépassé les 6 millions d'entrées, mais il lui en manque 4 pour être rentable ; dur, dur.

15:33 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : medef, parisot, uimm | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook