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01/02/2009

Comment je me retrouve acheteuse dans la mode.

Au mois d'octobre dernier, Quitterie m'avait parlé du salon Ethical Fashion Show (au Carrousel du Louvre) avec tant de chaleur que, mourant de curiosité, j'y étais allé et j'en avais rapporté une vidéo que certains avaient remarquée sur mon blog. Parmi les gens interviewées dans cette vidéo, M. de Cagny, l'un des créateurs de la marque éthique Sébola, à qui j'avais laissé mon mail et qui, depuis ce temps, m'envoie des info sur ses activités.

Cette semaine, Quitterie m'a rappelé à quel point l'engagement de la mode éthique lui était précieux et combien elle souhaitait pouvoir aider au développement de cette activité. Le lendemain matin, je recevais un mail de Sébola m'indiquant qu'ils tiendraient un stand au salon Who's next, porte de Versailles à Paris. Aujourd'hui, j'ai pu y aller.

À l'entrée :

- Vous représentez quelle société ?

- Je suis blogeur.

- Ah... euh...

- C'est la société Sébola, exposante, qui m'a indiqué sa présence sur le salon.

Bref, en parlementant un long moment avec une jolie blonde, j'ai fini par obtenir le droit de faire péter 30 Euros (rien que ça) et de porter un joli badge où ma société s'appelait Jour-pour-jour et mon statut "Acheteur".

J'avais repéré le stand de Sébola en entrant, j'y allai directement. M. de Cagny me reconnut vite :

- Ah c'est vous !

Il réitère son souhait d'obtenir une copie de la vidéo. Il m'explique comment faire transiter de très lourds documents comme celui-là par Internet.

Je l'interroge sur son développement, il en est content, ça se met en place. Visiblement, il ne connaît pas la crise. Un bon choix stratégique, la mode éthique ? Sans doute.

Puis je lui parle de

- Quitterie Delmas, vous savez, la blogueuse.

- La politicienne ? dit-il avec considération et sympathie.

- Oui.

J'avais parlé d'elle avec lui au cours du salon en octobre, et de lui et de ses produits avec elle en sortant. Il espère la rencontrer.

Je lui demande ensuite s'il y a d'autres stands éthiques dans ce salon.

- Non, dans l'autre qui s'appelle "Prêt-à-porter", dans les halls 3 et 7, il y a un secteur intitulé "so ethic".

Ah.

Je viens de me faire détrousser de 30 Euros pour une conversation d'un quart d'heure, j'hésite un peu à me rendre dans un autre endroit où, comme je ne connais pas grand chose à la mode féminine (dans les défilés, j'ai toujours regardé les mannequins plutôt que les vêtements), je vais encore me faire taxer pour le seul plaisir de faire une phrase de trois mots pour les lecteurs de mon blog : "j'y étais". C'est court.

Mais voilà qu'un type bizarre m'accoste :

- Vous cherchez un badge ?

- Euh...

J'évalue la situation.

- Ca coûte combien ?

- 10 Euros.

- Je ne les ai pas.

- Alors 5 Euros.

Je lui tends un billet de 5 Euros et j'empoche un badge qui a l'air parfaitement en règle.

En approchant du contrôle, je m'assure que les gens qui sortent portent le même genre de badges, tout à l'air d'aller, je m'avance, je suis à dix pas, et là, je regarde mon badge.

Catastrophe.

Il est établi au nom d'une femme. Une acheteuse de mode.

Je pâlis, enfin je me sens pâlir.

Mais je continue à progresser. Finalement, je tends le badge un peu masqué par un doigt.

Et ça marche.

Voilà comment je suis devenu acheteuse dans la mode féminine.

Et ça dure jusqu'à demain soir, puisque mon badge est encore valable demain.

Bien entendu, je n'ai rien "acheteusé" mais après avoir vu ce que j'ai vu (des sociétés française, anglaises, danoises, allemandes, brésiliennes) dans cet espace "so ethic" qui abritait une trentaine de fabricants de vêtements et accessoires, je ne comprends pas comment il reste des femmes à se vêtir de carbone ou de dérivés du pétrole.

Et du coup, je me dis qu'elle a bien raison de vouloir oeuvrer au développement de tout ça, notre Quitterie.