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18/12/2007

Quitterie Delmas l'une des "femmes de l'année 2007" pour VSD !

Le numéro de l'hebdomadaire "VSD" paru vendredi dernier et que je viens seulement d'avoir entre les mains fait le portrait de celles qui, selon lui, sont les femmes de l'année 2007. Quitterie Delmas, c'est bien mérité mais c'est un événement, est parmi elles.

Joli petit article où Quitterie Delmas déclare : "Le net permet de bousculer le monde politique hostile au renouveau".

De fait, Quitterie Delmas dit une triple chose : il faut bousculer le monde politique hostile au renouveau, le net le permet, il y a un renouveau.

Tout d'abord, il y a un renouveau, c'est vrai : combien de fois lis-je sur les blogs à propos des municipales "Ici, la population a changé, de nouvelles catégories se sont installées". On le lit aussi dans la presse à propos de la tentative de Clémentine Autain de s'implanter à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, dans une ville autrefois populaire seulement et progressivement colonisée par la nouvelle hantise de la presse et des intelligences françaises : le BoBo.

Il s'agit d'une population jeune et active, désireuse de s'impliquer dans la vie de la cité, de faire bouger les choses. 

Leur irruption, on l'a vue aussi lors de la dernière présidentielle où l'afflux de nouveaux électeurs a porté la participation à un niveau jusque-là jamais atteint, soufflé d'ailleurs retombé pour les législatives où les vieux jeux sclérotiques de la pseudo-opposition droite-gauche s'étalaient avec complaisance.

Car le monde politique, lui, en est encore aux jeux anciens, il faut donc le bousculer.

Caricatural est à cet égard le repli frileux des "nouveaux centristes" qui ne sont ni nouveaux ni centristes et dont l'idéologie centrale est bien que le passé dure dans le présent au lieu que le présent prépare l'avenir en commençant à y ressembler.

Mais qu'on ne s'y trompe pas, ils ne sont pas les seuls. Tous ceux qui détiennent un pouvoir, une autorité, qui occupent une fonction, exercent une mission, n'ont qu'une angoisse : qu'on la leur prenne. Et un nouveau, c'est un appétit de plus à satisfaire avec un gâteau qui, lui, n'a pas grandi.

C'est pourquoi depuis des décennies, le jeu politique d'un vieil arbre consiste à tuer les jeunes pousses.

Or François Bayrou, lui, qui commence certes à devenir un vieil arbre après avoir été longtemps une jeune pousse, a bien compris à la fois que la France changeait et que l'offre politique (le personnel politique en particulier) si on voulait être à la fois démocrate et efficace se devait de refléter ce changement. Il a donc lancé ce mouvement par le premier de ses 3 R : le Renouvellement.

Hélas, dans sa propre famille politique, la raison triomphe lentement et il faut donc en semer l'idée, c'est ce que permet de faire le net.

Le net, la toile, permet d'abord une circulation de l'information en temps réel.

Samedi matin, lorsque des militants rouennais se sont assemblés pour un vote discuté sur la stratégie municipale du MoDem, on savait partout dans le monde avant midi le résultat du scrutin. Les réactions pouvaient pleuvoir dans l'après-midi même.

Le net permet donc aussi une mobilisation ultrarapide et quand il s'agit de composer des listes de candidatures militantes pour l'élection du Conseil National du MoDem, c'est encore par le net que ça se passe.

Quand enfin, comme à Périgueux, des militants sont offusqués de l'attitude de leurs élus qui vont à la soupe, c'est par Internet qu'lls se rassemblent pour composer une liste de candidature aux municipales et c'est par Internet que Génération Démocrate, foyer lyonnais de la gauche du Modem, les "investit" de son soutien.

En vérité, le net permet tout cela mais ce qui le permet avant tout, c'est la liberté des acteurs, leur autonomie. Et de ce point de vue-là, la très libre Quitterie Delmas est exemplaire et son blog a servi de référence à bien des militants et à bien des observateurs durant la dernière campagne présidentielle.

L'article de VSD suggère qu'elle "sera peut-être investie par son mouvement pour les municipales". Elle a d'abord indiqué qu'elle ne voulait pas être candidate, préférant se consacrer à la construction du MoDem. Mais on lui en a fait instance, car le MoDem a besoin de têtes de listes médiatiques dans les arrondissements.

Elle a souligné qu'en aucun cas elle ne se présenterait dans un autre arrondissement que celui où elle réside. 

Gageons donc qu'elle accepte. Les habitants du XIIIe arrondissement de Paris auront bien de la chance.