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16/04/2009

Antigone et la désobéissance civile (spécial Quitterie).

La désobéissance civile est un thème cher à Quitterie et, au fond, c'est un thème dans l'air du temps. On la date d'Henry Thoreau, un Américain du milieu du XIXe siècle, mais comme je l'expliquais récemment, c'est un aspect de l'enseigment de l'évangile des chrétiens et, au-delà même, c'est le centre d'un mythe dont la première formulation connue vient de Sophocle, voici vingt-cinq siècles.

Antigone s'oppose au décret de son oncle Créon qui, par punition, interdit que soit enterré le cadavre du frère d'Antigone. Celle-ci décide de passer outre et inhume son frère, encourant le châtiment, qui d'ailleurs la frappe à son tour.

Au nom de son éthique, Antigone refuse la loi édictée par l'autorité légale. C'est la désobéissance civile à l'état brut.

Jean Anouilh ne s'y est d'ailleurs pas trompé, puisqu'il a donné au début 1944 une adaptation du mythe, où Antigone personnifiait la Résistance à l'occupation nazie.

Avec l'érosion du système et sa fragilisation, sa crispation aussi, et le flicage qui resserre ses griffes sur les citoyens jour après jour, il est probable que la désobéissance civile a de beaux jours devant elle. Heureuse, Quitterie ?