07/02/2007
Finir un livre.
L'imprimeur annonce à mon éditeur que mon nouveau livre entre dans la filière préparant l'impression.
C'est un moment d'émotion. On n'imagine pas la difficulté que représente la fin d'un livre, cette bagarre contre tout et rien, contre soi-même pour commencer.
C'est encore pire que de le commencer. Et pourtant, débuter, c'est souvent un calvaire : "Oh, j'ai bien le temps" ou "Oh, il faut que ça se décante" ou "Ah, non, vraiment, je n'ai pas le temps" ou encore "Il faut d'abord que je me concentre". Bref, toutes les mauvaises raisons sont bonnes.
Au milieu, ça va à peu près.
En fait, j'ai l'impression que les joueurs de tennis professionnels traversent les mêmes phases lors d'un match. Mais pour eux, ça dure deux ou trois heures. Un livre, pour moi, ce sont des mois, souvent deux ans. Après, il faut en sortir.
J'en suis là : le fantôme du livre s'extraira de moi en même temps que l'objet livre me sera livré. Et je serai enfin libre ?
22:00 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : livres | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Est-on jamais libre ???
Écrit par : fuligineuse | 07/02/2007
Il y a un certain nombre de réalités comme la liberté, l'amour, la santé, la fortune, la chance, on ne sait pas toujours quand on en a, mais on sait bien quand on n'en a pas.
Et là, ce soir, ce que je n'ai pas, c'est l'accès à mon serveur Orange, et c'est très contrariant.
Écrit par : Hervé Torchet | 08/02/2007
Je compatis, pour avoir connu aussi ce genre d'ennuis...
Écrit par : fuligineuse | 09/02/2007
Ennuis est un grand mot. Contrariétés, disons.
Et si ça faisait partie du plaisir d'écrire, de se dire qu'on va, encore, surmonter tous les obstacles ?
Écrit par : Hervé Torchet | 09/02/2007
Très juste. De même que les contraintes, celles que l'on se donne du moins, aident à la création...
Écrit par : fuligineuse | 09/02/2007
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