Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/02/2007

Blogosphère : comme Fantômas ?

On connaît Fantômas par les films d'André Hunebelle qui ont contribué à populariser Louis de Funès mais n'ont qu'un rapport lointain avec les livres dont ils sont très librement inspirés.

Fantômas est un feuilleton. Un vrai. Un mélange de grand-guignol et d'Arsène Lupin, une pincée des "Mystères de Paris" d'Eugène Sue, bref, un roman trépidant et fantastique.

Sa particularité : bien qu'étalée sur un nombre consistant de volumes, l'intrigue est une. La phrase commence au haut de la première page et se termine au bas de la dernière, plusieurs milliers de feuillets plus loin. Ou plutôt non, elle ne se termine pas : c'est une histoire sans fin, un temps aussi infini que le vrai. Il n'y a jamais de point final, toujours on abandonne un personnage ficelé sur la cheminée d'une locomotive folle lancée à cent à l'heure au moment où il faut fermer le livre. Et alors, évidemment, on ne peut pas s'empêcher d'ouvrir le tome suivant, et l'aventure continue.

Il existe un autre roman fleuve, plus que fleuve même, un autre roman océan, c'est l'"Astrée" d'Honoré d'Urfé, une narration entre bergerade et conte mythologique, emplie de personnages sautillants ou gracieux. Là encore, la structure temporelle échappe aux règles les plus élémentairement raisonnables et on se laisse noyer dans une mer de péripéties et de développements fleuris, d'ailleurs beaucoup moins passionnants que ceux de Fantômas.

La blogosphère ressemble à une fille qu'auraient eue Fantômas et Celtine, l'un des personnages féminins de l'"Astrée" : toujours en mouvement, toujours renouvelée, sans grande structure intellectuelle ni morale.

Elle palpite d'une énergie toute organique.

Et, toute mouvement comme Fantômas, on ne peut l'attraper : quand on la croit ici, elle est déjà là. Quand on la croit telle, elle est déjà autre.

Elle n'a pas de logique, pas de sens, pas de destin. Elle va. Comme disait Victor Hugo de lui-même, elle est "une force qui va".

Cette force se nomme liberté.

00:30 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blogosphère | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Merci pour votre commentaire sur le blog de Quitterie.
Je suis, comme vous, historien de formation. En 2004, j'ai rédigé mon mémoire de Maîtrise sous la Driection de Bernard Gainot "Laurent Jean François Truguet, de l'éviction du ministère de la Marine et des Colonies à son retour de l'ambassade à Madrid (1797-1799).
Concernant les fautes d'orthographes, cela m'arrive encore assez souvent pendant la rédaction du premier jet. Ce qui m'intéresse le plus dans l'écriture, c'est de pouvoir donner une sonorité à mes phrases, je recherche le crescendo qui donne une force si particulière aux mots. Mais avant tout, je veux donner un fond réfléchi qui amène le lecteur à la réflexion. Et l'Histoire, et particulièrement utile à cela. Pourquoi inventer quand des hommes et des femmes, oubliés depuis, ont déjà vécu ces évènements.
Cordialement
Je vous enverrai mon premier jet sous peu, je termine le chapitre 3... Mais je n'ai pas encore mis en forme, ni corrigé...

Écrit par : Michaël | 14/02/2007

Après Thermidor, la Révolution tâtonne. Le Directoire est une période rarement dépeinte, sauf par Dumas. Elle ne manque pourtant pas de couleurs et les problématiques du XIXe y affleurent.

Bon travail donc, je suis à votre disposition.

Écrit par : Hervé Torchet | 14/02/2007

Les commentaires sont fermés.