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01/06/2007

La France n'a plus de parlement.

La campagne législative ne sert à rien. Pire : elle est absurde. Depuis le 6 mai, l'intention de l'électorat est connue. Et tout le monde sait que le peuple va donner au président la majorité que celui-ci réclame. Bayrou serait mal placé pour dire le contraire : il a affirmé durant toute la campagne que c'était la logique du vote. Une fois de plus, il a eu raison et tous le constatent.

Dès lors, si les législatives ne sont qu'une prolongation de la présidentielle, à laquelle elles sont jumelées depuis plusieurs années, pourquoi ne pas les tenir le même jour ? En les organisant un mois plus tard, on souligne la sujétion du parlement à l'exécutif. Au lieu de le revaloriser, on l'abaisse.

À quoi sert-il, alors ? À nourrir un millier de parlementaires et quelques milliers de fonctionnaires ?

Non, en vérité, la solution est ailleurs.

À partir du moment où l'on jumelle les deux élections, il faut que les législatives soient tenues à la proportionnelle, le même jour que la présidentielle. C'est la seule façon de revaloriser le parlement et de le rétablir dans sa fonction de contrôle. Sinon, il est condamné à un rôle d'enregistrement qui le vide de sa substance, il n'est qu'un fantôme.

C'est ce dont j'avais déjà tenté de persuader Bayrou lors d'une université d'Été près de Perpignan en 1997. Il a progressé vers mon analyse. La dure réalité qu'il rencontre aiguisera peut-être encore sa réflexion.

Et peut-être considérera-t-on aussi d'autres vérités : il aurait bien fallu investir Quitterie Delmas et tant d'autres profils qui ressemblaient au sien et qui incarnaient le vrai visage que les électeurs attendent du MoDem. 

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