18/07/2007
L’inflation et la politique du gouvernement.
En 1975, en pleine poussée inflationniste, le tandem Giscard-Chirac fit une active relance keynésienne, c’est-à-dire par la dépense publique. Le résultat de cette initiative à contretemps fut une inflation galopante et une crise industrielle et commerciale profonde qui n’était pas entièrement purgée après presque cinq ans de rigueur lorsque Raymond Barre quitta l’hôtel Matignon et le président Giscard d’Estaing l’Élysée.
Or l’inflation est à nos portes, la Banque centrale européenne (BCE) l’a bien compris puisqu’elle a augmenté ses taux directeurs.
Pourquoi ce retour du spectre de l’inflation ? La surchauffe de l’économie mondiale.
Déjà, la croissance galopante de la production et de la consommation chinoise et dans une moindre mesure encore indienne ont provoqué de très vives tensions sur le marché des matières premières énergétiques. Voici qu’elle pèse sur les autres denrées primaires, notamment celles de l’alimentation.
L’annonce d’une hausse vertigineuse du prix des blés et du lait, avant inflation, devrait être une bonne nouvelle pour les agriculteurs et même pour les organismes de subvention, notamment européens.
L’affaire n’est pas si simple : la politique bruxelloise a plus ou moins bien anticipé l’évolution du marché et continue à subventionner des réductions de production sur des marchés marqués au contraire par la rareté. Paradoxalement, la politique européenne contribue à la pénurie, ce qui est l’inverse de sa fonction vitale. La réactivité de ces institutions est désormais en cause.
En revanche, la hausse des cours mondiaux, qui semble structurelle, devrait permettre à terme plutôt court de réduire les subventions à l’agriculture.
Seul le consommateur y perd si l’on n’intervient pas et, de ce côté-là, rien ne paraît pouvoir empêcher la hausse des prix à la consommation ; le déraisonnable déficit budgétaire prévu par M. Sarkozy aura donc d’autant moins d’effet sur la croissance du PIB français qu’il risque bien d’être immédiatement absorbé par l’inflation.
La spirale d’une réédition de la crise connue à la fin des années 1970 est donc bien en place. Dommage.
Or l’inflation est à nos portes, la Banque centrale européenne (BCE) l’a bien compris puisqu’elle a augmenté ses taux directeurs.
Pourquoi ce retour du spectre de l’inflation ? La surchauffe de l’économie mondiale.
Déjà, la croissance galopante de la production et de la consommation chinoise et dans une moindre mesure encore indienne ont provoqué de très vives tensions sur le marché des matières premières énergétiques. Voici qu’elle pèse sur les autres denrées primaires, notamment celles de l’alimentation.
L’annonce d’une hausse vertigineuse du prix des blés et du lait, avant inflation, devrait être une bonne nouvelle pour les agriculteurs et même pour les organismes de subvention, notamment européens.
L’affaire n’est pas si simple : la politique bruxelloise a plus ou moins bien anticipé l’évolution du marché et continue à subventionner des réductions de production sur des marchés marqués au contraire par la rareté. Paradoxalement, la politique européenne contribue à la pénurie, ce qui est l’inverse de sa fonction vitale. La réactivité de ces institutions est désormais en cause.
En revanche, la hausse des cours mondiaux, qui semble structurelle, devrait permettre à terme plutôt court de réduire les subventions à l’agriculture.
Seul le consommateur y perd si l’on n’intervient pas et, de ce côté-là, rien ne paraît pouvoir empêcher la hausse des prix à la consommation ; le déraisonnable déficit budgétaire prévu par M. Sarkozy aura donc d’autant moins d’effet sur la croissance du PIB français qu’il risque bien d’être immédiatement absorbé par l’inflation.
La spirale d’une réédition de la crise connue à la fin des années 1970 est donc bien en place. Dommage.
15:43 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, économie, sarkozy, mouvement démocrate, bayrou | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Oui l'inflation n'est pas loin.La bce a passé ses taux directeurs a 4% mais ce qui est enorme est qu'ils étaient à 2.5%il n'y a pas longtemps ,les taux obligataires sont haut ce qui annule presqu'en partie le pseudo paquet fiscal des intérets d'emprunt.La tonne de blé à grimpé et les prix agricoles ont pris 8%.On va voir ce que va faire la bce elle qui doit maitriser l'inflation
Écrit par : ulm pierre | 19/07/2007
Les commentaires sont fermés.