18/07/2007
Faut-il supprimer le poste de premier ministre ?
Depuis la création de la Ve république, les constitutionnalistes sont hantés par la dyarchie du pouvoir exécutif, dont les responsabilités sont réparties sur deux têtes, celle du président de la république et celle du premier ministre.
Michel Debré, signataire de la constitution et inaugurateur du poste, lui donna pourtant un profil modeste et effacé devant le soleil présidentiel. Georges Pompidou, lui, sut si bien incarner la fonction de premier ministre qu’il songea immédiatement à la supprimer dès son avènement à l’Élysée : il savait le poids qu’elle donne à son titulaire. Le renvoi de Jacques Chaban-Delmas, en 1972, donna l’occasion d’un cas d’école institutionnel de réflexion sur la légitimité du locataire de l’hôtel Matignon.
La cohabitation fut le pinacle de la démonstration des inconvénients de l’organisation institutionnelle prévue par la constitution de 1958, comme elle porta le premier ministre au sommet du pouvoir réel. Les sommets européens où, durant cinq ans, parurent à la fois le président Chirac et son premier ministre Jospin furent à juste raison jugés porteurs d’affaiblissement pour notre pays.
On imagina alors de jumeler
Michel Debré, signataire de la constitution et inaugurateur du poste, lui donna pourtant un profil modeste et effacé devant le soleil présidentiel. Georges Pompidou, lui, sut si bien incarner la fonction de premier ministre qu’il songea immédiatement à la supprimer dès son avènement à l’Élysée : il savait le poids qu’elle donne à son titulaire. Le renvoi de Jacques Chaban-Delmas, en 1972, donna l’occasion d’un cas d’école institutionnel de réflexion sur la légitimité du locataire de l’hôtel Matignon.
La cohabitation fut le pinacle de la démonstration des inconvénients de l’organisation institutionnelle prévue par la constitution de 1958, comme elle porta le premier ministre au sommet du pouvoir réel. Les sommets européens où, durant cinq ans, parurent à la fois le président Chirac et son premier ministre Jospin furent à juste raison jugés porteurs d’affaiblissement pour notre pays.
On imagina alors de jumeler
15:48 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : politique, économie, sarkozy, mouvement démocrate, bayrou | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
hervé vous ne donnez pas votre avis et ne répondez pas à la question... j'aurais bien aimé être éclairée sur cette question.
en revanche il me semble qu'une bonne dose de proportionnelle serait une urgence.
Je constate au passage que Sarkozy avait dit pendant sa campagne que la réforme de la constitution n'était pas une priorité et pourtant c'est ce qu'il s'empresse de mettre en route !
Écrit par : Rosa | 18/07/2007
Je ne comprend pas. Pour qu'une réforme constitutionnelle passe, il faut une majorité des 3/4 au parlement, non ? Sarkozy ne l'aura sûrement pas cette majorité en l'état des choses...
Écrit par : Antonin | 18/07/2007
Antonin ,excuses moi mais c'est pas les 3/4 mais les 3/5 autrement dit c'est 60%.C'est vrai il ne l'a pas au parlement pour l'instant.Je suis contre la suppression du poste de premier ministre et pour une vraie proportionnelle entre 33 et 50%.
Écrit par : ulm pierre | 18/07/2007
Moi aussi, je suis pour la proportionnelle au niveau proposé par Pierre.
En revanche je ne suis pas sûr que Sarkozy n'ait pas cette majorité compte-tenu de sa stratégie d'ouverture...
Écrit par : Rosa | 18/07/2007
@rosa
Je pense comme toi et qu'il va s'en sortir mais sur le papier ce n'est pas fait,mais il va malheureusement l'avoir.
Écrit par : ulm pierre | 18/07/2007
Je suis personellement favorable à la suppression du poste de 1er ministre mais pas n'importe commenT. En tout état de cause on voit aujourd'hui le rôle transparent de F.Fillon.
Néanmoins pour éviter une totale présidentialisation du régime il faut instaurer un pourvoir parlementaire puissant, au moins aussi puissant que le Président de la République, pour un contrôle des pouvoirs. En ce sens pour éviter la fragilité connue lors de la 2nde République (1848-1851) une proportionelle plafonée à 20% serait intéressant et légitime accompagnée d'une limitation à 2 mandats pour le président et les parlementaires
Écrit par : Laurent | 18/07/2007
laurent, pour Sarkozy limiter le mandat à un seul me conviendrait bien !
Écrit par : Rosa | 19/07/2007
Ma note a été abrégée par mes pb d'orfi ; je le complète aujourd'hui.
Écrit par : Hervé Torchet | 19/07/2007
Les commentaires sont fermés.