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07/10/2007

Revoir "le jouet" de Francis Veber.

"Le Jouet" est mon préféré parmi les films de Francis Veber. C'est l'histoire d'un homme (Pierre Richard) qu'un tout jeune fils réclame comme jouet et comme cadeau à son père (Michel Bouquet) qui s'exécute. La dénonciation sociale est forte dans ce film marqué par la crise de 1973 et la fin des "30 glorieuses", où apparaît la précarisation des salariés, en l'occurrence (tiens, tiens...) des journalistes.
 
La scène la plus forte du film est celle où, par souci pédagogique, Bouquet entraîne l'enfant dans une maison anonyme et bourgeoise où toute la famille est à table. La maison n'est pas à vendre, se rengorge le père (Daniel Ceccaldi) entre deux bouchées. Mais trente secondes plus tard, la maison est vendue, meubles compris et ses occupants ont déguerpi contre la promesse d'un vaste chèque. Moralité ? Tout s'achète. Fin de la leçon du père au fils.
 
Eh bien Sarkozy me fait penser à Bouquet : il entre dans une maison politique et il dit : "combien ?" et tout s'achète. Or ce que Michel Bouquet exprime dans cette séquence où il est génial, c'est la perversité. Oui, je crois qu'il faut revoir ce film pour se persuader que la perversité est l'un des moteurs principaux de Sarkozy. Perversité du pouvoir, de la manipulation et de l'humiliation. C'est son épine dorsale, donc à la fois son point fort et son point faible. Il ne s'agit pas d'une perversité pathologique mais seulement d'un lourd travers, d'un penchant vénéneux. Il faut connaître son adversaire pour le bien combattre. 

Commentaires

Salut Hervé

En effet la scène avec Ceccaldi m'a marqué et me marque encore...

Celle qui est pas mal aussi c'est quand le petit dit en désigant Pierre Richard, je veux CA comme cadeau..

Écrit par : Laurent dit Lolo | 09/10/2007

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