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08/12/2007

Bayrou - Sarkozy, un combat à mort.

Un très proche de Bayrou me confiait, le soir du congrès funéraire de l'UDF que "le combat pour la survie n'est pas fini". Comprendre que cette lutte entamée en 2002 (création de l'UMP) pour la survie d'une famille démocrate autonome se poursuit. Elle paraissait couronnée par le score éclatant d'avril 2007 qui semblait la mettre à l'abri, mais au contraire, la violence de la réaction de l'adversaire à cette preuve de pertinence (un bon score sans promesses fallacieuses ni mensonges électoraux prouve qu'on dit des choses justes qui justifient l'existece d'un mouvement) atteint un paroxysme : débauchage de députés européens (dernier en date : Bourlanges qui démissionne du parlement européen en cédant la place à une adjointe de Robien), pressions sur tous les élus, Michel Mercier en particulier, le plus vulnérable parce que le plus puissant, et celui dont Bayrou lui-même dit qu'il est "un ami". On n'est jamais trahi que par les siens. Mercier jusqu'ici a tenu bon. Le pourra-t-il longtemps ?
 
Car la férocité de Sarkovore est sans limite, allant jusqu'à soutenir le maire sortant de Pau, affilié au Parti Socialiste, sans donc la moindre logique politique autre que l'acharnement contre l'insoumis.
 
Insoumis Bayrou, pétri de défauts mais obstiné et intraitable adversaire de ce qui fait l'argument vedette de Sarkozy : tout s'achète. Non, tout ne s'achète pas et Bayrou en est la preuve vivante.
 
Lui seul ?
 
Ses militants avec lui en tout cas.
 
Mais les élections municipales vont constituer une terrible épreuve pour eux.
 
La consigne de l'adversaire est simple : écraser l'infâme en lui ôtant toute visivilité électorale. Donc pas de listes autonomes du MoDem là où il pourrait faire un bon score.
 
Alors Sarkozy fait son marché et fait miroiter partout des sucettes en or, en platine, serties de diamant, tout pourvu que Bayrou se retrouve seul, faible, mortel.
 
Pour Bayrou, cet effrayant siège est l'épreuve du feu, peut-être la plus importante. S'il y survit, qui pourra l'arrêter ?
 
Il est réellement et définitivement dans la démarche du tout ou rien. 

13:50 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, Sarkozy, municipales | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Une bonne synthèse (donc pas rédigée par Hollande) de l'affligeante situation! Je ne sais plus qui, chez Ruquier samedi dernier, s'est étonné du temps que Sarkozy passe à casser Bayrou depuis qu'il est à l'Élysée quand bien même les Françaises et les Français crèvent de douleur...

Nicolas

Écrit par : Nicolas Vinci | 08/12/2007

Aux dernières nouvelles Mercier a négocié des places pour les centristes sur la liste Perben à Lyon.
Mais Sarkozy hier n'a pas paru très empressé à soutenir cette liste, sans doute lui aussi la voit-il perdante.
Les centristes ont fait le mauvais choix et je ne voterai pas pour eux.

Écrit par : Rosa | 09/12/2007

@ Rosa

Attention aux intox qui courent vite en ce moment. Aux dernières nouvelles certaines, Mercier a annoncé qu'il ferait une liste conduite par Geourgeon. Le reste est supposition et peut changer à tout moment.

Écrit par : Hervé Torchet | 09/12/2007

Voici une mise au point très claire de Christophe Geourjon :

http://www.rhone-modem.org/

Écrit par : Hervé Torchet | 09/12/2007

Merci Hervé ! J'ai vu son site... Tant mieux si cela permet au Modem de se compter.
Pour son programme c'est le maire que celui du maire actuel qui avait poursuivi la ligne de Barre. En particulier pour les transports... à savoir limiter la circulation des voitures en ville. La droite s'appuie sur le lobby automobiliste. A titre d'exemple, quand Raymond Barre avait lancé la construction du tramway, Collomb, dans "l'opposition" avait voté pour alors qu'une partie de la droite avait voté contre. Mais aujourd'hui la politique du retour à la voiture risque de ne pas être très payante.

Écrit par : Rosa | 09/12/2007

Les commentaires sont fermés.