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24/01/2008

Sarkozy arbitrera le premier secrétariat du PS.

La remise du rapport Attali sur la libéralisation de l'économie française (en fait une antiphrase) a révélé la vraie stratégie poursuivie par le présinul Sarkozy : phagocyter le Parti Socialiste. Il a commencé par en débaucher quelques égarés mais, comme cette stratégie n'a pas produit d'effet notable (en particulier sur l'électorat), il se décide à employer des moyens plus lourds. Attali est encensé par Ségolène Royal, le voici au service de Nicolas Sarkozy ... et, dans ce poste, toujours encensé par Ségolène Royal. Ségolène premier ministre de Sarkozy ? Ca, ce serait une bonne idée pour lever l'ambiguïté qui pèse désormais sur l'action de la présidente de la région Poireau-Charentaises.
 
Dorénavant, on sait que quand Anne Roumanoff a lancé, dans un sketch "PS, maintenant, ça veut dire "Potes de Sarko"", eh bien, ce n'était pas une boutade, mais la vérité.
 
Du coup, il me revient ce que j'écrivais pendant la présidentielle sur la collusion qui unit les prévarications du PS et de l'UMP et le sigle UMPS ne me paraît avoir jamais eu plus de réalité.
 
Sans doute le Parti Socialiste de François Mitterrand est-il vraiment mort hier. Imagine-t-on Mitterrand fournir un programme à Giscard ou à Chirac ? Impensable. Mais c'est que lui, il jouait pour gagner.
 
Tout à l'inverse, les nains qui se disputent aujourd'hui le premier secrétariat du PS se trouvent devant la même nécessité les uns que les autres : trouver des voix, n'importe où, à n'importe quel prix. Alors si Sarkozy en a à vendre, ils achètent. C'est sans doute ce qu'a fait Ségolène Royal hier. Quel peut être le prix qu'elle a payé ? Sa défaite en 2012. Quel autre ?
 
Et le pire, c'est que les voix dont il dispose désormais, le président va les vendre à tous les postulants et à chacun d'eux, il demandera le même prix : la défaite. Puis, une fois qu'il se sera garanti un adversaire à sa main, il fera tout pour lui offrir dans un fauteuil le siège de faire-valoir du deuxième tour de la présidentielle. Cette stratégie lui a déjà réussi une fois en 2007.
 
Il appartiendra à Bayrou et à ceux qui le soutiennent, à Quitterie Delmas en particulier, de faire obstacle à ce plan insidieux.
 
Il y va de l'avenir de la France.

Commentaires

Je trouve cet article très pertinent... J'ai en outre l'impression que si le soldat Sarkozy est incontestablement doué pour la tactique, certaines qualités en matière de stratégie lui font défaut. A force de démolir ou d'instrumentaliser le PS, ne risque t-il pas de se retrouver en 2012 au second tour face à F. Bayrou? Et dans ce cas, les sondages l'ont déjà démontré en 2007, la partie est terminée.

Écrit par : JF le démocrate | 24/01/2008

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