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01/03/2008

Quitterie Delmas soutient Marie Darves-Bornoz, la bonne gouvernance et la diversité à Bagneux.

Belle "soirée orange" à Bagneux autour de la tête de liste Marie Darves-Bornoz, dont j'ai déjà eu l'occasion de parler et qui, en un mois, paraît avoir étoffé son expertise technique d'une grande maîtrise politique.
 
Comme la dernière fois, je suis arrivé par le train régional RER, station d'Arcueil-Cachan. Mais alors qu'à ma dernière visite à Bagneux, j'avais choisi un parcours compliqué et je m'étais instantanément perdu, cette fois, j'ai opté pour du simple : tout droit (rue de la Coopérative) puis, quand on ne peut plus aller tout droit, à droite à angle droit (rue Charles Bonnet). Bien m'en a pris : en quelques minutes, j'ai trouvé la place Léo Ferré et l'espace Léo Ferré posé sur la halle comme souvent les salles (ou les salles de justice) municipales du Moyen Âge.
 
Un peu étonnant de voir le libertaire Ferré honoré dans une ville communiste, mais après tout, il a chanté Aragon... 
 
Après avoir un peu tourné autour du bâtiment en même temps que d'autres personnes qui allaient au même endroit que moi, j'ai fini par trouver l'escalier qui montait vers des grappes de ballons oranges.
 
Avec une demi-heure de retard, je m'attendais à trouver la soirée commencée ; il n'en était rien. Je vis la dame qui râlait lors d'une des réunions précédentes à Nanterre, qui râlait parce qu'on demandait au MoDem local de soutenir la liste du blogueur citoyen Christophe Grébert. Puis je reconnus Bernard Lehideux, député européen, que je saluai et qui bavardait avec deux ou trois personnes que je découvris ensuite être des têtes de listes municipales dans des villes du département.
 
La fête orange ne concernait pas seulement les gens de Bagneux, mais de tous les Hauts-de-Seine.
 
En entrant enfin dans la salle où les choses devaient se passer, je vis Quitterie attablée (et accablée) par la rédaction de son discours. Je m'assis près d'elle.
 
En quelques minutes, tous les sièges installés autour de longues tables furent pleins. On en apporta d'autres. Enfin, il y eut certainement plus de 150 personnes assises, dont un très fort contingent local.
 
Marie donna la parole à Lehideux, qui fit un long exposé pour exprimer la très grande (et très manifeste) satisfaction qu'il avait d'avoir pu investir ou faire investir 32 têtes de listes ou chefs de files MoDem sur 36 communes altoséquanaises. Il ajouta une critique acerbe contre les clanismes de droite et de gauche.
 
Puis Chantal Brault, première adjointe au maire de Sceaux (une ville voisine), expliqua aussi la couleur orange dans cette partie des Hauts-de-Seine.
 
Puis ce furent non moins de six ou sept autres têtes de listes. J'avoue que je ne les connaissais pas tous, j'espère ne froisser personne si on me lit là-bas.
 
Le premier fut Antoine Dupin, se félicitant des 85 enfants cumulés des membres de sa liste de Meudon et de la moyenne d'âge (dans la petite quarantaine) d'une bonne partie des listes MoDem locales.
 
Le deuxième fut ... je ne sais plus.
 
Il y eut notre ami Jean-Louis Ragot, très entrain et flairant la victoire à Bois-Colombes, celui de Rueil (est-ce Philippe Trotin ?) soulignant la bipolarité géographique du département, Jacky Boulay (tête de liste dans la commune voisine, Châtillon, que nous avions vu à Clamart), le verbe mordant et l'accent très faubourien, celui de Montrouge (j'ignore son nom) qui conduit une liste alors que d'autres MoDem sont sur la liste du maire caméléon sortant Jean-Louis Metton, et enfin Vincent Wehbi (déjà vu à Bagneux et à Clamart), décidément très plein de métier : il commença par dire "je suis venu sans discours, alors j'embrasse Marie", ce qu'il fit aussitôt sur les deux joues, joignant le geste à la parole et suscitant la joie de la salle ; s'étant ainsi mis le public dans la poche, il posa discrètement son discours sur le lutrin et le prononça avec vigueur.
 
Je dois dire que j'ai un bémol à formuler sur plusieurs des messages adressés par ces gens ce soir à notre tête de liste balnéolaise : ils ont parlé de "tâche difficile", de "courage". Or l'impression que nous avons eue, Quitterie et moi, ce soir, était plutôt que Marie était sur un élan très ample, qu'elle jouait pour gagner, contrairement à plusieurs d'entre eux.
 
Cette mise au point faite, je reprends ma narration. Mon aparté correspond au moment où un groupe de musique et danse antillaise (de rythme très africain) se produisit pour notre très grand plaisir et celui de la salle, un peu lasse d'un chapelet de discours, nombreux il faut l'avouer.
 
Après cet intermède entraînant, vint le tour de Quitterie. En posant un peu plus ses phrases que d'habitude pour conférer de la solennité et de l'ampleur à son propos, Quitterie a exprimé toute la joie qu'elle avait de venir soutenir Marie, Patrice et leurs colistiers. Elle a évoqué cette ville de Bagneux que nous avons découverte et qui nous a touchés, dans l'assoupissement végétatif qui la tient en raison d'une stagnation clanique dont les effets sont évidents à chaque pas qu'on y fait. Elle a souhaité que puissent se développer à Bagneux des entreprises pour que les Balnéolais puissent travailler, car le chômage est bien plus fort là qu'ailleurs. Elle a évoqué les artisans, les commerçants, qui font le tissu économique et humain d'une ville et dont nous avons entendu les difficultés croissantes lors de la première réunion à laquelle nous avons assistée. Elle a, en somme, fixé les enjeux d'une élection municipale, bien au-delà de la sanction d'un président gesticulateur, enjeux de vie pour chaque habitant, pour les jeunes mères, pour les grands-pères, pour les enfants et les adultes, pour les bouchers et les cordonniers, pour la lumière chaleureuse d'une boutique dans la nuit de l'hiver, pour le passage protégé à la sortie de l'école, pour le métro qui permet de gagner une demi-heure de sommeil le matin et une autre demi-heure avant le dîner, le soir, pour l'installation d'un jeune couple mal-logé dans un vrai apprtement social, propre, libre, pour l'accès à Internet, encore si inégal et qui donne aux écoliers des instruments inouïs de savoir et de découverte, pour un arbre de plus sur une place, pour un concert à l'auditorium Léo Ferré, pour un vrai terrain de football avec une pelouse synthétique, tellement plus confortable (et à peine plus chère que l'enrobé, et plus résistante que le gazon qui devient boueux très vite), pour un meilleur usage des deniers publics, pour la fierté de vivre dans une ville où la diversité est une chance, pour le développement durable enfin, qui fera que nos enfants et nos petits-enfants seront heureux de nous avoir eus pour aïeux.
 
(Je viens de broder un peu sur le discours de Quitterie proprement dit, mais entièrement dans le même esprit et en respectant les lignes-force qu'elle avait choisies).
 
Je donne ensuite en blot l'ensemble des orateurs de la liste : le premier adjoint, Patrice Martin, très calme et plein de pertinence, Jamel, un étudiant en licence de droit âgé de 26 ans qui, si j'ai bien compris, n'a pas sa carte du MoDem (qui s'en soucie ?), se présente aux cantonales et figure sur la liste de Marie.
 
Il était intervenu lors de la première réunion à laquelle nous avions assistée et, s'étant fait remarquer, il a accepté de monter dans le train municipal, une bonne recrue que Quitterie a longuement félicitée. Il a dit son enthousiasme de la liste de Marie, parce qu'on y trouve la vraie diversité : des Antillais, des personnes d'origine maghrébine, des Asiatiques... "La vraie liste de la diversité", a-t-il souligné.
 
Après Marie, il y eut aussi deux sportifs, deux basketteurs, robustes comme des buffets renaissance.
 
Marie Darves-Bornoz, quant à elle, a démarré en seconde, un peu mou, puis elle est progressivement montée en puissance, jusqu'à un fort niveau d'éloquence.
 
Je n'ai pas chronométré son discours, mais il a certainement duré plusieurs dizaines de minutes et Quitterie, à côté de moi, notait comme les gens de là l'écoutaient avec une très grande concentration, cependant que défilaient des images en arrière-plan : Marie et ses colistiers, Marie et Bayrou, Marie et Attali (curieux, ces temps-ci), Marie et un haut personnage que je ne connais pas mais lui a remis un important prix lié aux Antilles (elle est fière d'être née à la Guadeloupe).
 
Sa dénonciation de la gestion communiste (une ville communiste depuis ... 73 ans !) avait plein de mordant : le mensonge au sujet du métro, puisque c'est par la faute de la seule municipalité qu'il n'est pas encore programmé à Bagneux, tous les autres budgets étant provisionnés ; la fuite des entreprises, très explicable étant donné que, par exemple, alors qu'il y a une imprimerie à Bagneux, pas un seul centime de l'énorme budget de communication de la ville (3 millions d'Euros remarqués par la cour des comptes) ne va dans la poche de cette entreprise locale ; l'urbanisme, puisque la mairie achète des terrains et maisons sans objectif précis en termes d'urbanisme.
 
Bref, Marie promet un audit.
 
Elle veut aussi développer les sports, pour lesquels un budget très consistant est dépensé sans résultat très concret.
 
Elle énonce une très longue liste de propositions de toutes natures, qui composent un vaste et fort programme, sur lequel elle s'élance avec cette autorité naturelle que j'avais déjà notée et qui ne lui vient vraiment que lorsqu'elle se laisse entraîner par la chose publique qui, véritablement, la possède. On sent qu'elle est faite pour ça et c'est ce qu'on dû se dire les gens de Bagneux que visiblement, elle a impressionnés.
 
Elle rappelle enfin que sa liste est soutenue par le MoDem, mais avant tout composée de citoyens.
 
La salle se lève pour l'applaudir quand elle a fini.
 
Et un air de musique arabo-andalouse, très joliment interprété, envahit la scène avec l'entrée d'un groupe musical ; malheureusement pour celui-ci, les gens ont soif et se dirigent vers le bar : on ne peut pas toujours tout avoir en même temps. Quelques courageux mélomanes résistent et restent.
 
Au bout de la table, un candidat d'Asnières s'assied près de Quitterie et parle avec elle de la situation locale : y aura-t-il un arc républicain pour renverser le "système Aeschlimann" ? Il l'espère, Quitterie aussi, et, en en parlant, on ne voit pas bien ce qui l'empêcherait. Espoir de voir Asnières libérée.
 
Puis nous allons boire un coca ; outre Quitterie et Virginie (et Marie, régionale de l'étape, et Jean-Louis Ragot, déjà cité parmi les têtes de listes), trois "citoyens démocrates" altoséquanais se sont déplacés : Guillaume Desrosiers, Domitille Marbeau et Marie-Laure Tréton, pleine de remarques très professionnelles sur les discours des différents intervenants.
 
Et on s'apprête à danser, et... je m'en vais.
 
Il y a donc 36 communes dans le département des Hauts-de-Seine, songe-je en repartant. Il faut donc que, les 9 et 16 mars, les systèmes claniques locaux voient ... 36 chandelles !

Commentaires

Dis moi, Hervé, le blog modem 92 est un peu raplapla en ce moment et - comme je fais partie de la commission communication du département, je me demandais si tu accepterais de nous reprenions tes billets sur les "réunions de campagnes" du 92 ? Notament celui-ci qui est en pleine actualité ?
La "source" (ton nom et ton blog" serait citée bien entendu !
merci de me répondre sur mon blog ou en MP pour me donner ta réponse et bonne fin de week end :)

Écrit par : marie laure | 02/03/2008

@ Marie-Laure

Laisse-moi juste une demi-heure (il est 21h09) pour modifier le paragraphe concernant le discours de Quitterie.

Écrit par : Hervé Torchet | 02/03/2008

@ Marie-Laure

Voilà, c'est fait j'ai corrigé la note pour rendre bien compte des propos de Quitterie. La note est exploitable ad nutum.

Écrit par : Hervé Torchet | 02/03/2008

@Hervé,
Merci, tu es un coeur ;)

Écrit par : marie laure | 03/03/2008

@Marie-Laure : Ben dis donc ;-) Moman sois sage ;-) Plus serieusement vraiment bravo pour ton profesionnalisme ML vraiment des bises virgi

Écrit par : virginie v | 03/03/2008

@ Marie-Laure

Service de Quitterie et du Modem.

Écrit par : Hervé Torchet | 03/03/2008

Les commentaires sont fermés.