Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/03/2008

Belle soirée de campagne autour de François Bayrou à la Mutualité à Paris.

À quelques jours du premier tour des élections municipales, François Bayrou a tenu à apporter son soutien aux listes conduites par Marielle de Sarnez au nom du Mouvement Démocrate. La réunion électorale avait lieu à la Mutualité, une salle (un auditorium) où, depuis déjà le temps de l'UDF, nous avons nos habitudes.
 
L'UMP et le PS avaient choisi le Zénith et ne l'avaient rempli qu'à moitié voire moins. La "Mutu", elle, était pleine, plus un siège, plus un strapontin, et une foule debout, dont moi. Le tout dépassait sans aucun doute les 1900 personnes, dont quelques têtes de liste de banlieue, installées aux premiers rangs, au milieu desquelles s'est assise Quitterie Delmas, déléguée générale du MoDem.
 
J'ai retrouvé là avec curiosité des amis de l'époque dont il m'arrive de parler ces jours-ci : Bruno d'Isidoro, qui se trouvait à l'AG de 1983 où j'ai fait la connaissance d'Éric Azière, Jean-Christophe Bas, neveu d'un ancien maire du VIe arrondissement, qui fut lui-même élu de Besançon à l'époque où j'étais l'assistant parlementaire d'un député bisontin, et qui s'occupait des questions européennes et internationales dans l'équipe de jeunes d'Éric Azière voici une vingtaine d'années. Alber Kalaydjian, notre trésorier d'alors, aujourd'hui chef de file du MoDem et numéro deux d'une liste Sans Étiquette à Saint-Ouen près Paris, Albert donc est arrivé tard, au milieu du discours de Bayrou.
 
Invités par Quitterie à ne pas manquer l'événement, les Citoyens Démocrates s'y pressaient : Fabien Neveu et Franck Vautier, Domitille Marbeau avec son petit appareil de photo, {ici une personne ayant demandé que son nom soit retiré en 2016} , Karima Bouache, alter-égo de Nadia Falfoul à Bobigny, Fabien, Jeane-Marie Massip, la Seine-Saint-Denis (Michel Hinard et Jérôme Charré) représentée par Pierre-Olivier, tête de liste à Rosny-sous-Bois, ainsi que l'irremplaçable Virginie, toujours attentive auprès de Quitterie. Je crois que j'en oublie, ils me pardonneront.
 
La soirée ne pouvait pas ne pas commencer en retard : Bayrou était interviewé au journal de vingt heures de TF1.
 
Marielle de Sarnez est arrivée comme une comète dont la traîne aurait été composée des dix-neuf têtes de listes d'arrondissements, sous les flashes et les spots des caméras de télévision. Outre une jolie camérawoman de LCI, il y avait une autre jolie camérawoman, plus grande mais avec une caméra plus petite, du Parisien.fr, une de France 2, une de... bref, des caméras. Et des photographes comme s'il en pleuvait. Décidément, la dynamique de fin de campagne est en faveur du MoDem.
 
Le premier à s'exprimer fut Philippe Meyer. C'est normal : la Mutualité se situe dans le Ve arrondissement dont il est tête de liste. Il commença par épingler successivement Delanoë (avec douceur), Tibéri (avec beaucoup moins de douceur) et son autre rivale, Lyne Cohen-Solal, plutôt sur le mode "je ferais mieux qu'elle au second tour".
 
Il égrena de jolies trouvailles oratoires, réveilla un peu la salle, fit oublier la défection de l'universel et triste pitre Santini, mais... c'est le moment que choisit Bayrou pour faire son entrée.
 
Meyer ronchonna que l'on casse son élan, puis il reprit et finit en insistant sur le Paris sociologique et historique, le Paris qui se désertifie de lui-même pour se figer en musée. Il fit un plaidoyer vibrant pour un Paris vivant qu'il conclut par une chanson. Depuis le "Figaro" de Beaumarchais, on sait qu'en France, tout finit par des chansons.
 
Après lui, Jean Peyrelevade se leva et ronchonna aussi, car c'est un privilège hasardeux de s'exprimer après la brillante éloquence de Philippe Meyer.
 
Bien entendu, après cette preuve de modestie, il fut brillant lui aussi pour exposer son projet de développement économique pour Paris, qu'on commence à connaître bien et qui est, si j'ose dire, "rond en bouche", comme un grand cru.
 
Corinne Lepage s'empara du micro après que Peyrelevade fut applaudi. Elle délaissa le lutrin et vint s'adresser plus directement à la salle, à l'Américaine, pour compléter d'un mot le projet de développement économique de Peyrelevade : il s'agit, bien entendu, d'un développement "durable". Elle ponctua son exposé d'une formule qui va faire mouche : "le MoDem n'est pas pour une écologie de punition, mais pour une écologie de solution". De fait, ça change tout et elle a très bien synthétisé ce changement.
 
Enfin, Marielle de Sarnez fit un long et dense discours. Elle parut très émue à un moment.
 
Au-delà de cet instant-là, j'ai retenu deux aspects de ce qu'elle a dit.
 
Le premier concerne la philosophie générale : vouloir protéger les commerces de proximité, rejeter par exemple le nouvel et énorme magasin Métro qu'on est supposé implanter dans le XVIIIe : il s'agit en effet d'une enseigne en principe réservée aux commerçants, mais où l'on sait bien que les particuliers iront aussi. D'ailleurs, si je devais ajouter un argument à ceux qu'elle a mentionnés, je dirais que même (et en particulier) réservé aux professionnels, ce gros machin semble devoir occasionner un surcroît de circulation de véhicules qui viendront s'y charger, camionnettes et fourgonnettes de toutes les tailles, ce qui paraît démentiel, étant donné l'état de la circulation. Marielle a d'ailleurs signalé que le MoDem est favorable à la fin du gel des constructions de parking, soulignant que les persécutions graves infligées aux automobilistes depuis des années (et en particulier sous l'impulsion des Verts alliés de Delanoë) n'ont en rien amélioré la qualité de l'air à Paris, comme l'a relevé Corinne Lepage.
 
Le deuxième aspect est un ensemble de points-programmes qui forment la base d'une négociation pour un contrat de mandature à conclure avec ... suspense, ce n'est toujours pas dit... mais il est évident pour tout le monde que ce doit être avec Delanoë, tant il paraît que cette formule reflète la réalité de Paris aujourd'hui.
 
Et enfin, après Marielle, ce fut Bayrou. Oh, son discours sera certainement disponible sur le site du Mouvement Démocrate, je n'en donne pas le détail, disons que Bayrou a fait l'éloge de Marielle et de la nouvelle offre politique incarnée par le MoDem.
 
Du premier rang, Quitterie buvait ses paroles. C'était touchant. 

01:09 | Lien permanent | Commentaires (2) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Oui, ce fut une belle soirée au cours de laquelle je t'ai apercu.

Je dois dire également qu'en qualité de candidat, j'ai trouvé que c'était une belle campagne.

La dynamique est enclanchée, on verra dimanche si les résultats sont au rendez-vous.

Écrit par : Guillaume A | 05/03/2008

@Hervé
Nouveau slogan des sarkozystes en perdition aux municipales : "CASE-toi, pauvre con !"

Écrit par : bertin | 05/03/2008

Les commentaires sont fermés.