Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/03/2008

Greenaway révèle une conspiration !

Peter Greenaway est un cinéaste anglais difficile, dur même, développant des réflexions lentes par des images glaciales ponctuées de ses trois éléments favoris : l'or, la chair, le sang.
 
On le connaît en France depuis "Meurtre dans un jardin anglais" ("The draughtsman's contract"), voici une vingtaine d'années. Ancien élève architecte, il a l'habitude de mêler la symbolique maçonnique à ses images soignées, de façon plus ou moins explicite (suffisamment pour qu'un profane comme moi la remarque). Son autre film le plus notoire a été "The baby of Mâcon", avec une Julia Ormond nue et déchaînée dans un flot de sang.
 
Dans "La ronde de nuit", on s'en doute, il est question de Rembrandt et de l'un de ses tableaux les plus célèbres : "La ronde de nuit" (dont on a découvert qu'elle était en fait ... de jour, ce qu'il ne s'attarde pas à rappeler).
 
Portrait de Rembrandt, quête d'un secret : secret de l'ascension du peintre, secret de la réussite d'Amsterdam et des Pays-Bas au XVIIe siècle encore, secret du tableau.
 
Il s'intéresse donc aux personnages du tableau : qui sont-ils ? que font-ils ?
 
Et voici que Rembrandt, sous nos yeux, découvre que les personnages qu'il doit, par contrat, fixer sur la toile, sont tous d'odieux criminels, chacun à sa façon, liés entre eux par un pacte de crime, et que c'est ce pacte qui va prolonger et accroître la prospérité de la ville dont ils sont les notables les plus éminents. Rembrandt décide donc de révéler à moitié ce secret en l'inscrivant sur sa toile sous forme de codes qui seront plus ou moins clairs selon que l'on sera plus ou moins au fait des événements.
 
Les notables découvrent l'oeuvre finie avec consternation et colère. Après être tentés de la détruire, ils préfèrent au contraire la couvrir de louanges et d'honneurs, pour la désamorcer. Mais ils vont se venger du peintre.
 
Le film est une oeuvre véritable, animée de scènes plus dignes de Vermeer que de Rembrandt, et une grande leçon de peinture.
 
C'est sûr : Greenaway a un secret. 

Les commentaires sont fermés.