24/03/2008
L'exemple tibétain n'a pas effrayé les Taïwanais.
La révolte tibétaine a coïncidé avec les élections taïwanaises. On est presque surpris que les conspirationnistes ne se soient pas rués sur cette coïncidence pour supputer d'innombrables chausse-trappes hérissées de pensées toutes plus sulfureuses les unes que les autres. Si j'étais conspirationniste, je me contenterais de noter que, dès lors que des religieux interfèrent dans une révolte politique, les agents américains sont forcément intervenus à un moment de la chaîne de décision. Mais ça, c'est parce que j'ai mauvais esprit.
Si je poussais un peu plus loin le conspirationnisme, je raisonnerais qu'en montrant la Chine sous son jour le plus archaïque et impérialiste (celui de la répression bestiale), les auteurs des révoltes, s'ils existent ailleurs qu'au Tibet, ont voulu dissuader les Taïwanais de voter pour le candidat présidentiable qui prônait une négociation avec la Chine cruelle. Évidemment, il n'y a pas besoin d'être américain pour avoir cette idée et les Tibétains peuvent avoir simplement souhaité défendre l'un de leurs rares alliés dans la région. Car dès lors qu'une paix et un modus vivendi seront instaurés entre les deux Chine, le Tibet se retrouvera bien seul...
Mais voilà : s'il y a possibilité d'une paix honorable, pourquoi se faire la guerre ? C'est ce que ce sont dits les Taïwanais sans doute.
Et puis la cause sinosceptique aurait eu meilleur sort sans doute si ses avocats n'avaient pas été véreux.
Eh oui : quand les leaders sont bons, il n'est besoin d'aucune conspiration pour les défendre.
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