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27/03/2008

La désespérance n'a pas diminué.

Comme Quitterie Delmas l'a très justement dit a plusieurs reprises, l'abstention record des dernières élections municipales est le signe d'une crise politique majeure. D'un côté comme de l'autre, on a beau nous affirmer que "circulez, y'a rien à voir, ce sont juste les électeurs de droite qui sont restés chez eux pour protester contre l'attitude de Nicolas Sarkozy et contre la politique du gouvernement", chacun sait bien que ce n'est pas vrai, et que l'abstention est le signe que la crise a repris.
 
Souvenons-nous de ce que François Bayrou disait pendant la présidentielle : une crise morale et politique sans précédent. La participation record de la présidentielle a paru démentir ensuite ce diagnostic, mais elle résultait seulement de la contestation du duopole par Bayrou ; dès les législatives suivantes, comme les démocrates n'incarnaient plus le même espoir de changement, la participation a commencé à s'affaisser de nouveau. Et voilà, avec les municipales, elle est au plus bas.
 
Il y a certes des gens qui ont cru dans les promesses de Nicolas Sarkozy. Quelle déception ! Bayrou le leur avait pourtant annoncé : les déceptions seront à la hauteur des promesses : énormes, folles, dangereuses.
 
Quelle déception. Moi-même (qui ai voté contre Sarkozy au second tour de la présidentielle), je suis surpris qu'il ne soit que ... ça.
 
Il vit dans un fantasme. Comme continueront à le répéter tous les psy qui se succèdent dans les colonnes des journaux et de "Marianne" en particulier, il ne cesse de nous parler de son enfance. 
 
Or son enfance... il avait huit ans quand Kennedy a été assassiné. Il a été ébloui, lui, le petit Nicolas, immensément, par l'émotion qui a envahi le monde entier à l'annonce de l'assassinat de Kennedy. Et ce qu'il admire dans Kennedy, c'est ça : cette émotion-là, cette mort-là. Il fait partie des gens qui font carrière pour l'éloge funèbre que l'on prononcera sur leur tombe, rien de plus.
 
Et c'est à la recherche de cette émotion-là, de cette mort-là, qu'il est parti à l'assaut des corps constitués et des intérêts établis en France : pour se mettre en danger, pour connaître la même fin que Kennedy, pour susciter la même émotion dans les tabloïdes, pour que son nom reste éclairé des mêmes lettres de néon. Il veut qu'on l'assassine.
 
Dans son fantasme, bien sûr, il y a Jackie Kennedy. Peut-être s'est-il paluché devant sa photo quand il avait treize ans. En tout cas, de la même façon qu'on demande à une pute de s'habiller en boniche ou en pompier, Sarkozy demande à sa femme, quelle qu'elle soit, de s'habiller en Jackie Kennedy. "Oh oui ! oh oui ! fais-moi Jackie Kennedy !"
 
Mais là où son obsession confine au délire, c'est qu'il peut se rêver en John F. Kennedy, sa politique, elle, n'est en rien ni novatrice, ni moderne, ni rien de tout cela : c'est la même que celle de Juppé en 1995, de Jospin en 1997, de Raffarin en 2002 et de Villepin en 2005 : le déclin, le démantèlement des droits sociaux, la dérégulation irréfléchie, le repli de l'État mais non des réseaux qui profitent de l'État, l'affaissement.
 
Or c'est cette même politique conduite à tour de rôle par les partis du duopole qui enfonce les Français dans la désespérance. Sarkozy, tout à son fantsame, peut ne pas le voir, nous, nous le savons. Les Français le savent.
 
Ce qu'ils attendent, c'est qu'on leur dise qu'il est possible de s'en sortir, qu'il existe de vraies solutions, sans mensonge, sans langue de bois. C'est à quoi nous, démocrates, autour notamment de Quitterie Delmas et de François Bayrou, nous nous emploierons.

Commentaires

bravo Hervé, bonne analyse pas complètement complète mais intéressante.
Il y a quelque chose qui le caractérise note Saeko nationnal, ce sont ses excès de violence qui le rendent incontrolable. a ce titre, il ressemble beaucoup à Dati. Peu de gens osent le contrer. Une amie proche qui le connait m'avait dit qu'il pouvait être très violent ' cécilia en a du faire les frais' et dans le même temps très serviable. Il est comme un adulte qui au fond de lui est resté enfant. Demande à tulipe d'e-soutiensce qu'elle en pense 'lol'

Personnellement, ce qui m'inquiète peu être plus que lui, ce sont les idéologues qui l'entourent ces docteur Folamour . Les hommes de l'ombre, beaucoup ont forniqué avec l'extrême droite politique et religieuse et c'est notre rôle, nous les démocrates de veiller au grain

Écrit par : houhou | 27/03/2008

Le déséquilibre entre sa gentillesse et sa violence me paraît dû au fait qu'il est gouverné par son affect.

Écrit par : Hervé Torchet | 27/03/2008

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