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07/04/2008

L'organisation centrale de l'UDf, celle du MoDem.

Pour expliquer et décrire la situation actuelle, il me faut une fois de plus en retracer les racines.
 
Lorsque François Bayrou a pris la direction du CDS, en 1994, au congrès de la Porte de Vincennes, à Paris, ce parti possédait déjà le siège de la rue de l'Université. Celui-ci avait été acquis en 1988 ou 1989 avec les fonds, entre autres, de l'amicale des anciens du MRP, de l'association des Amis de Jean Lecanuet, et de la revue France Forum, par la vente du siège prédécent du CDS, boulevard Saint-Germain, et de celui de France Forum, rue Paul-Louis Courier (des locaux où se trouvait aussi le bureau exigu des jeunes, les JDS, mon bureau, snif), le tout dans le VIIe arrondissement de Paris.
 
Le bâtiment de la rue de l'Université est une ancienne imprimerie. On y voyait encore les machines en place, là où se trouve la salle Jean Lecanuet, au début des années 1990. Les étages étaient assez laids, divisés en bureaux séparés par des cloisons de formica et de verre dont il reste quelques exemples dans la maison. Un audit commandé par Bayrou démontra que l'atmosphère extrêmement délétère qui régnait (déjà) dans la maison provenait de l'hypercloisonnement. C'était une tarte à la crème des architectes de bureau à ce moment-là. Quoiqu'il en soit, il fut décidé de supprimer les cloisons du premier étage, qui se trouva séparé en trois espaces seulement : le premier plateau (depuis lors entièrement dévolu à la presse après avoir été en partie occupé par les jeunes, puis par Quitterie et Virginie), le bocal central où sont conservés les fichiers et d'où part le courrier (seule pièce fermée par une porte verrouillée à cet étage) ; le second plateau fut en fait créé car auparavant, dans ce volume, il y avait une ouverture centrale qui communiquait avec la zone des machines et avec le parking des trois ou quatre voitures autorisées. Autour de la trappe, un couloir (une coursive) desservait un certain nombre de bureaux dont, à l'époque de Pierre Méhaignerie, celui d'une curieuse officine de communication et, à l'autre bout, ce lui de la fédération de Paris qui versait un loyer au national. On remembra tout ça pour créer le plateau actuel, qui est très réussi et où siègent une kyrielle de personnes, dont en principe le directeur des services. Je ne cite pas d'autre nom pour éviter de m'énerver.
 
Au deuxième étage sont maintenus les bureaux cloisonnés, plus une salle de réunion.
 
Le tout a été occupé pendant plusieurs mois par les vastes installations informatiques de l'élection présidentielle. C'est tout naturellement à cet étage, au milieu des bécanes de Bayrou.fr et consorts, que Quitterie et Virginie avaient planté leur tente pendant cette extraordinaire campagne. 
 
Pendant la campagne, le bureau de Bayrou se trouvait dans le bâtiment de l'entrée qui a été en grande partie racheté à la ville de Paris en 1999 ou 2000. Auparavant, il était au deuxième, tout près de l'escalier, et il était facile de rencontrer Bayrou, sur qui veillait la fidèle Marie-Christine. À présent, il a été enfoui au bout d'un couloir et, pour y parvenir, il faut franchir divers checkpoints barbelés. On se demande pourquoi.
 

Je n'ai pas envie d'en dire trop sur l'atmosphère qui règne rue de l'Université. Elle me paraît entièrement décalée de ce que Bayrou est devenu. Je crois que ce n'est pas de la responsabilité personnelle de Pierre-Emmanuel Portheret, d'ailleurs (va-t-il rester ?)

Il faut mettre de l'air dans tout ça, ouvrir les fenêtres, rééquilibrer le personnel en fonction de la diversité du MoDem. Et faire une très grande place aux adhérents et militants.

Pour finir, j'évoquerai encore un souvenir : lorsque j'étais délégué général des JDS, rue Paul-Louis Courier, j'avais un très petit bureau (avec tout de même une secrétaire, ce qui était pratique car j'écrivais et faisais écrire énormément aux adhérents, au moins une lettre par semaine, ce qui, avant les courriels, était énorme, dix mille lettres à mettre sous pli par semaine), avec une vaste bibliothèque. J'avais empli la bibliothèque de bouquins qui m'intéressaient (et parfois n'intéressaient pas que moi) et, sur une planche, d'une quinzaine de bouteilles d'alcools et autres liqueurs payés de ma poche (je le précise).

J'étais là de dix heures du matin à neuf heures du soir. À partir de cinq heures, le deuxième bureau, celui de la secrétaire, était libre, ainsi que son fauteuil. Et dans cette pièce exiguë, il y avait toujours quelque chose à faire pour un militant. En général, c'était du courrier à mettre sous pli, mais pas seulement. Les premières semaines, je fis beaucoup seul avec la secrétaire. Puis il vint un, puis deux, puis dix militants, qui, voyant qu'on rigolait et qu'on était utile, revenaient, amenaient des copains. On bossait et c'était chouette, tout le temps archiplein.

Voilà ce que devrait être à mon avis le rez-de-chaussée de la rue de l'Université : une ruche, avec des ordinateurs, de l'Internet à gogo, des bouteilles, des filles (;-)OK, je sors), du travail et de la joie, le tout permettant à Bayrou de se retremper parfois dans une atmosphère fraîche, ouverte vers la vie et vers les militants.

La rue de l'Université, c'est le château de la Belle au Bois Dormant. Réveillons-la.

16:40 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : politique, modem, bayrou, udf | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Oui. J'ai eu l'occasion d'aller rue de l'université récemment. Il y avait des gens qui discutait dans la cours à l'entrée mais également près du bureau d'accueil. J'ai entre-aperçu le 1er étage qui semble assez vaste.
La peinture au 2e étage d'une salle près des escaliers venait d'être refaite.
Le second étage reste assez cloisonné cependant.

Écrit par : Antonin | 07/04/2008

J'approuve ce petit billet... Je signe tout de suite pour enlever l'austerité du siège...
Je m'y suis rendu plusieurs fois, et franchement a chaque j'ai cru être dans une maison hantée, vide, personne a qui parler, juste les gens que j'etais venu voir...

C'est assez surprenant quand on sait tout ce qu'il peut y avoir a faire au siège d'un parti...

Écrit par : Juju | 07/04/2008

j'y suis allé une fois en pleine campagne. C'était moyen.
Ca manque de chats...

Écrit par : Le Petit Grognard | 07/04/2008

Beau billet !

J'aurais été heureux d'y retrouver, en plus, le côté ouvert et souriant qui reste, m'a-t-il semblé, la marque de la maison… Je n'y vois pas de barbelés ! (ou alors, ils ont été installés ces toutes dernières semaines ;) ).

À part peut-être la LCR (selon les reportages de la presse pendant la présidentielle), y a-t-il un siège plus sympa que le 133bis ?

Écrit par : FrédéricLN | 07/04/2008

Tu essaies de nous dire que nos enmerdes actuel viennent du fait qu'il n'y a pas de lieu convivial au rez de chaussées du siège à Paris ???

Tu es au courant qu'un grand nombre d'adhérent(e)s sont loin de la rue de l'unversité et qu'ils et elles ne peuvent se contenter de ce seul plan pour redynamiser la boutique et ses filiales.

Non Hervé, mon avis, c'est qu'il manque beaucoup de professionnalisme dans notre démarche et que le pouvoir n'est pas partagé, ce n'est pas une question d'ambiance. Bien que je sois d'accords sur le fait que travailler dans une bonne ambiance, c'est un +.

Encore quelques mois pour réussir à redresser l'appareil, j'espère qu'il est encore possible de tirer sur le manche.

Cordialement,

Écrit par : Farid L | 07/04/2008

Je découvre ton billet, Hervé, (j'étais en audience en province pendant deux jours, sans internet) et le hasard a voulu que j'ai lu, aujourd'hui, un article dans la presse, indiquant que l'UMP étant trés déficitaire (15 milliars d'euros de déficit), cette formation allait devoir quitter son siège de la rue de Grenelle.

Après le FN, c'est au tour de l'UMP de devoir changer de siège.

La Rue de l'Université a peut-être des défauts mais elle tient, alors gardons là.

Écrit par : Guillaume A | 08/04/2008

@ Guillaume A
je crois que le siège de l'UMP est Rue de la Boétie, non ?

Écrit par : MIP | 09/04/2008

Effectivement, le siège de l'UMP est rue de la Boétie.

Apparement, plus pour trés longtemps.

Écrit par : Guillaume A | 10/04/2008

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