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17/04/2008

Quitterie Delmas : café démocrate sur France 2.

Le dernier café démocrate de Quitterie Delmas avant la première réunion du conseil national du Mouvement Démocrate a pris un tour presque dramatique, parce qu'il se déroulait en même temps que le bureau (le "comité exécutoire", a dit Quitterie) de l'UDF morte-vivante qui devait trancher sur la propriété du siège que le MoDem hérite de l'UDF. Quand il a commencé, on n'avait pas encore le résultat du vote de ce comité. Et le matin même, Quitterie avait reçu un coup de fil d'une équipe de France 2 qui voulait venir au café démocrate enregristrer les états d'âme des militants du MoDem.
 
Quoiqu'on ait voulu faire, il est évident que la présence de la caméra a influé sur le discours des présents. Nous avons tous été un peu plus positifs que d'habitude et ce n'était pas si bête - ni d'ailleurs si désagréable.
 
C'est vrai, quand le micro de la télé s'est éloigné des amplis, nous sommes redevenus un peu plus offensifs, un peu plus libres.
 
En tout, il y a eu un peu plus d'une centaine de militants et blogueurs, un peu plus que la dernière fois. Michel Hinard était là malgré ses doutes et ses écrasantes irresponsabilités au PaRaDem. Clément Le Ricousse a longuement répondu aux journalistes. Nadia Falfoul, très concentrée sur son CAPA, était tout de même moins tendue que pendant la période de campagne. Karima Bouache a parlé avec sa ferveur et son éloquence coutumières.
 
J'ai témoigné comme historique de l'UDF (mais non comme le doyen d'ancienneté, car l'un de nous est membre fondateur de feue l'UDF à travers le parti radical), expliquant que la France a changé et que nous traversons une véritable césure culturelle, plus forte qu'un simple effet de génération, et que le MoDem témoigne de ce changement, cependant que certains de nos leaders et militants ne l'ont pas encore intégré.
 
D'autres se sont exprimés comme adhérents nouveaux de sensibilité écologiste ou se sentant de gauche, l'un comme ex-adhérent du Parti Radical de Gauche, Nicole Rivoire comme ex-adhérente du Parti Socialiste, d'autres pour parler seulement de ce MoDem qui naît.
 
Au fond, la confiance dans le projet est intacte. Reste le désir d'une démocratie plus opérationnelle, d'une collégialité plus collaborative.
 
Quitterie a émis l'idée qu'au lieu d'instances généralistes encroûtées, nous nous dotions de comités adhoc, désignés pour un temps et adoptant une géométrie variable. Idée très novatrice qui évite le syndrôme de l'assoupissement.
 
Au milieu d'une phrase, elle a indiqué que le vote du comité exécutoire était sans appel : 19 voix pour que le MoDem conserve le siège de l'UDF, 6 voix contre. La question est tranchée. Forts applaudissements.
 
Un peu plus tard, Domitille Marbeau est arrivée en groupe et a expliqué son retard : le MoDem des Hauts-de-Seine, dont elle fait partie, se réunissait au siège, justement. Et, en y arrivant, les militants avaient été littéralement agrippés par des barbelés de micros et de caméras, et des journalistes qui leur demandaient pourquoi ils venaient là alors que leur parti était mort et qu'il était en train de perdre son siège. Elle en était encore étonnée.
 
La discussion s'est poursuivie, assez nourrie. Vers la fin, on a senti poindre les frustrations particulières des adhérents du MoDem parisien, qui ont ramené l'idée de la future candidature de Quitterie à la présidence du MoDem parisien.
 
Puis comme d'habitude, on a fini par des conversations dispersées et chaleureuses, au milieu desquelles Quitterie a hélas annoncé qu'elle s'absente pour deux semaines. Elle nous manque déjà. 
 
 

Commentaires

Compte-rendu fidèle même si tu ne parles pas de moi!

Merci pour tes paroles avisées.

J'ai beaucoup appris ce soir.

Écrit par : Mapie | 17/04/2008

@ mapie

Tu as raison : j'aurais pu faire un effort, car tu es venue de loin. Sympa d'avoir fait ta connaissance, ainsi que celle de Sébastien.

Écrit par : Hervé Torchet | 17/04/2008

j'entends encore ce discours d'espace ouvert par F Bayrou, oui... mais si des personnes s'y sont engouffrés, ce n'est pas pour Bayrou ! .. c'est parce que ce moment politique était possible, contrairement à d'habitude, où il fallait choisir ou s'encarter...pour pouvoir participer, le fait de devenir MoDem et de le construire à notre sauce était une chance. Aujourd'hui, je me demande si F Bayrou et ses "disciples" (oui quand j'entends Quitterie...), ne se leurrent pas quant à la raison des millions de votes à la présidentielle ?
D'ailleurs, finalement, cette espace démocrate est encore en route, ... nous "simples" motivés, adhérents uniquement MoDem pour exister "légalement" dans la représentation, avons écouté les UDF, comme s'ils savaient... oui, ils ont une meilleure connaissance des rouages; oui ils sont efficaces sur des "secrets" de hierarchie, sur des budgets... etc, bref l'administratif... Ils ont bien sûrs aussi des convictions qu'ils partagent avec nous. Et je suis loin d'être un "anti-" double-jeu au service de l'UMPS (il y en a surement..., je précise en cas d'argumentaire fallacieux).
Je retiens qu'il est bon que l'internet se développe, avec ses outils: voir le site test http://modem94le8.ning.com ; mais ce qui marche entre nous, ce sont nos valeurs partagées.
Ce que je vois aujourd'hui, c'est la continuité de la structuration du MoDem; des instances représentatives, qui laissent encore la place à des jeux d'influences... je souhaite que cette structuration, permettant une organisation, se fasse bien plus clairement; ... Quitterie semble aller de l'avant, tant mieux ...
L'UDF fut un parti, une certaine ideologie, des orientations rigides parfois... Le MoDem est une boule d'énergies individuelles mal canalisées, mais dont le potentiel dépasse de loin tout autre "représentation politique", à la condition que l'humilité et la curiosité soit à l'ordre du jour...

Écrit par : Ark_E | 17/04/2008

Les commentaires sont fermés.