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08/06/2008

Ah, les femmes...

Avez-vous jamais été amoureux de la femme qu'on voit, là, sur l'écran ? Moi, si. Lorsque j'ai vu "la double vie de Véronique", de Kieslowski, je suis resté scotché à mon fauteuil au cinéma. Souvenez-vous de la beauté extrêmement délicate, cristalline, d'Irène Jacob dans ce rôle qui lui a valu un prix d'interprétation au festival de Cannes. Augmenté par une mélodie sublime, son charisme dévorait l'écran aussi bien quand elle murmurait son rôle que quand, silencieuse, elle traversait le regard. Nue, elle était comme un joyau luminescent.
 
Et maintenant, imaginez que cette femme sublimement belle, qui vous a collé par terre pour des semaines, vous ayez l'occasion de la croiser, là, dans un train, au bar, avec son fils poupon.
 
C'est ce qui m'est arrivé il y a quelques années.
 
En rentrant de Bretagne, un jour de semaine (avantage de ne pas avoir d'horaires de bureau), je l'ai trouvée devant moi, toujours ravissante, menue, précise avec son nourrisson.
 
Je me suis enhardi. Nous avons bavardé un peu. Pour tout vous dire, elle a plutôt ri de ce que je racontais. Vous devinez mon état.
 
Dans les deux années qui ont suivi, je suis allé la voir plusieurs fois à la fin de représentations qu'elle donnait au théâtre. Une fois, c'était à l'Atelier, un théâtre près de Montmartre, après une pièce acide intitulée "Cinq filles couleurs pêche". N'ayant pas trouvé le chemin des loges, je l'ai attendue sur la place, dehors. C'était en septembre ou début octobre, il faisait doux. Elle est sortie par une porte de côté et je l'ai vue venir vers moi. Elle portait une robe toute simple, comme un peignoir de coton blanc à fleurs, à peine tenu par une ceinture d'étoffe nouée autour de la taille, et rien en dessous, ce qu'on voyait. J'aurais dû mourir ce soir-là : c'est honteux de survivre à un tel spectacle, si magnifique, si prodigieux.
 
Mais j'ai survécu.
 
ij_vie_veronique_037.jpg

 

 

 

Dans la rubrique des jolies femmes avec qui j'aurais pu si l'occasion s'en était présentée, j'ajouterais volontiers Julie Gayet (il m'est arrivé de la côtoyer et... wouf...) ou bien Barbara Schulz. Cette dernière, c'est plus curieux : le jour des élections sénatoriales, en 2004, elle se trouvait à l'Hôtel de Vllle et elle est venue dans la salle de réunion de ce qui était alors l'UDF voir ce que nous faisions, et je la croise assez souvent sur mon chemin. Il y a comme des trajectoires croisées. C'est le cas aussi avec d'autres (Lou Doillon, Elsa Zylberstein, par exemple). Je ne cite celles-là que parce que c'est dimanche. Dimanche, rubrique fantasmes.

Et en écrivant, je m'aperçois que vraiment, dans le monde tel que nous le vivons, il n'y a pas grand chose, il n'y a rien pour quoi l'on puisse se battre, rien sans doute qui vaille le sacrifice. "Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente". Rien, sauf l'amour, celui d'une femme. 

Tout est là, rien autour, rien au-dessus. C'est la seule vérité.

Et en ce moment, j'en aime une.

Et soudain, toutes les autres beautés deviennent fades, toutes deviennent quelconques, ou passées, défraîchies, fanées, il n'y a plus rien que je regarde.

Et comme je ne regarde plus personne avec l'oeil amoureux, je ne fais attention à rien. Et voilà la femme que j'aime qui me dit, d'un ton acide, en toisant quelqu'un avec qui je discute : "je croyais que tu aimais les femmes".

Comment ? Et si j'avais caressé un chien, bêtement, comme ça, elle m'aurait taxé de zoophile ?

Mais voyons, chacun ses goûts : moi j'aime les femmes, de corps, de coeur, et d'esprit ; et même, en ce moment, j'aime une femme, une seule. Elle.

Est-ce assez clair ? 

19:03 | Lien permanent | Commentaires (11) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

*silence yeux fermés*
:))

Écrit par : jpm | 08/06/2008

:))
Non!!! il faut le dire, le redire, le reredire...

Écrit par : Jihème | 08/06/2008

rho làlà , il n'y a donc pas que Quitterie dans le coeur de Hervé ??

:D

Écrit par : ids | 08/06/2008

Moa, j'ai vu deux fois Laetitia Casta : une fois à la Fnac de ... à Paris :-p et une seconde fois dans le même wagon du métro ligne .... ;-) (je garde mes endroits secrets, hé ! hé !) Elle m'a dit qu'elle aimait beaucoup ce que je faisais, notamment mes photos du MoDem. Et je lui ai dit que oui, moi aussi j'aimais beaucoup ce que je faisais.

Sinon, j'ai croisé une fois Amélie Nothomb et là, c'est métro ligne 10 ! ;-))

Écrit par : OG | 08/06/2008

@ OG

Sérieux ?

Écrit par : L'hérétique | 09/06/2008

La moitié de mon message est vraie, l'autre moitié est fausse. Mais laquelle est vraie, laquelle est fausse ? ;-)

Écrit par : OG | 09/06/2008

J'ai trouvé, c'était pas Amélie Nothomb, trop maniaque pour prendre le métro !

Écrit par : Fotini | 09/06/2008

Voilà chère Quitterie la plus vibrante des déclarations d'amour... Comment vit-on lorsqu'on se sait à ce point adorée? J'ai un remède pour Hervé: l'épreuve de la vie quotidienne! Aucune passion n'y résiste! Elle se transforme mais à quel prix...
D'Irène Jacob à Quitterie Delmas, voilà qui ferait un joli titre de récit. A propos Hervé où en sont les ventes de votre roman? Je l'ai fait circuler là où je travaille. Si vous voulez que nous en discutions, n'hésitez pas à m'écrire.
Esther

Écrit par : esther ruben | 09/06/2008

Heu non Fotini, Amélie Nothomb c'est vrai ! ;-)

Écrit par : og | 10/06/2008

Un jour, il y a 7 ans, je cherchais "un homme" sur Internet pour refaire ma vie. Depuis je vis avec une "perle" qui a toutes les qualités, "trouvé" sur le net.

Donc avant de trouver cette "perle", je suis tombée sur un veuf dirigeant d'entreprise, un type très cultivé et vivant. Mais qui avait gardé un amour sans tâche pour son épouse décédée.

Lors d'une rencontre à Paris, il m'a amenée à la FNAC et a acheté un bouquin qu'il m'a offert en me disant que je ne devais pas faire attention à la fin, qu'elle ne signifiait rien pour lui.
Ce bouquin s'appelait "Bruges-la-morte" de Georges Rodenbach, écrivain belge. Voici le résumé du bouquin: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bruges-la-Morte

Après l'avoir lu, j'ai vite mis un terme à cette relation... car la fin voulait aussi dire quelque chose...

Alors, attention aux rencontres d'actrices, ton histoire me rappelle cet épisode...

Écrit par : Danièle Douet | 11/06/2008

Danièle, dès que je l'ai vue saisir "Le sado-masochisme pour les nuls", j'ai pris immédiatement mes jambes à mon cou ; et puis elle était accompagnée ! ;-)

Écrit par : OG | 11/06/2008

Les commentaires sont fermés.