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26/02/2009

République des blogs : Benoît Hamon et Quitterie.

XXIXe république des blogs parisienne, ce soir, au Pachyderme, à un jet de pierre de la place de la République.

Changement de régime par rapport aux dernières éditions auxquelles j'ai participé : Jules de Diner's Room en animateur de débat, micro à la main, cependant que Pierre Catalan et deux autres hommes (un plateau décidément très masculin) débattaient des qestions européennes avec Benoît Hamon, sous l'oeil et le projecteur d'une caméra de télévision.

Benoît Hamon a une qualité qu'il n'a pas choisie mais qui, de ma part, lui vaudrait l'indulgence sur le billot : il est breton. Sorti de cet élément d'identité, j'avoue que j'aurai du mal à être d'accord avec lui. Sa vision de l'action politique est celle d'un mécano du temps des lampes à huile, son idée de l'Europe est floue dans le mauvais sens du terme, et sa vision du monde est délibérément manichéenne.

Sous l'oeil et le projecteur de la même caméra, je me suis d'ailleurs permis de le placer devant ses contradictions : il dit "qu'il y ait la droite et la gauche, une bonne vieille droite et une bonne vieille gauche", le monde coupé en deux, les camps dessinés à l'encre indélébile, le vote machinal. Mais quand je lui demande (reprenant explicitement l'argument de Quitterie qui est en face de moi à cet instant), en dehors de l'intérêt de sa structure, le PS, dont il a dessiné les gains et succès électoraux possibles avec une certaine satisfaction, ce que l'activité de son parti peut apporter concrètement à la vie des gens, il se lance d'abord dans des explications filandreuses, pour en arriver à dire "le PS a des propositions concrètes" (sur des sujets relatifs aux délocalisations p ex), et c'est là que je souligne la contradiction : s'il y a deux camps fermés l'un à l'autre, la proposition n'est pas destinée à aider les gens, mais à occuper le champ médiatique. Il se défend en invitant le pouvoir à abroger la loi Tepa, ce que je trouve être une pirouette, et je répète que sa proposition n'est pas destinée à être appliquée aujourd'hui, mais dans trois ans. Je ne vais pas jusqu'à préciser qu'en fait, ce n'est pas une proposition pour aider les gens, mais seulement pour reprendre le pouvoir, ce dont les gens se foutent. Et c'est bien là ce que les gens reprochent à juste titre aux partis : leurs idées ne sont pas destinées à aider les gens, mais seulement à la prise du pouvoir.

Quitterie embraie aussitôt (encore une fois devant la caméra) en prenant Hamon à parti sur le projet Hadopi. Elle note qu'au parlement européen, les élus PS, Verts et MoDem ont voté ensemble l'amendement 138 du paquet Télécom qui rend le projet hadopi illégal. Hamon opine : il a voté l'amendement qu'il nomme seulement de l'un de ses auteurs, Bono, en oubliant l'autre, Cohn-Bendit. Mais les parlementaires nationaux des partis ne semblent pas en phase avec leur vote européen. Quand les votes nationaux pourront-ils coïncider avec les votes européens ?

Hamon acquiesce et reconnaît que les députés et sénateurs ne sont pas sur la même longueur d'ondes que les eurodéputés. Il prend un ton un peu emprunté pour envisager la question sous d'autres aspects, utilise des mots un peu savants et des concepts abstraits pour justifier que la position du PS ne soit pas si simple.

Quitterie, alors, revient à la charge avec pugnacité en soulignant que c'est tout de même un paradoxe incroyable que, sur ce sujet, les adhérents du PS, des Verts et du MoDem, sont entièrement d'accord entre eux, qu'ils sont donc plus d'accord avec les adhérents des autres partis qu'avec leurs propres élus...

Euh...

Bon, Hamon ne s'en sortira pas.

Pour le reste, vu Abadinte tout pimpant d'avoir trouvé un poste dans la conception de plateformes sociales sur la Toile, MIP plus épanouie qu'avant d'avoir trouvé (elle aussi) son emploi (EDIT) sylvestre, les Générations engagées et tardives (retrouvailles de Quitterie et Virginie), Nick Carraway barbu comme Benoît Thieulin, Christophe Grébert jovial, Éric Mainville bonhomme comme à son habitude, Sylvain Lapoix qui voulait absolument parler avec Quitterie, Frédéric Lefebvre-Naré très businessman et un peu étonné (qui a donné son propre compte-rendu), deux des Femmes engagées (Olympe et CC), Authueil toujours aérien et seul de sa droite en milieu blogauche, e-boo maigre et grand, l'expression sereine, Maître Éolas solide comme le barreau, Luc Mandret zen, et des tas d'autres.

Quitterie continue à peloter ses projets et annonce une bonne surprise pour dans quelques jours, que dis-je ? dans quelques heures...

Elle va faire bouger la poussière des partis politiques français, attendez-vous à du remue-ménage !

Elle a un peu reminci et ça lui va bien aussi, Quitterie.

Commentaires

Bonjour Hervé, bravo et merci pour ce CR, étant parti tôt, je suis heureux de trouver ici le film de la suite !

Écrit par : FrédéricLN | 26/02/2009

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