08/03/2009
Quitterie : "c'est difficile d'être une femme et de militer dans les partis politiques".
Quitterie, dans sa cuisine, explique combien il est difficile pour une femme de faire de la politique : "les réunions sont toujours à 18 heures, ou le week-end, il y a le problème du baby-sitting..."
C'est à l'occasion de la journée de la Femme, aujourd'hui, que l'émission Dimanche +, présentée par Anne-Sophie Lapix, a eu l'idée d'interviewer de jeunes femmes qui ont renoncé à l'action partisane, dont Quitterie.
L'émission (2e partie, vers la 13e minute) est visible là. À vrai dire, grâce à Realplayer, j'ai téléchargé l'émission, mais je ne sais pas la découper ni la passer sur Dailymotion (où elle serait d'ailleurs vite retirée), donc courez la voir pendant qu'elle y est.
Et Quitterie, quoi qu'il arrive, tu peux compter sur nous.
21:14 | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : politique, quitterie, canal+, dimanche+, anne-sophie lapix | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Je n'ai pas vu cette émission mais franchement, c'est grotesque.
Imaginerait-on une interview de ... Jean Peyrelevade ou Jean-Luc Bennahmias "dans sa cuisine" pour se plaindre des heures tardives des réunions ?
Et que Quitterie, en pro de la com, tombe dans le panneau, ça m'étonne :-)
Écrit par : pierre s | 08/03/2009
@ pierre s
Vous n'avez donc rien compris au message de Quitterie.
Écrit par : Hervé Torchet | 08/03/2009
Rien. Tu me l'expliques ?
Écrit par : pierre s | 08/03/2009
"Dans sa cuisine" ? Qu'elle y reste ! Accessoirement, elle peut organiser des thés avec ses amies et lire quelques livres, ça lui fera beaucoup de bien.
Écrit par : broke | 08/03/2009
"les réunions sont toujours à 18 heures, ou le week-end, il y a le problème du baby-sitting..."
Voilà le genre de phrases qui me consterne.
Je ne connais pas la situation maritale de Quitterie mais :
1) elle a un homme à la maison, elle s'arrange avec lui
2) elle élève seule ses enfants, elle se débrouille
Je suis divorcé, je milite activement : je me débrouille... S'il y a une réunion un week end où j'ai les enfants, ben je n'y vais pas.
Ce n'est pas un problème de "femme", c'est soit un problème de couple, soit un problème financier.
Je suis un homme : je fais les courses, la cuisine, une partie du ménage, une partie des vaisselles ET je bosse, blogue, milite et ai des loisirs
Écrit par : KaG | 08/03/2009
@ KaG
As-tu regardé le passage de l'émission ?
Écrit par : Hervé Torchet | 08/03/2009
Ah, elle peut compter sur toi ? Tu vas lui garder ses petits par exemple (chose qui lui serait vraisemblablement fort utile) ?
Écrit par : L'hérétique | 08/03/2009
@ l'Hérétique
Je crois qu'elle a compris, Quitterie.
Écrit par : Hervé Torchet | 08/03/2009
@ KaG
Franchement, je préfère ce que dit Quitterie.
Écrit par : Hervé Torchet | 08/03/2009
Sur ce coup, je dois dire que cette problématique n'est pas exclusivement propre aux femmes.
Je n'arrive jamais avant 21 heures aux réunions politiques, et je n'ai jamais compris cette manie d'organiser des réunions à des heures où le commun des mortels bosse ou n'a pas le temps de quitter son lieu de travail pour arriver à temps. Pour ma part je finis tard, et ce n'est jamais simple de prendre le train en marche, (surtout en politique), quand je n'arrive pas pour la clotûre...
Je suis éternellement reconnaissant à ma femme de me permettre pourtant d'assister à ce type d'évènements, et je crois pouvoir dire que j'en ferais autant si elle avait ce type de contrainte, mais il faut dire qu'elle s'occupe de la maison et des enfants, ce qui lui permet d'être sur-place, contrairement aux autres conjoint(e)s qui ont un boulot à l'extérieur.
Là où je rejoins Quitterie, c'est pour constater que ce mode de fonctionnement et d'organisation de l'agenda politique ne peut que favoriser une certaine façon d'exister en politique, peu compatible avec un militantisme en adéquation avec les réalités du quotidien, tant au niveau professionnel que privé.
Je me suis souvent fait la réflexion que mes activités politiques se faisaient au détriment de ma vie familiale. C'est un choix qui doit être assumé, mais qui reste de plus en plus difficile à tenir, en tous cas qui rend l'équilibre précaire. J'ai eu l'occasion de partager ces réflexions avec Quitterie, et la comprends très bien dans son affirmation.
J'en viens donc à me demander si un militantisme alternatif est possible, et qu'il reste au moins aussi efficace voire d'avantage. Tout le monde n'est pas fait pour se donner corps et âme à un appareil, aussi nobles soient les valeurs qui l'animent. Chapeau bas à celles et ceux qui s'y épanouissent et s'y réalisent, mais place aussi à celles et ceux qui ont l'envie de faire bouger les choses dans leurs actes du quotidien, pourvu que la société avance, personne ne sera de trop !
Écrit par : Le Veilleur | 08/03/2009
En l'occurrence dans la phrase que tu cites, Hervé, elle ne parle pas des femmes, mais des gens... elle semble donc en accord avec ceux qui dises que les problèmes d'emploi du temps ne sont pas réservés aux femmes.
Écrit par : Aurélien | 08/03/2009
@ Aurélien
Enfin quelqu'un qui est allé voir ce que disait Quitterie !
Écrit par : Hervé Torchet | 08/03/2009
pas pris le temps. Au temps pour moi alors :))
Mais pourquoi rapprocher ça de la journée de la femme ? :)
Écrit par : KaG | 08/03/2009
L'exégèse delmassienne mobilise beaucoup de temps de cerveau sur ce blog...
Écrit par : broke | 08/03/2009
@ Aurélien, Hervé et Kag :
En l'occurence, le hic n'est pas dans le propos mais dans le décor : la cuisine.
Et la caméra entre dans la cuisine quand la voix off dénonce le fait que les partis politiques sont fait par les hommes et pour les hommes.
Écrit par : pierre s | 08/03/2009
@ pierre s
Je crois qu'au contraire, le symbole est plus fort comme ça, et qu'elle a raison, Quitterie.
Écrit par : Hervé Torchet | 08/03/2009
@Pierre:
Effectivement. La première phrase d'Hervé :"Quitterie, dans sa cuisine, explique combien il est difficile pour une femme de faire de la politique" est trompeuse aussi. C'est le danger de la télévision.
Écrit par : Aurélien | 08/03/2009
Hervé, pour avoir vu l'émission, j'ai été pour ma part assez choqué par la cuisine, précisément. Plus de cinquante ans que les féministes combattent pour en être là: pour qu'une femme explique les difficultés qu'elle a à faire de la politique, on la montre dans sa cuisine! C'est triste!
On a vu Quitterie dans des cafés parisiens, à animer de super réunions. Mais là, pour dénoncer le sexisme politique, elle s'enferme dans sa cuisine. À fond les clichés!
Le même message aurait eu beaucoup plus de poids dans une rame de métro ou dans la rue...
Et aurait certainement mieux servi la cause féministe, qui a besoin de tout sauf qu'on l'enferme dans sa cuisine!
Nicolas
Écrit par : Nicolas Vinci | 09/03/2009
C'est à partir de la 14ème minute, pas de la 13ème.
A propos des enfants, elle a raison : les partis ne sont pas organisés pour ceux qui en ont et doivent s'en occuper.
Pour le reste, le Modem est le parti qui a le plus de têtes de liste féminines pour les Européennes. Elle-même aurait pu avoir la région Centre. Il n'y a donc pas de problèmes à ce sujet au MoDem.
Écrit par : L'hérétique | 09/03/2009
@ Nico
Mais non, justement, c'est là que le symbole est le plus fort et qu'elle se fait le mieux comprendre, Quitterie.
Écrit par : Hervé Torchet | 09/03/2009
@ Hervé
Oui, c'est là sa vraie place.
Écrit par : broke | 09/03/2009
@ broke
C'était samedi, la journée des trolls.
Écrit par : Hervé Torchet | 09/03/2009
Je suis à peu près le seul à poster des choses un brin argumentées, à essayer de vous guérir de votre quittolâtrie, en montrant, sur des exemples précis, le vide insondable de ce qui lui tient lieu de pensée, vous m'en remercierez un jour. A part sur "Hadopi", sujet qu'elle semble assez bien maîtriser, elle ne fait qu'empiler les pires clichés sur la "crise", la "planète", les solution "innovantes" (vous avez déjà vu un politicien défendre des solutions "rétrogrades", dévider grossièrement sa pelote "générationnelle", etc.
Écrit par : broke | 09/03/2009
@ broke
Vous ne me guérirez de rien : je l'aime, je suis dans son camp, c'est Quitterie.
Écrit par : Hervé Torchet | 09/03/2009
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