17/02/2011
"Le dormeur du val" (Robert Boulin)
Les Tunisiens, les Égyptiens, d'autres peut-être ensuite, marquent des pas vers la démocratie. Très bien. Mais si nous avons envie de leur dire Bienvenue, nous devons cependant avouer que la démocratie n'est pas un paradis, et que pour tout dire, nos démocraties ne sont pas toujours aussi exemplaires qu'elles le prétendent. Les reproches que l'on fait ces jours-ci aux tyrans (torture, arrestations arbitraires, bâillon de la presse, enrichissement personnel au détriment de l'intérêt public) collent par exemple très exactement avec le profil de l'ex-président américain George W Bush, alors que l'Amérique distribue des leçons de démocratie à tous les vents. En France même, nous avons une affaire terrible qui empoisonne le monde politique et qui prouve que le mal principal dont notre pays souffre, ce ne sont ni les 35 heures, ni l'insécurité ordinaire. Le mal français, le vrai, c'est un système mafieux qui s'est introduit dans l'appareil d'État et qui s'y épanouit comme un parasite vénéneux depuis plusieurs décennies. De ce système mafieux, l'affaire Boulin est à la fois le symptôme et la preuve.
Un bon serviteur
Robert Boulin est d'abord, et avant tout (cela ne doit jamais être oublié), un grand résistant. Il faut sans cesse rendre hommage aux héros de la Résistance, ils méritent l'hommage perpétuel. Et ce qui est le plus tragique, dans l'affaire Boulin, est que d'autres si grands héros s'y soient déshonorés, mais n'allons pas trop vite.
Ce héros doit son essor politique au retour du général de Gaulle en 1958. De 1959 à 1974, il est ministre de tous les gouvernements, ce fait unique mérite d'être rappelé. On se doute que s'il parvient à ce tour de force, c'est que Boulin ne fait d'ombre à personne. Serviteur consciencieux du régime et du général, il sert avec application et sans se mettre en avant. Travaillé par la fibre sociale, catholique engagé, il évolue dans l'aile gauche du gaullisme. Maire de Libourne en Gironde, il suit logiquement Jacques Chaban-Delmas lors de la présidentielle de 1974. Chaban battu, Boulin rentre dans l'ombre. Il en ressort deux ans plus tard, appelé par le nouveau premier ministre Raymond Barre : celui-ci souhaite conserver le portefeuille des finances en plus de Matignon. Il lui faut donc un secrétaire d'État aux finances expérimenté, solide et fiable. Le bon serviteur Boulin correspond à ce profil. Il reste à ce poste jusqu'en 1978, où on lui confie la mission la plus délicate, le Travail et les restructurations industrielles qui sont l'obsession de tous les courants politiques à cette époque.
Puis Valéry Giscard d'Estaing veut changer de premier ministre et songe à Boulin, et c'est là que tout se gâte.
"Les loups se dévorent entre eux mais chassent en bande"
Comme on l'a compris, Boulin est un excellent gestionnaire, un bon négociateur, mais ce n'est pas un homme politique de premier plan. Lorsque Giscard le pousse vers la lumière, il subit une pression à laquelle il n'est pas accoutumé. Lui n'a jamais marché sur la tête des autres pour avancer, ce n'est pas son style. Au milieu des hurlements de la meute qui s'élèvent contre lui, il analyse que Giscard le met en danger en l'exposant comme il le fait. Le livre de Mme Burgeat-Boulin, fille du mort, témoigne de cette inquiétude qui gagne Boulin comme les semaines passent. Début octobre 1979, Giscard se rend en visite officielle à Libourne, il appuie ses compliments au maire de la ville, Boulin toujours.
Peu de temps auparavant, le livre le souligne, les chiraquiens se sont manifestés : il est évident que Giscard veut casser le RPR naissant en promouvant l'un de ses membres à Matignon. C'est donc la dynamique chiraquienne qui est visée par les giscardiens. On a donc trouvé une affaire bien louche contre Boulin, une histoire de terrains à Ramatuelle où une amie d'enfance de Mme Boulin a joué un rôle sulfureux et où un promoteur immobilier a multiplié les escroqueries les plus grossières en toute impunité judiciaire. Il se trouve que ce promoteur est très lié depuis l'Occupation avec le ténébreux Jacques Foccart, homme-clef de la Françafrique et fondateur du Service d'Action Civique (SAC), la milice gaulliste.
Avec cette affaire de terrain, les chiens sont lâchés. Boulin décide de contre-attaquer, mais il manque en somme d'expérience de ce type de combats, il va trop loin. Un lutteur expérimenté sait que lorsqu'on est attaqué, dans notre triste vie politique, il faut sortir une petite affaire, bien vilaine, contre l'un de ses adversaires, tout en faisant savoir qu'on peut en dire beaucoup plus. On n'utilise jamais l'arme atomique sans escalade préalable. Comme disent les militaires, la riposte doit être proportionnée. Or Boulin disproportionne, à fond.
Comme secrétaire d'État aux finances, Boulin a eu à contresigner des décisions de commissions versées à des intermédiaires pour des ventes d'armes. On ne parle pas encore de rétrocommissions, mais dans les faits, les ventes d'armes et divers autres procédés alimentent les caisses du RPR. Boulin, pour contre-attaquer, menace de porter tout ce mécanisme sur la place publique, ainsi que celui des réseaux de financement de la Françafrique. En somme, se sentant pris au piège injustement, il menace de tout faire sauter. C'est l'arme atomique.
Mort sans avoir parlé
On repense aux mots de Malraux sur Jean Moulin au moment de son entrée au Panthéon : prisonnier des Allemands, Moulin est mort en héros, sans avoir parlé. Prisonnier de ses "amis" politiques, Boulin meurt sans parler, lui aussi. Il faut détailler les événements.
Fin octobre 1979, après avoir reçu une haute personnalité chiraquienne dans son bureau, Boulin annule tous ses rendez-vous officiels et se prépare à se rendre à un autre, plus énigmatique, rendez-vous, le dernier, lié à son affaire de terrain. Avant de quitter son ministère, il poste quelques courriers dans lesquels, apparemment, il révèle ce qu'il sait, ce secret du financement de son parti. Ces courriers seront interceptés, maquillés et amputés pour simuler une déclaration de son (prétendu) suicide. Il emporte une pile de dossiers épaisse, des dossiers qu'on ne reverra plus.
Vers 18 heures, il est capturé par ses adversaires et, sans doute dans une villa de René Journiac, bras droit de Foccart, dans la forêt de Rambouillet, la torture commence : on le roue de coups, on lui flanque toute une panoplie de bourre-pifs. On lui brise le nez et une pommette, il est ligoté aux accoudoirs d'un siège, on lui fait subir le supplice favori de la Gestapo française, rue Lauriston, sous l'Occupation, le supplice de la baignoire.
Il y a probablement pas mal de monde pour participer à la boucherie, et sans doute du "beau monde", des "huiles" de son parti politique. Mais il y a aussi un plus petit homme de main qui, à ses moments perdus, est indicateur de la préfecture de police. L'indic parvient à alerter la préfecture, l'information rebondit aussitôt jusqu'à un ami des Boulin qui se précipite chez la femme de Boulin à qui il dit énigmatiquement :
- Robert s'est suicidé dans un étang de la forêt de Rambouillet.
Il semble qu'à cet instant, il y ait eu encore moyen de sauver la vie du ministre, mais l'épouse et sa fille sont aussi inexpérimentées que leur époux et père, elles font tout ce qu'il ne faut pas. La fille appelle son propre mari qui fait partie du cabinet de Boulin. Celui-ci court à Matignon, mais là, on a été intoxiqué par une rumeur et on croit que Boulin s'est enfui vers l'Amérique Latine. Devant cette affirmation de suicide, la mère et la fille n'ont même pas l'idée de lancer un avis de recherche. Puisque l'information qu'on leur a livrée indique que Boulin s'est suicidé dans un étang de la forêt de Rambouillet, un avis de recherche bloquerait ces étangs et contraindrait sans doute les meurtriers à abandonner leur sinistre projet.
Mais non, rien, juste deux femmes passives qui attendent. Beaucoup des acteurs de l'histoire ne comprennent pas cette passivité qui inspire probablement les soupçons qu'ils expriment ensuite, notamment contre la veuve de Boulin : c'est elle qui a amené le promoteur véreux, et lorsqu'elle aurait pu sauver son époux, elle n'a rien fait. Le livre de Mme Burgeat-Boulin est un plaidoyer pour sa mère (qui, il faut le dire, a été chargée en particulier par VGE).
La séance de torture dure des heures. Où Boulin a-t-il caché son dossier ? Qu'en a-t-il fait ? Il ne parle pas. Finalement, vers une heure ou une heure et demi du matin, son cœur lâche, il meurt, à bout de forces. Un ancien du cabinet de Boulin, depuis sénateur de l'Aube, se trouve à deux heures du matin dans le cabinet de Philippe Mestre à Matignon lorsque celui-ci reçoit le coup de fil qui, selon ce témoin, le défigure instantanément :
- On vient de retrouver le corps, annonce Mestre d'une voix blanche en raccrochant le téléphone.
Or officiellement, c'est à huit heures du matin seulement que le cadavre est retrouvé, soit six heures plus tard. Barre a témoigné qu'il l'a su entre deux et trois heures du matin, d'autres aussi, mais leurs témoignages n'ont jamais été pris par la justice.
L'invraisemblable non-instruction et le rôle de Mme Vichnievsky
Je ne vais pas ici détailler l'incroyable chapelet d'ignominies qui a osé s'intituler "instruction judiciaire du suicide du ministre Boulin". C'est un véritable cas d'école de toutes les forfaitures, une sorte de scénario rocambolesque d'un film auquel personne n'aurait voulu croire tellement la réalité dépasse la fiction. Qu'on imagine que le procureur de la République ordonne aux médecins légistes de ne rechercher que les balles de pistolet, qu'il leur interdit d'autopsier le crâne de Boulin, qu'on ne va même pas chercher à prouver qu'il s'est noyé, alors que sans la noyade le suicide est impossible. Qu'on imagine que les seuls témoins entendus sont ceux qui confortent la version officielle et que tout autre est ignoré ou carrément refusé.
Quelqu'un a vu des inconnus jeter le cadavre de Boulin dans l'étang vers 5 heures et demi du matin. On n'entendra pas ce témoin. Le premier gendarme arrivé sur les lieux à 8 heures a immédiatement vu qu'il y avait meurtre, on ne l'entendra pas. Et tout à l'avenant.
Qu'on imagine que le corps a été embaumé sans l'autorisation de la famille avant de lui être rendu, ce qui rendit ensuite impossible de nombreux actes d'autopsie. Qu'on imagine que les poumons ont été détruits par décision de l'autorité politique. Qu'on imagine que les scellés de l'instruction ont disparu puis sont réapparus de manière suspecte.
Enfin, en 1991, une loi se profilait. Cette loi, bien plus tard, a bénéficié à la fille de Liliane Bettencourt qui a pu contraindre la justice à des actes d'instructions au sujet de sa mère. Il s'agissait d'une faculté pour une partie civile de contraindre la justice à certaines mesures d'instruction. Cette loi devait entrer en vigueur le 1er janvier 1993. Une jeune femme fut alors détachée de l'administration du ministère de la Justice, où elle exerçait des fonctions que j'ignore, et bombardée juge d'instruction.
Au bout d'une semaine, elle transmit le dossier Boulin au procureur avant de rendre sa propre décision. On doit dire qu'il y a là le pompon, la cerise sur le gâteau : grâce à l'opiniâtreté de la famille Boulin, le dossier de l'instruction compte à cette époque des milliers de pages, et voilà que, toutes affaires cessantes, une semaine seulement après sa prise de fonction, cette magistrate a eu le temps d'avaler ce monument de littérature judiciaire. Les services du procureur gardent le dossier six bons mois, puis le rendent. Une semaine plus tard, la juge rend sa décision : non lieu, Boulin s'est suicidé et qui veut croire à autre chose devra invoquer un "complot". Fermez le ban.
On en reste bouche bée. On ne veut pas y croire. C'est impensable. Tant de froide brutalité.
Les Boulin font appel du non-lieu, se pourvoient en cassation, et la Cour de Cassation enterre définitivement la non-instruction Boulin par une décision de décembre 1992, quelques jours à peine avant l'entrée en vigueur de la loi qui devait permettre aux Boulin de relancer enfin l'instruction, de faire interroger officiellement les témoins qui contrariaient la version officielle... Quelle honte, quel gâchis.
Or la jeune femme propulsée juge d'instruction pour clore ce dossier, son nom est connu, c'est Mme Vichnievsky, qui, par la grâce de Mme Joly, est devenue députée européenne du mouvement Europe-Écologie Les Verts en 2009. Je suis désolé de dire que tout ce que cette femme a pu faire ensuite, même au pôle financier avec Mme Joly, est forcément discrédité et entaché d'un soupçon indélébile, celui de complicité avec un pacte mafieux.
Le pacte mafieux
Une mafia, ce n'est pas seulement un pacte de malfaiteurs, ce sont des rouages administratifs corrompus ou noyautés. Ce qui caractérise l'affaire Boulin, c'est qu'une réunion de personnages a pu sans être inquiétée assassiner un ministre en exercice de la France. On ne veut pas croire ces mots en les écrivant : ils sont impensables. Mais si. Ils l'ont fait EN TOUTE IMPUNITÉ. Cette puissance-là sur l'État est le signe des grandes mafias, des pouvoirs criminels les plus élevés et les plus noirs. Que les noms d'Alain Peyrefitte ou de Jean de Lipkowski, eux-mêmes anciens ministres du général de Gaulle, aient pu circuler pour expliquer telle ou telle étape de la conclusion et de la satisfaction du pacte de silence qui a accompagné le pacte de meurtre est le signe terrible de cette déchéance de notre État. Et tous ceux qui, en connaissance de cause, ont contribué à perpétuer ces pactes s'en sont faits les complices, ils sont entrés dans le pacte mafieux.
C'est pourquoi, aujourd'hui, si j'étais adhérent d'EELV, je quitterais aussitôt cette organisation, car ceux qui croient qu'elle peut jouer un rôle dans l'amélioration de la justice de notre pays se trompent, il y a, dans cette organisation, une partie prenante d'un système mafieux. Et tous ceux qui, le sachant, ne font rien contre elle, se rendent complices aussi de ce pacte mafieux. Dites-leur, si vous en rencontrez : ils sont noyautés, le ver est dans le fruit.
C'est ce qui rend assez curieux le fait que ce soit Don Quichotte qui édite le bon livre de Mme Burgeat-Boulin, alors que Don Quichotte est élu EELV en Île de France. Mais au fond, on peut trouver de la perversité dans ce choix éditorial, et au moins, en voilà un qui ne peut pas prétendre, au sujet de Mme Vichnievsky, qu'il ne savait pas. Il sait. Et s'il ne fait rien, qu'il entende les lamentations de sa conscience.
Voilà, il faut lire le livre de Mme Burgeat-Boulin, on a beau connaître les tenants et les aboutissants de l'affaire, on ne peut pas y croire, il faut que ce soit écrit noir sur blanc et en une infinité de détails pour que nous osions accepter l'affreuse réalité que, depuis des décennies, notre pays est phagocyté par une organisation mafieuse, bien pire que tout ce que nous avions pu imaginer, même dans nos plus horribles cauchemars. On pleure en songeant que ce sont probablement d'anciens pétainistes, d'anciens collabos, qui ont le plus directement décidé et exécuté la torture puis l'assassinat du résistant Boulin. Le message était clair en cette année 1979 : les grandes heures des héros de la Résistance étaient passées, on pouvait assassiner l'un d'eux au grand jour, sans craindre la moindre poursuite judiciaire. Et revenait le temps des collabos.
Disons-le sans détour : au-delà de Foccart, la fille de Boulin accuse Jacques Chirac en termes quasi-explicites. Au vu de son livre, il est difficile de ne pas lui donner raison.
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Commentaires
Ton billet est de la bombe. Est-ce que je peux le suggérer à Marianne2 ?
Écrit par : l'hérétique | 17/02/2011
Bien sûr.
Écrit par : Hervé Torchet | 17/02/2011
Bravo pour le courage de mettre en histoire, en scénario, en scène ce qui a très probablement été l'assassinat de Robert Boulin. On pourrait au passage citer non seulement Barre mais aussi Chaban et d'autres personnalités qui ont encouragé ou soutenu la famille.
Je suis en revanche gêné par l'attaque contre EELV, entièrement fondée sur un reproche fait à Laurence Vichnievsky, celui d'avoir enterré l'enquête - encore faudrait-il établir que le dossier dont elle disposait à l'époque devait immanquablement entraîner la conclusion inverse. Il ne me semble pas que ton billet suffise à l'établir ; peut-être la lecture du livre m'en convaincrait-elle.
Enfin, si les commanditaires de l'assassinat sont cherchés du côté du "clan Chirac", n'ayant pas lu le livre, je ne dispose d'aucun élément mettant personnellement en cause Jacques Chirac. Il est très fréquent, hélas, que des sbires exécutent pour favoriser la carrière de leur patron (et la leur propre), s'estimant bénis ou couverts par quelque silence ou grognement du grand homme, sans que celui-ci ait le moins du monde planifié, contribué, etc., au crime.
On le voit dans chaque petit parti, dans les petites vilenies et les petites pressions des petits sous-fifres défendant leurs petits intérêts : dans de grands partis à grands intérêts, les sous-fifres sont armés, et leurs vilenies peuvent être à battes réelles.
Écrit par : FrédéricLN | 17/02/2011
"On le voit dans chaque petit parti, dans les petites vilenies et les petites pressions des petits sous-fifres défendant leurs petits intérêts : dans de grands partis à grands intérêts, les sous-fifres sont armés, et leurs vilenies peuvent être à battes réelles."
Bah...Je ne peux qu'etre d'accord avec ca.... :o))
Écrit par : Martine | 17/02/2011
@ FLN
Le livre relate une scène où Chirac engueule à chaud Chaban d'avoir parlé d'assassinat à la tribune de l'Assemblée. Voici une chose assez claire.
L'autre nom que je n'ai pas cité dans l'article est celui de Pasqua, qui méritait évidemment d'y figurer en négatif, car il a directement et publiquement bénéficié de la disparition de Boulin.
Vichinevsky n'a matériellement pas eu le temps de consulter le dossier, elle a refusé de recevoir la famille, son rôle est hélas très odieusement clair. Je maintiens chaque lettre de ce que j'ai écrit, qui est le minimum au regard de ce qu'en dit le livre.
Outre les noms que tu as cités qui se sont occupés des Boulin, il faut citer des giscardiens du premier cercle comme d'Ornano.
Écrit par : Hervé Torchet | 17/02/2011
@ FLN
J'ajoute qu'au minimum, sachant les actes des uns et des autres, Chirac est complice, complice de n'avoir pas poussé les criminels devant la justice, et de les avoir au contraire récompensés, en toute connaissance de cause. La lecture du livre ne m'a laissé aucun doute sur ce point.
Écrit par : Hervé Torchet | 17/02/2011
Hervé : bien noté (hélas). Mon commentaire portait sur les éléments explicitement repris dans ton billet : le livre, je ne l'ai pas (ou pas encore) lu.
J'avais oublié que Chaban avait parlé d'assassinat à la tribune de l'Assemblée. Décidément, cet homme avait du cran.
Écrit par : FrédéricLN | 17/02/2011
"avait du cran."
Seriez-vous en campagne de pub? :o))
Écrit par : Martine | 17/02/2011
Pourquoi ce genre d'histoire fait si peu de bruit? Au fond, les Français ont une tolérance incroyable à l'égard de la corruption, sous toutes ses formes. Ils voient ça comme un mal inévitable. Ils se disent: de toute façon, on n'y peut rien! Résignation...
Écrit par : Eric | 18/02/2011
@ Éric
L'assassinat d'un ministre en exercice héros de la Résistance me paraît se situer au-delà de la simple corruption. Mais il est vrai que les gens sont hélas résignés.
Écrit par : Hervé Torchet | 18/02/2011
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Écrit par : AEC | 19/02/2011
@ AEC
Je laisse votre spam bien qu'il n'ait aucun rapport avec l'article, mais sachez que je trouve choquante cette façon de faire.
Écrit par : Hervé Torchet | 19/02/2011
Cher Hervé, ce n'est qu'aujourd'hui que je découvre ton billet... Révulsant ! A notre époque (les faits ne sont pas si lointains) comment peut-on laisser ce genre d'agissements impuni ? Ce n'est pas seulement Marianne qu'il faudrait mobiliser mais tous les médias ! A commencer par le Canard Enchainé et Canal +.
A moins justement qu'eux tous soient assujettis à ces pratiques mafieuses...
(Sinon, tu as vraiment un talent d'écriture remarquable, celui qui procure un vrai bonheur chez le lecteur ; et quel que soit le sujet. Merci !)
Écrit par : Françoise Boulanger | 24/02/2011
merci pour ce billet qui, hélas, en totale cohérence avec le livre de Fabienne Boulin me parait traduire l'exactitude des faits. Mais d'où tenez vous ces détails Hervé ?
j'ai rencontré Mme Boulin, il y a quelques jours et je suis restée bouche bée devant sa détermination et son courage . Son père serait fier d'elle ! Honte à ceux parmi les journalistes qui encore aujourd hui mettent en doute l'assassinat ou se taisent (M JM Pontaut, le Canard enchainé auront des comptes à rendre à l'Histoire...s'ils ne font pas très vite amende honorable)
Mais maintenant que faire ? Que justice ne soit pas faite, qu'il n'y ait pas un sursaut démocratique est juste intolérable. il faut trouver les moyens d'action
Écrit par : Marie | 04/03/2011
@ Marie
Le "Canard" a joué un rôle très louche dans cette affaire et, si mes souvenirs sont exacts, est le dernier à croire encore au suicide, malgré toutes les preuves.
Écrit par : Hervé Torchet | 04/03/2011
Excellent article! parfaitement bien écrit, très bien documenté.
En ce qui concerne le "Canard", s'il n'est hélàs pas le dernier à croire ou du moins à laisser croire qu'il croit au suicide, est en tout cas une "citadelle à prendre".
@ Marie :
Un collectif de 5 personnes ( pour la première fois en 30 ans!) à été créé il y a 48 heures autour de Fabienne Boulin. Dans quelques jours, ce collectif indiquera dans la presse et par communiqué AFP, son action pour les mois à venir.... Quelques actions d'envergure et spectaculaires, sont prévues. Cher hervé Torchet, Marie et les autres, n'hésitez pas à me contacter sergpaumier@yahoo.fr, pour plus d'infos.
Écrit par : Serge Paumier | 05/03/2011
@ Serge Paumier
Vous n'auriez pas été censuré si vous aviez indiqué un lien avec votre blog sur Médiaprt, dont je cite ici un article (à propos de l'émission de Ruquier où Fabienne Boulin a été "caviardée") :
http://blogs.mediapart.fr/blog/serge-paumier/240211/chez-ruquier-zemmour-dit-f-boulin-cest-chirac-cest-pasqua-la-question
Écrit par : Hervé Torchet | 05/03/2011
@Hervé Torchet
Je ne semble pas avoir été censuré!!!! Expliquez-moi SVP! Je ne comprends pas vraiment mais peut-être que je ne connais pas le fonctionnement de ce blog! Bien à vous.
Écrit par : Serge Paumier | 05/03/2011
Ce billet est superbe...bravo!
Je me pose une question sur René Journiac..qui aurait pu fournir une maison pour la conférence des idées musclées. Ce monsieur était le bras droit de Foccart, jusqu'au début de la présidence de VGE. Il devient le numéro 1 au poste des responsabilités avec les relations africaines en 1974.Il parrait que Foccart n'a pas apprécié cette nomination, et que les équipes "secrètes" se faisaient aussi la guerre. Un article parraissait dans le monde du 26 octobre 1979 (trois jours avant l'assassinat du ministre) signé Jacques Isnard "des agents du SDECE contestent l'orientation donnée à leurs activités en Afrique". Chacun sait que le ministre lisait "le monde", et pour cause, il préparait une réponse à un article du "monde"! Il avait lu cet article, cela ne fait pas de doute.
Pourrait on aussi envisager une guerre entre équipes pour obtenir des informations au près du ministre, cet entretien aurait alors mal tourné?
Écrit par : kimi | 05/03/2011
@ Serge Paumier
Le mot censure n'était qu'une référence au sujet de votre artcile. Vous pouvez faire un lien avec votre blog sous votre signature ds la case url.
@ kimi
Parmi les épisodes les plus révoltants de l'affaire, il y a celui-ci : quelques semaines avant la mort de Boulin, celui-ci avait prouvé que Pasqua avait truqué le vote du conseil national du RPR. Chirac avait donc dû priver Pasqua de tous ses mandats dans le RPR. Quinze jours après la mort de Boulin, Pasqua est réintégré dans toutes ses fonctions au RPR. Je pense que c'est assez odieusement expressif pour comprendre à qui profite le crime.
Écrit par : Hervé Torchet | 05/03/2011
@hervé
Merci encore pour cette précision sur Charles Pasqua. Très sérieusement (n'éclatez pas de rires) sur un type différent de mode d'expression, une bande dessinée traite de cet épisode. Le crime Boulin est en bonne place dans cet ouvrage, cet épisode aussi...c'est effectivement odieusement expressif..et l'ouvrage est en vente libre (je n'ai aucun intéret à y faire de la publicité et je laisse cela à qui veut prendre le relais)
Écrit par : kimi | 05/03/2011
@ Hervé,
j'avais subodoré que c'était de l'humour. C'est important de le garder notre humour même devant une affaire pareille!
@Tous : Notre problème désormais est d'agir! Incroyablement tout le monde est d'accord.... Il ne reste quai plus personne pour invoquer le suicide d'ailleurs totalement impossible....
Or comme le dit Fabienne : "Ecoutez le silence assourdissant de la classe politique voire journalistique toute entière!"
Nous avons donc décidé, désormais, d'agir.... Une stratégie est en train de se mettre en place.... Nous aurons besoin de "plumes" cher Hervé et la vôtre est magnifique, nous aurons besoin de bras, nous aurons bsoin de monde, nous aurons besoin d'argent.... L'argent des "sans-noms" comme moi, il va sans dire car nous préférons 2 euros X 10000 que le contraire.... Nous ne sommes pas achetables..... Nous rentrons en résistance.... Il reste 7 ans pour que le dossier ne soit pas définitivement classé.... C'est long et très court.... On y va. Les personnes intéressées par l'action (dans la plus grande légalité bien sûr! )peuvent nous contacter.
Écrit par : serge paumier | 05/03/2011
@ Serge Paumier
Là encore, le lien avec le site de l'assoc Robert Boulin n'est pas inutile :
http://www.robertboulin.net/
Écrit par : Hervé Torchet | 05/03/2011
Pour les Facebookiens, l'action au jour le jour se fera dans les mois qui viennent par les réseaux sociaux.... Le site de l'assoc est important pour les dons et pour mieux comprendre l'histoire.... Mais Fabienne Boulin est sur FB et c'est là que les indications seront données parfois quelques heures avant une action... Donc tous sur FB. Ce n'est pas ma tasse de thé mais il faut être là donc on y est.... Taper Fabienne Boulin, étang rompu, ou Robert Boulin et les portes s'ouvriront.
En ce qui concerne la BD, elle est bien connue des protagonistes et de ceux qui militent pour cette cause qui est la cause de la justice, de la dignité et de la République. Cette BD n'a jamais été censurée, comme toutes les publications, livres ou autres blogs.... la réponse de l'adversaire est le silence sur toute la ligne.... Il est vrai que le moindre procès serait assez amusant à suivre!
Écrit par : serge paumier | 05/03/2011
@serge
Pour plus de lisibilité pourriez vous ne pas utiliser d'abréviation lorsque vous vous exprimez à propos de Fabienne Boulin et de Facebook...qui ont pour l'une les initiales FB et l'autre l'abréviation FB. Peut être l'utilisation de FBB pour Fabienne Boulin Burgeat, serait plus appropriée?
La phrase "Tous sur FB" serait plus lisible avec les bonnes lettres, sans être trop académique!
Écrit par : kimi | 05/03/2011
Le silence de giscard reste pour moi le point le plus énigmatique alors que le crime a plutôt profité à celui qu'on appelle "le grand" dans les milieux journalistiques et qui n'a pas hésiter à le tuer politiquement contre Miterrand en 1981 : Etait t-il prisonnier des secrets de la francafrique ? Etait t-il attaché à la raison d'Etat ? Etait t-il menacé et ne voulait pas subir le même sort ? Pensait t-il avoir éliminer avec Boulin son adversaire gaulliste le plus dangereux sous estimant Chirac comme ce dernier le rappelle dans ses mémoires auquel cas cet assassinat serait une manipulation digne d'un drame shakespearien ?
Le comportement de Vichniewsky est également curieux dans cette affaire.
Est ce l'inconscience de la jeunesse qui a fait qu'elle se sentait capable d'avaler un dossier d'un mètre en quelques jours ? Etait ce la conséquence d'une appartenance au MIL ou à d'autres groupement hautement démocratiques ? Est ce la trouille de ne pas finir comme le juge Michel ? A t-elle été victime du discours encore dominant à l'époque préférant lire l'express le canard ou l'évènement du jeudi à ce dossier trop volumineux et ménager sa carrière en se conformant à ce qu'elle pensait le plus porteur ? Dans une trajectoire qui rappelle celle de Burgaud elle sera nommé rapidement juge d'instruction au pole financier de Paris
En tout cas la nomination d'un juge aussi peu expérimenté est soit le fruit du hasard soit de la main invisible (recouverte d'un gant noir) de la droite palermintaine
Écrit par : antigone | 05/03/2011
@antigone :
votre billet est particulièrement important.
C'est un des noeuds auxquels se sont heurtés et Fabienne Boulin et Benoit Collombat et Francis Christophe...sans trouver de réelle réponse à la question Giscard.
Des éléments très troublants cependant puisque même Robert Boulin avait été stupéfait ( et l'avait dit à sa famille.) de l'empressement de Giscard à claironner ses louanges ce qui revenait à dire sur la place publique qu'il allait le nommer Premier Ministre. Ces louanges ont entraîné l'épisode du Canard et les problèmes de Boulin. Giscard qui est d'une intelligence supérieure n'avait pas pu ignorer les conséquences de ses louanges...
- Giscard a eu connaissance du dossier et si ce n'est pas un suicide, il savait parfaitement à quoi s'en tenir dès le lendemain voire la nuit du décès...
- Giscard indique dans ses mémoires avoir été au courant à onze heures du matin de la mort de son ministre alors que Barre indique dans ses propres mémoires l'avoir su à 2 heures du matin en étant réveillé par ses conseillers...
-Giscard ne va pas aux obsèques de son ministre, presque premier, et va à la chasse à la place.... Quel scandale....
-Giscard enfin, fait tout pour accréditer le suicide jusqu'à diffamer la famille et surtout la femme de Boulin. Il sera même juger et condamner pour cela.
-Giscard et Barre ne surveille pas l'enquête, c'est le moins que l'on puisse dire car elle est bâclée.
Sur La juge, vous avez tout dit et il n'y a que deux possibilités... La mauvaise foi ou l'erreur de jugement. Or aucun juge ne peut traiter un dossier d'1m50 en une semaine... A vous de juger!
Mais d'autres juges ont travaillé et ont rendu le même verdict après plusieurs mois ou années d'instruction.... Sur ce plan, les prochains mois vont être passionnants.... Car il devrait y avoir quelques surprises...
Écrit par : Serge Paumier | 05/03/2011
Il fallait lire en fin de billet :" jugé et condamné" et non pas "juger et condamner" ainsi que "Giscard et Barre ne surveillent pas" et non pas "Giscard et Barre ne surveille pas"..... Fautes d'orthographe très déplaisantes mais dûes à la rapidité.... Pan sur le bec comme dirait un certain volatile...
Écrit par : Serge Paumier | 05/03/2011
@ Antigone et Serge Paumier
Concernant Giscard, l'affaire aurait dû être assumée par son "ombre" ordinaire, Poniatowski. Or je tiens de source que je qualifierais de bien informée que Ponia a consacré de très gros efforts dans les années 1980 à assembler des preuves dans cette affaire. Il ne l'aurait pas fait si elle était venue de son propre camp. Comme je l'ai écrit dans cet article, j'ai l'impression que les milieux giscardiens ont soupçonné la femme de Boulin parce que c'était elle qui avait amené le promoteur véreux, et elle aussi qui, prévenue à temps, n'a pas pris les mesures qui auraient pu le sauver.
Quant à Barre, à mon avis, il n'a rien su sur le moment et ce n'est que plus tard qu'il a tenu à s'exprimer publiquement pour contredire la version officielle. Il l'a fait dans ses mémoires et dans les médias.
Il ne faut pas oublier que l'affaire Boulin est intervenue dans le contexte d'un taux de mortalité violente de députés, anciens et futurs ministres tout à fait exceptionnel. De ce fait, l'attitude des officiels ne peut être évaluée à l'aune de notre vie politique peuplée de branquignols qui ne savent nuire qu'à la France.
Écrit par : Hervé Torchet | 05/03/2011
Je suis à peu près de votre avis sur Giscard malgré les quelques zones d'ombre qui peuvent s'expliquer probablement!
Il n'empêche que 50 députés ou personnalités du centre qui demanderaient la réouverture de l'instruction auraient des chances de faire le buzz et de l'obtenir.... Or pourquoi mais pourquoi ce silence assourdissant?
Écrit par : serge paumier | 05/03/2011
Je sais qu'il y a dans les milieux centristes bien informés des survivants de cette époque qui espèrent sincèrement que la lumière se fera. Je pense qu'ils liront votre suggestion et j'espère qu'ils la suivront. Justice pour Boulin.
Écrit par : Hervé Torchet | 05/03/2011
@Hervé,
J'espère que vous pensez aussi à elle:
http://www.liberation.fr/politiques/0101556108-affaire-borrel-revelations-sur-les-manips-de-l-elysee
Djibouti, a un intéret stratégique en termes de géopolitique mais pas seulement, je crois aussi en termes de circulation de fonds plus ou moins propres...
Avez-vous suivi, les dernières élections dans ce pays? Quels candidats? Voui un entrepreneur qui a des origines familiales au Pakistan avec ramifications en Saoudi et Suisse. Quelles banques?
Je compte sur vous hervé, pour éclairer mes ténèbres, car ne comprends strictement rien à cette histoire.... :o)
Écrit par : Martine | 06/03/2011
sur giscard peut être qu'il avait quelque chose à se repprocher dans la mort de de broglie ??
VOIR http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/jacques-chirac-version-ncis-89755
y a une erreur sur charbonnel qui dieu merci est bien vivant
Écrit par : antigone | 08/03/2011
@ Antigone
L'affaire Broglie est très glauque, elle à coûté la place Beauvau à Poniatowski, mais je pense que si Chirac avait tenu Giscard sur cette affaire, il n'aurait pas eu besoin de plus pour le faire tomber. L'affaire Boulin se déroule dans le contexte de celle des diamants de Bokassa.
Écrit par : Hervé Torchet | 08/03/2011
oui c'est trés opaque tout ça
mais comme vous le dites dans votre article, il valait mieux pour le RPR sortir une vilaine petite affaire comme celle des diamants que l'affaire de broglie qui était l'arme nucléaire.
d'autant que l'entourage de chirac avait peut être des cadavres dans le placart avant 79 (ben barka et autres victimes de la francafrique sans compter tout ce que j'ignore du SAC)
Depuis lors l'équilibre de la terreur entre chirac et Giscard se situe peut être entre boulin et broglie qui avait financé la campagne de giscard et qu'on a peut être voulu "laisser" disparaitre pour ne pas affecter l'avenir politique de giscard.
comme giscard s'en tire mieux que chirac au yeux de l'Histoire il pourrait peut être ne pas trop vouloir remuer le passé pour ne pas apparaître comme un véreux à son tour.
Cela n'est même pas une hypothèse qui suppose une analyse plus fouillée c'est une vague intuition devant une énigme qui me taraude.
Écrit par : antigone | 08/03/2011
http://www.mouvementdemocrate.fr/medias/bayrou-lemonde-tribune-110311.html
Position très pertinente ne trouvez-vous pas Hervé?
Écrit par : Martine | 11/03/2011
@ Martine
Bayrou a bien évidemment raison, il ne doit pas y avoir de hold-up civique à l'occasion de ce recours. On a déjà rogné la faculté de poursuivre ces délits qui avait été ouverte par la jurisprudence grâce au mécanisme du recel. Je m'explique : il était possible de poursuivre l'auteur d'un délit au-delà du délai de prescription si l'on pouvait invoquer qu'il savait que le délit avait eu lieu. Pendant le délai de prescription du délit de recel, il pouvait donc être poursuivi. De cette façon, on doublait la période de prescription. Hélas, les politiques ont refermé cette possibilité. Si maintenant on referme ce qui reste, c'est la prime au "pas vu, pas pris". Les politiques ont tort de jouer avec le feu, car l'impunité qu'ils croiraient gagner leur reviendrait au visage avec la puissance d'un boomerang, et il faut dire merci à Bayrou d'avoir soulevé ce lièvre avec courage.
Écrit par : Hervé Torchet | 11/03/2011
Il s'agit d'un recours qui si aboutissement, va permettre de mettre en oeuvre certaines modifications constitutionnelles...Donc, exit Clearstraem, Karachi, Tapie, Boulin etc etc...
Écrit par : Martine | 12/03/2011
Hervé, un article dans le Sud Ouest de ce jour :
http://www.sudouest.fr/2011/04/04/affaire-boulin-la-lettre-sera-expertisee-a-titre-prive-362130-2966.php?reagir=true&LoginError=1
Écrit par : Françoise Boulanger | 05/04/2011
Bonjour Hervé
Superbe ce billet. Il me fait découvrir une affaire que je connais,sous un nouvel éclairage. Ce que vous racontez fait froid dans le dos et laisse une vague envie de vomir sur ce monde qui nous gouverne.
On peut imaginer que Mitterrand n'a rien fait , en ce qui concerne cette affaire, pour remercier du "petit" coup de main reçu en 1981 et pour faciliter le travail de son fiston en Afrique.....
Courage, continuez!!!!!
Cordialement à vous
Paul
Écrit par : paulo40 | 15/04/2011
Robert Boulin est décédé 2 jours avant Mesrine qui a été abattu Porte de clignancout. J'étais sur place. et lorsqu'un journaliste m'a demandé ce que j'en pensais, j'ai tout simplement déclaré que Mesrine était localisé par la police depuis un bon moment et que le moment choisi pour l'abattre n'était pas banal mais que c'était bien pour détourner l'opinion publique de l'assassinat de Monsieur Robert Boulin. je n'ai toujours pas changé d'avis
Écrit par : blanchard | 04/10/2011
Je ne découvre ton billet qu'aujourd'hui, suite à ton rappel sur facebook.
Tu sais déjà que je suis d'accord avec toi...
Il y a un point qui me pose problème néanmoins c'est la référence à la villa de Journiac. Journiac ne se serait jamais impliqué dans une histoire pareille compte tenu des personnages du camp Chraquien dont tu cites (avec Antigone) tous les noms sauf un connu :... Peretti et vraisemblablement Debizet...
D'accord également sur la honte pour VGE de n'avoir pas assisté aux funérailles... à cause d'une chasse! Mais ce ne fût malheureusement pas le seul raté en matière de calendrier giscardien à cause d'une chasse, crois-moi!!!!!!! Aucun lien avec l'affaire.
Par contre, dans les premiers temps, l'implication de Mme Boulin n'a pas été très vite écartée par le cabinet... et c'est sans doute ce qui a provoqué plusieurs maladresses...
Il y a un autre proche de Giscard qui a discrètement cherché les responsables de la mort de Boulin très longtemps, c'est d'Ornano.
Pour finir, VGE a, en effet, couvert de louanges son ministre du travail dans les mois qui ont précédé son décès le mettant en danger en première ligne. D'une part parce que Giscard appréciait réellement le sérieux et le sens de l'Etat de Boulin. D'autre part, du moins les premiers temps, cela lui permettait de créer un énorme malaise dans le camp chiraquien si un gaulliste allait à Matignon. Enfin, j'ai cru comprendre qu'à la fin, VGE en poursuivant cette attitude créait un écran de fumée pour nommer quelqu'un d'autre (ou garder Barre ce qui advint finalement).
Il y a encore quelques personnages qui connaissent la vérité! Très peu. Certains comme Charbonnel ont recueilli les propos d'autres qui savaient (Sanguinetti par exemple) et se sont tus jusqu'ici.
Il ne reste enfin que très peu de temps pour que l'affaire soit rouverte!...
Écrit par : Yann | 03/02/2013
@ Yann
Je sais que les giscardiens ont toujours défendu Journiac (VGE lui-même le fait dans ses mémoires à propos de l'affaire des diamants). Laisser Boulin dans un étang proche de la maison de Journiac peut avoir été un moyen "signer" la mort du ministre pour qui saurait lire. Et s'il est vrai que Journiac pourrait avoir été le contact médiateur chargé par Boulin d'organiser la négo avec le camp chiraquien, il est logique d'imaginer que le fameux rdv de l'après-midi du jour fatal ait été fixé chez lui. De ce fait, il faut imaginer soit que la torture a eu lieu chez Journiac (qui, par hypotèse, pourrait en avoir été éloigné d'une manière ou d'une autre) soit qu'elle a eu lieu ailleurs, et qu'on ait ramené Boulin là ensuite, mais cela paraît assez lourd et risqué de transporter ce cadavre sur une longue distance.
S'il est vrai que Boulin est mort vers une heure du matin, ce serait le fameux indic de la préfecture (mentionné dans mon article) qui en informerait aussitôt la préfecture, d'où l'info irait chez Mestre à Matignon, puis de chez Mestre chez Barre vers deux heures du matin. Ensuite, il y aurait environ quatre heures entre le moment de la mort de Boulin et celui où son cadavre est déposé dans l'étang (qui, si j'ai bien lu un article d'un blog de Médiapart, est d'ailleurs une erreur grossière commise apparemment par des gens qui ne connaissent pas bien les lieux). Quatre heures, cela fait environ quatre cent kilomètres de distance possible. Seulement cette chronologie ne cadre pas avec celle du début de l'après-midi. Il n'y a guère de temps entre le départ de Boulin vers son rdv et la première info donnée par l'indic. Donc retour à la maison de Journiac.
Ce dernier a-t-il pu jouer un double jeu ou a-t-il été floué au passage ? D'où je suis, je n'ai aucun moyen de répondre à cette question. Il y a à peine plus de trois mois entre la mort de Boulin et celle de Journiac, un délai assez court pour protéger un éventuel double-jeu. Mais rien ne permet d'affirmer cette hypothèse, d'autant moins que VGE, lui, a toujours montré sa confiance pour son conseiller "africain".
Écrit par : hervé torchet | 03/02/2013
Dans toutes ces hypothèses il y a 2 points dont on (au moins tous les 2) peut être sûr : l'heure pour l'appel à Mestre ;-) et l'heure officielle de la découverte du corps... ça laisse une foultitude d'autres schémas possibles...
Même en admettant que RJ ait été le négociateur, Boulin a pu aussi par exemple, être intercepté avant (avec, alors, l'annulation de celle-ci par un Boulin sous la menace) ou après la réunion.
Mais connaissant Journiac, je le vois mal servir de négociateur-arbitre avec la brochette contre laquelle Boulin s'opposait... et d'ailleurs,je ne vois surtout pas ces quelques "dangereux et puissants" suivant la terminologie même de Chaban des années après, l'accepter comme arbitre...
Colombat a beaucoup travaillé sur l'affaire et c'est aujourd'hui celui qui, en dehors des éxécutants et commanditaires, connaît sur le bout des doigts chaque élément.
Écrit par : Yann | 03/02/2013
Oui, en tout état de cause, il reste peu de temps pour rouvrir l'instruction
Écrit par : hervé torchet | 03/02/2013
Il parfaitement exact qu'il y a des éléments troubles dans l'affaire Boulin.
Effectivement il n'est pas à exclure qu'il se soit s'agit d'un assassinat, encore faut-il le démontrer ce qui est loin d'être évident.
Parce qu'on peut toujours tirer des plans sur la comète, capillotracter des liens de causalités ou constater des conjonctures troublantes mais enfin de là à affirmer il y a une marge qui sépare le sentiment de l'état de droit.
Ce qui est incontestable par contre c'est le climat de l'époque.
Et l'époque est marquée par le rôle actif, politique et économique que jouaient les "anciens-héros-de-la-Résistance".
Je sais qu'en écrivant la suite je ne vais pas me faire que des amis mais je crains que ça ne soit une réalité.
Tout le monde connait la fameuse réponse de Clémenceau à Georges Mandel qui se demandait début 1919 :
Que faire des millions de poilus qu'on allait démobiliser et qui "avaient-des-Droits-sur-nous" ?
Réponse du Tigre :
Les tuer tous...
Et bien les résistants ça a été la même chose en pire parce qu'ils étaient beaucoup moins nombreux.
Il faut accepter l'idée que la résistance a touché une élite restreinte : 64 000 médailles de la résistance ont été attribuées dont 20 000 à titre posthume.
Même en admettant que deux fois plus de Français aient résisté ça ne fait jamais que 120 000 personnes sur 43 millions de Français.
Le problème des héros c'est qu'ils ne meurent pas tous et que ceux qui survivent vieillissent.
Ceux qui ont survécu, les Rambo de la résistance, ont considéré à tort ou a raison qu'ils avaient des droits sur les autres Français.
Je n'ai jamais partagé l'enthousiasme gnangnan concernant le programme du CNR, si De Gaulle ne l'avait pas expurgé, la France se serait retrouvée avec un régime en tout point comparable à celui du FLN en Algérie à partir de 62.
"Alors, mon ami, on ne sait pas coudre ?"
Soyons clair : une bonne partie des anciens résistants considéraient le reste des Français avec une certaine hauteur, ils n'avaient pas oublié l'apathie et le maréchalisme des Français de 40, 41, 42...
Il ne faut pas non plus oublier que jusqu'à début 44 la Résistance, c'est une résistance urbaine, les tout premier maquis se constituent à cette période pour la simple raison que pour des tas de raisons, y compris politiques, les alliés ne parachutent des armes qu'à cette période.
Or la clandestinité en ville nous amène à quelque chose dont les résistants ont horreur de parler c'est l'argent.
Car il faut de l'argent, beaucoup d'argent pour être clandestin, ne serait-ce que pour se nourrir.
On en trouve en rackettant les hommes du marché noir, on en trouve en faisant des hold-ups, on en reçoit de Londres.
Bref on y prend de très mauvaises habitudes précoces et si on ajoute à cela :
Que beaucoup de résistants ont commencé dans le maréchalisme en même temps comme Fresnay, ou successivement comme Mitterrand.
Que l'on y a pris l'habitude du double, du triple jeu.
Que pendant des années on a été coupé de sa famille, et même de la population.
Que l'on a été conduit à tuer dans des conditions qui en temps de paix vous envoient aux assises.
Tout ceci conduit à un certain type d'homme ayant eu 15/20 ans à l'époque.
Si l'on ajoute à cela les barbouzeries des guerres coloniales, il ne faut pas s'étonner que de gens comme Pasqua ou Foccart pour ne citer qu'eux mais on pourrait aussi parler de Defferre aient eu une vision du Bien et du Mal, du licite et de l'illicite un peu floue.
Dans un tel contexte les affaires à la Boulin, à la Ben Barka, les promoteurs immobiliers gaullistes, le SAC, l'affaire Fontanet, l'affaire Stehlin sont des épiphénomènes d'une époque.
Il ne faut pas l'oublier.
Écrit par : Jihème | 04/02/2013
@ Jihème
Vous insultez des héros, c'est votre droit, un droit assez répugnant.
Mes deux grands-pères ont été résistants, aucun des deux n'a reçu la médaille de la Résistance, l'un la croix de guerre 1939-45, l'autre la grand-croix de la Légion d'Honneur. Vous sous-estimez donc grandement le nombre des résistants, qui est porté en général autour du demi-million, soit environ huit fois plus que de collaborateurs actifs. Sans compter les actes de résistance invisibles accomplis par de très nombreux Français qui, il est vrai, se sont de plus en plus enhardis la guerre avançant.
Il est vrai que la mort soudaine du général Stehlin en 1975 a été plus que suspecte, d'autant plus qu'il avait choisi de soutenir le F16 américain contre le Mirage Dassault pour l'équipement de l'armée de l'Air française, ce qui n'allait pas de soi.
Non, la mort violente d'un ministre en exercice n'est pas un épiphénomène et je vous invite à lite l'ouvrage de Collombat signalé par Yann (ce Yann-là n'est pas mon frère Yann, je le signale à ceux qui se posent la question).
Ilo vous convaincra sans ambiguïté qu'il faut rouvrir l'instruction Boulin.
Écrit par : hervé torchet | 04/02/2013
Juste une petite remarque en passant... Il me semble que "Cemenceau" ne prend pas d'accent ! Encore faut-il être "attentif" à tous les détails... C'est justement le respect de tous ces petits détails qui démontre la sincérité d'une analyse des faits et l'intégrité d'un commentateur. Par conséquent de sa crédibilité.
Écrit par : Françoise Boulanger | 04/02/2013
Je me doutais un peu que je ne me ferais pas que des amis, je dois dire.
Personne ne parle de vos grands pères, monsieur Torchet.
Un demi million de résistants...fichtre.
Sans compter tous les autres...fichtre...fichtre...
Avec l'intéressante notion de "résistance invisible"...fichtre...fichtre...fichtre...
Ceci posé, même un demi million de résistants sur 43 000 000 de Français...
Il y a eu 50 000 combattants dans la seule insurrection de Varsovie qui a duré deux mois.
C'est pas agréable à entendre mais c'est une réalité.
Savez vous comment on appelle sous cape les combattants des maquis algériens en...Algérie : les Martiens
Par référence au cessez le feu de mars 62.
Alors...
J'ai juste voulu dire que toute une génération avait prise de très mauvaises habitudes et qu'il ne faut pas juger ce qui se passait à l'époque avec nos lunettes d'aujourd'hui.
Ça s’appelle l'anachronie je crois
Écrit par : Jihème | 04/02/2013
@ Jihème
L'important est ici le sujet Boulin et la nécessité de la réouverture de l'instruction, pour laquelle il reste peu de temps
Écrit par : hervé torchet | 04/02/2013
J'ai juste voulu dire que l'affaire Boulin si tant est qu'il y en aie une n'as pas été la seule loin de là.
Qu'à l'époque toute une génération qui avait débuté dans la résistance, continué dans une après guerre froide...très chaude puis dans les guerres coloniales y avait pris de très mauvaises habitudes.
C'est l'époque ou la CIA finançait des syndicats....
J'ajoute que la fréquentation d'un demi monde plus ou moins lié au gangstérisme lui aussi issu de la guerre et de la résistance n'était pas l'apanage de la droite si d'un côté il y avait Attia à Marseille il y avait les Guérini avec Defferre.
Tout ce petit monde avait la gâchette facile.
Beaucoup d'argent liquide circulait.
L'affaire Boulin doit être mise en perspective, ça se passait ainsi à l'époque.
Ça peut surprendre mais c'est comme ça.
Si vous voulez mon opinion ne vous enflammez pas trop, Boulin n'avait rien d'un preux chevalier blanc fort probablement comme tous les politiques de son époque.
Par exemple prendre Chaban Delmas comme témoin de moralité me parait un peu audacieux.
Puisque vous parlez de vos grands pères, moi je pourrais parler d'un de mes oncles, lui aussi il avait été au maquis, il a même été décoré pour action dans la résistance, il avait été passeur moyennant finance vers l'Espagne un peu avant et c'est en passant des aviateurs qu'il avait fini par être intégré dans un réseau..
Bref le demi monde.
En 46 il tenait un tripot clandestin dans le port de Bordeaux avec un condé de la police parce qu'il servait de gros bras à Chaban dans le combat contre les dockers du parti communiste.
Alors Chaban modèle de vertu, Boulin modèle de vertu, Foccart, modèle de vertu, Pasqua modèle de vertu, Defferre modèle de vertu, Mitterrand modèle de vertu....!!!
C'était le style de l'époque.
Écrit par : Jihème | 04/02/2013
@ Jihème
Concernant Boulin, j'ai quelques raisons de croire que vous vous trompez, mais aucune des torts éventuels que vous invoquez n'est suffisant pour justifier qu'on l'ait torturé à mort (d'ailleurs, est-ce justifiable ?).
Donc, étant donné la masse des doutes maintenant accumulé sur cette enquête, ce qui compte, c'est la réouverture de l'instruction. Je vous conseille donc de signer la pétition :
http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/affaire-boulin-la-justice-c-est-maintenant?utm_campaign=action_box&utm_medium=twitter&utm_source=share_petition
Écrit par : hervé torchet | 04/02/2013
@Hervé,
Ne signerai pas votre pétition, m'en fous!
Ne sais pas de quoi ni comment mon époux est décédé, ai eu de multiples temoignages contradictoires et savoir quoi? Ne changera rien au manque, mes enfants m'ont dit: pourquoi le charcuter là-bas sous les mouches ou ici avec des procédures interminables etc? Cela ne le fera pas revenir! Des visions horribles et insupportables pour les familles aimantes.
Écrit par : Martine | 04/02/2013
Il faut demander à bayrou et à rochefort de signer
Écrit par : antigone | 05/02/2013
@antigone,
Sage conseil :o))
L'affaire ne date que 1979^^^, un réveil tardif me semble-t-il?
Écrit par : Martine | 05/02/2013
Mieux vaut tard...
Non je ne suis pas le frêre de Hervé. ;-) Je ne savais pas que tu avais u frêre même Hervé! (mon service de renseignements n'est plus ce qu'il était... :( )
@ Jihème : on aura compris votre position pour expliquer l'affaire Boulin par le contexte et, disons, le profil de certains leaders dans des périodes historiques agitées. Ca permet de comprendre. D'excuser... JAMAIS!!!!
79, n'est pas 43! Il y avait un ordre républicain légitime. Le pays n'était pas en guerre civile ni occupé. Un crime, s'il s'agit bien de ça comme tous ceux qui ont pris le temps d'ouvrir ce dossier en détails le pensent, doit donc être jugé comme tel. Les auteurs ET commanditaires désignés et recevoir les peines encore infligeables! Cela clarifiera aussi au regard de l'Histoire les rôles de chacun et innocentera enfin tous ceux qui ont injustement été salis par la rumeur.
PS :
- la CIA ne financerait donc plus les syndicatsdonc aujourd'hui????
- classer ATTIA politiquement est tout aussi audacieux!...
Écrit par : Yann | 05/02/2013
Mieux vaut tard...
Non je ne suis pas le frêre de Hervé. ;-) Je ne savais pas que tu avais u frêre même Hervé! (mon service de renseignements n'est plus ce qu'il était... :( )
@ Jihème : on aura compris votre position pour expliquer l'affaire Boulin par le contexte et, disons, le profil de certains leaders dans des périodes historiques agitées. Ca permet de comprendre. D'excuser... JAMAIS!!!!
79, n'est pas 43! Il y avait un ordre républicain légitime. Le pays n'était pas en guerre civile ni occupé. Un crime, s'il s'agit bien de ça comme tous ceux qui ont pris le temps d'ouvrir ce dossier en détails le pensent, doit donc être jugé comme tel. Les auteurs ET commanditaires désignés et recevoir les peines encore infligeables! Cela clarifiera aussi au regard de l'Histoire les rôles de chacun et innocentera enfin tous ceux qui ont injustement été salis par la rumeur.
PS :
- la CIA ne financerait donc plus les syndicatsdonc aujourd'hui????
- classer ATTIA politiquement est tout aussi audacieux!...
Écrit par : Yann | 05/02/2013
Je n'excuse rien, j'explique...
Rien ne justifie, ni n'excuse de torturer un homme à mort.
Si d'aventure apparaissent des éléments nouveaux (cad autres que des supputations, des accusations sans preuves, et des raisonnements para-logiques) je suis bien entendu tout à fait partisan de faire la lumière sur ce qui s'est passé pour Boulin.
Ceci posé faire de Boulin une espèce d'ange blanc de la politique française sous prétexte que dans son jeune temps il avait été résistant comme le fait Hervé Torchet me parait hasardeux.
Expliquer comme le fait Hervé Torchet que la sombre histoire de terrains où Boulin a été impliqué résulte d'une simple négligence de sa part et où sa bonne fois aurait été surprise "à l'insu de son plein gré", alors que c'était un politicien plus qu'expérimenté et que tout le monde à l'époque avait entendu parler des barbouzes, du SAC etc. sauf lui...me parait pour le coup plus qu'hasardeux.
Pour avoir l'âge d'avoir vécu la période cela me parait relever de l'onirisme.
Boulin est totalement représentatif de cette génération qui s'est formé dans le contexte des années 40 avec tout ce que ça comporte.
Vous avez raison 79 n'est pas 43, mais ceux qui comme Boulin avaient 23 ans en 43 en avaient 59 en 79...
Qu'il s'agisse d'un crime est possible, mais il faut être bien clair si c'est le cas il n'est pas du tout à exclure que ce crime s'inscrive dans un règlement de compte au sens mafieu du terme d'où personne ne sortira grandi.
Quant à Attia, pour votre gouverne il fut déporté à Mathausen pour faits de résistance après avoir été assez proche de la bande Bonny Laffont. Il fut ensuite un des grands pourvoyeurs d'hommes de main divers pour la lutte anti OAS et...la suite.
Comme les Guérini fournirent gros bras, hommes de main et colleurs d'affiches pour Defferre à Marseille.
Les doux agneaux étaient rares à l'époque...
Écrit par : Jihème | 05/02/2013
@ Jihème
Lisez le livre de Collombat et vous comprendrez, puisque je n'ai pas pu vous convaincre, que le suicide est impossible et que, dès lors, il ne peut s'agir que d'un assassinat, de sang froid, prémédité, implacable, accompagné de torture. Le contexte permet de comprendre, jamais d'excuser.
Écrit par : hervé torchet | 05/02/2013
Je ne connais pas le dossier, en tout cas je n'ai pas lu le livre effectivement. L'hypothèse est possible, peut être même probable et il n'est pas question d'excuser quoi que ce soit.
S'il y a des faits nouveaux que la justice rouvre l’enquête.
Ceci posé, je le redis, il faut être bien clair, les contes de fées c'est pour les petits enfants, les politiciens de l'époque comme ceux d’aujourd’hui étaient retors, sans scrupules et volontiers corrompus.
S'ajoutait à cela que formés dans une époque trouble, habitués à la fréquentation de voyous, ne sachant plus faire la différence entre le licite et l'illicite et assurés d'une quasi impunité, un meurtre n'était pas pour les effrayer outre mesure.
Même les plus grand héros, même les Compagnons de la Libération.
J'ai connu Peretti, mais j'ai connu aussi les poursuites en voiture dans les rues de Puteaux avec un cadavre criblé de balle, lors d'une campagne électorale qui en réalité avait pour enjeu les enveloppes des promoteurs de la Défense...Si vous voyez ce que je veux dire.
Boulin fort probablement ne faisait pas exception.
Rouvrir ce genre d'affaire c'est AUSSI remuer cette boue.
Alors si on est prêt à se boucher le nez ....
Écrit par : Jihème | 06/02/2013
@ Jihème
Eh bien, que le justice rouvre l'instruction.
Écrit par : hervé torchet | 06/02/2013
Euheuh...Rien compris à l'histoire des frérots, si ce n'est une espèce d'enfumage de première classe :D !
Dans le 16, des cousines et cousins espéciallisés dans les domaines juridique dentaire et militaire...Po'v Hervé! :o))
Écrit par : Martine | 07/02/2013
Bonne chasse Hervé! Vous et vos cops savez si bien me faire "loller" parfois...
Écrit par : Martine | 07/02/2013
Vous vous foutez gravement du monde!
Mon père, René Journiac, avait une maison dans la forêt de Rambouillet.
Mais personne n'a été torturé dans cette maison et a fortiori n'y a subi le supplice favori de la Gestapo.
A quelques kilomètres, à Gambais, se trouve la maison de Landru. Pourquoi ne pas placer votre scène de torture, à la Gérard de Villiers, dans la maison de Landru?
Faites donc puisque vous êtes dans le registre de l'approximation et du sensationnel.
Écrit par : Pierre journiac | 07/02/2014
Il apparaît aux meilleurs connaisseurs que je ne le suis de cette affaire que Journiac n'est certainement pas impliqué dans la terrible mort de Boulin, mais la proximité de sa maison avec l'endroit de la découverte du cadavre est considérée comme chargée de sens, au contraire, et si la torture peut parfaitement avoir eu lieu ailleurs, le choix de l'immersion du cadavre non loin d'elle est considéré comme ayant un sens.
Cet article est simplement un compte-rendu d'un livre lu et rend compte de ce que ce livre dit ou suggère.
Écrit par : Hervé Torchet | 07/02/2014
A partir du seul indice d'une proximité géographique, vous, ou d'autres que je ne connais pas, inférez une histoire supposée "chargée de sens". Ça ne me paraît ni logique ni convaincant.
Je pense que vous procédez par amalgame et en dehors de toute recherche de la vérité.
Écrit par : Pierre Journiac | 09/02/2014
le film crime d'Etat a été présenté comme mettant le lieu de rendez vous de Boulin dans la maison qui fut celle de René Journiac sans que ce dernier ne semble au courant d'ailleurs, si le tournage a pu prendre en compte cette villa c'est avec l'autorisation de ses descendants s'ils en étaient encore propriétaire si confusion il y a, elle vient de la maladresse à avoir autorisé le tournage à moins qu'il n'y ait de votre part un retournement de veste dicté par des menaces la peur de perdre son emploi etc ce qui est parfaitement justifié les intimidations constituent une habitude dans l'affaire Boulin la peur d'autant plus justifiée que René Journiac est mort dans des circonstances troublante dans un avion affrété par Bongo (cf livre de collombat) cela dit personne n'est dupe et la vérité sortira un jour car à la différence d'affaires plus ancienne l'information circule beaucoup plus grace à internet et ça les assassins de Boulin ne pouvaient l'imaginer
Écrit par : judge dread | 21/02/2014
les interventions de pierre journiac sont sans doute des faux destinés à créer le trouble ça peut venir de militants du MIL de la vielle garde du RPR voire d'agents payés par l'Etat
Écrit par : jacques pecheur | 21/02/2014
d'après le témoignage du coiffeur Lirot rapportant une conversation le 30 octobre dans son salon de Lecart maire de montfort les tueurs devaient mettre le corps dans les étangs de hollande et non dans l'étang rompu plus proche de la maison de journiac dont le fils a raison d'être térorisé l'affaire Boulin est la plus grosse affaire judiciaire par son importance politique et historique du siècle et sans doute depuis les débuts de la république
Écrit par : citoyen lambda | 21/02/2014
@ Jacques pêcheur : Etes-vous le vrai Jacques Pêcheur, surnommé Spartacus, sur qui pèsent de plus en plus les soupçons d'assassinat de RB ? Ou est-ce un pseudo de mauvais goût ?
Je ne pense pas que Pierre Journiac soit un agent du MIL, juste le fils de René Journiac, ulcéré de voir le nom de son père associé à un assassinat. Après, la découverte du corps, pas loin de Gambaiseuil, correspond très certainement à une volonté de mouiller R.Journiac, et, par extension, Giscard, afin de leur clouer le bec.
Écrit par : Le Surnom | 17/03/2014
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