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24/04/2013

Changer de premier ministre pour changer de politique

L'impopularité du président de la république et du gouvernement finit par devenir préoccupante pour la position de la France. En dehors de Christiane Taubira, qui a imposé une forte personnalité place Vendôme, et de Laurent Fabius, dont l'activité quai d'Orsay donne de grandes satisfactions, on a rarement eu autant l'impression d'une équipe plus translucide encore que transparente. C'est ce qui donne appétit à ceux que l'on voit (ou qui se voient) premier ministre à la place du premier ministre.

Il y a d'abord les solutions internes. On pense au premier chef à Pierre Moscovici, qui a un peu d'expérience ministérielle, ayant assumé un portefeuille du gouvernement Jospin dans les années 1990. Mais M. Moscovici a été impliqué dans l'affaire Cahuzac et sa nomination à l'hôtel de Matignon placerait la majorité sous l'épée de Damoclès de nouvelles révélations. Autre candidat pressenti, Michel Sapin, mais sa déclaration de patrimoine est l'une de celles qui ont fait le plus douter de l'évaluation qu'il en donne, et sa promotion aiguiserait (à n'en pas douter) les curiosités. D'ailleurs, on peut se demander si Mosco ou Sapin parviendraient à réorienter d'une façon décisive la politique gouvernementale. Ils en assument chacun sa part et l'on voit mal comment ils pourraient modifier la politique économique et sociale, alors qu'ils sont justement en charge l'un de l'économique, l'autre du social. Donc la solution interne paraît inefficace.

La première solution externe est un coup de barre à gauche. Jean-Luc Mélenchon ne rêve que de ça. Il doit le ressasser en ruminant les réminiscences de ses cours de licence de philosophie. Il se voit déjà en Chavez français, mangeant le président Hollande après lui avoir conquis Matignon de haute lutte, puis nationalisant à tours de bras, fermant les médias qui lui déplaisent, et instaurant un régime populiste de gauche. Cette hypothèse paraît encore moins réaliste qu'efficace dans la perspective dans laquelle se place aujourd'hui le président de la république pour redresser la barre. La solution Montebourg ne serait au mieux qu'un retour aux erreurs de 1981, au pire qu'une mélenchonite au petit pied.

Reste le coup d'éclat. Le président Hollande, dont la ligne personnelle ne coïncide pas avec celle de son gouvernement sur bien des points ("lui c'est lui, moi c'est moi" a dit quelqu'un d'autre en d'autres temps), pourrait prendre l'opinion publique par surprise et imposer une équipe resserrée et transcourant, chargée de changer les règles du jeu en profondeur, d'instaurer par exemple la retraite à points (solution la plus durable pour le régime général), une forte dose de proportionnelle, de réduire drastiquement le nombre des parlementaires (avec un redécoupage des circonscriptions législatives), de tailler au sabre dans le Code du Travail pour le rendre accessible aux chefs de PME, de réformer la fiscalité de fond en comble pour la simplifier dans tous ses aspects. Bref, M. Hollande pourrait, avant de perdre tout à fait pied dans l'opinion publique, tenter un banco et recourir au profil singulier de François Bayrou. Les cartes sont en sa main. Tant qu'il est à l'Elysée, c'est lui qui les distribue. La France attend et espère.

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Commentaires

Pourquoi diable voudriez vous que monsieur Hollande, le lamentable Pépère, appelle monsieur Bayrou à ses côtés en tant que premier ministre, alors qu'il n'a même pas eu la reconnaissance du ventre à son endroit lors des législatives ?
Les pharisiens, avaient sans aucun doute leurs défauts, mais au moins ils payaient leurs Judas avec trente deniers.
Pourquoi diable voudriez vous que monsieur Hollande, le lamentable Pépère, fracture sa majorité après modification du système électoral et dissolution de l'assemblée et se lance dans une cohabitation hasardeuse avec Copé, Juppé ou Fillon, alors qu'il a une majorité automatique pendant les quatre prochaines années ?
Les électeurs de gauche aux primaires connaissaient Pépère : ils l'ont choisi en toute connaissance de cause.
Monsieur Bayrou et le MODEM savaient ce qu'il fallait penser des priorités économiques de Flanby : ils ont trahi la droite en toute connaissance de cause et pour des raisons politiciennes que votre billet illustre.
Les citoyens français étaient informés de l'imposture du "programme" du consternant Présiflan, de ses mensonges, de sa poudre aux yeux : ils l'ont choisi en toute connaissance de cause.
Le Peuple est souverain, mais le peuple assume : il est un peu tard pour pleurnicher....

Écrit par : Jihème | 27/04/2013

Je suppose qu'il n'avait pas échappé au MODEM qu'à une certaine époque on parlait en Europe de "MERKOZY".
Je suppose qu'il n'avait pas échappé au MODEM qu'Hollande, le consternant aspirant Présiflan, avait dans son programme l'ambition de renégocier le traité européen.
Je suppose qu'il n'avait pas échappé au MODEM et à son brillant patron que c'était un véritable objectif hors d'atteinte des capacités françaises, compte tenu de l'état de son économie.
Ceci portait en germe un conflit avec l'Allemagne, ce que tout le monde comprenait.
Vous, des Européens convaincus, pour des raisons politiciennes de bas étage, vous n'avez pas hésité une seule seconde à vous asseoir sur vos convictions et à poignarder la droite dans le dos.
Et vous viendriez maintenant pleurnicher sur ce qui arrive ?

http://www.lefigaro.fr/politique/2013/04/26/01002-20130426ARTFIG00565-les-socialistes-francais-s-attaquent-a-l-allemagne.php

Vous ne le saviez pas ?
Vous ne l'avez pas vu venir ?
Non mais vous voudriez faire croire ça à qui ?

Restez à votre niveau d'analyse s'il vous plait :

Bling-bling, roleix, ray ban, jogging, NYPD, Cecilia, Carla, bourrelets, talonnettes, nain, nabot, Naboléon, Talonnette 1er, Vichy, Front National, Roms, fautes de français, cass'toi pov con...etc
J'en passe et des plus consternantes.

De grâce, parlez nous littérature, histoire, mais en matière politique essayez de vous limiter au strict nécessaire.

Écrit par : Jihème | 28/04/2013

@ Jihème

Si cela vous coûte tant que cela, cessez donc de me lire.

Écrit par : hervé torchet | 28/04/2013

C'est une thérapie, en fait.
Vous devriez être sensible à mon dévouement à votre endroit.
J'essaye de vous guérir de votre fantasme obsessionnel antisarkozyste qui vous fait vous arrêter à des détails subalternes et vous aveugle au lieu de vous préoccuper des véritables problèmes français.
Que Sarkozy soit agaçant tout le monde en convient à part monsieur Hortefeux et madame Morano.
Il m'agace certainement plus que vous.
Personnellement je suis très proche de François Fillon.
Mais le problème n'est pas de savoir quel est le style de Pierre, Paul ou Jacques.
Le problème est de savoir quel Président, pour quelle politique ?
Il y a une très belle phrase de Teng Tsiao Ping sur la question :
"Qu'importe que le chat soit noir ou gris, ce qui est compte c'est qu'il attrape les souris".
Vous avez préféré un chat d'appartement obèse et châtré, à un marlou de gouttière déluré, qui griffait volontiers et qui miaulait dans les aigus.
Grand bien vous fasse, mais j'essaye de vous faire comprendre que les souris sont rarement dans les appartements et plus souvent sous les gouttières.

Écrit par : Jihème | 28/04/2013

@ Jihème

Ce n'est pas l'homme dont vous parlez que j'ai rejeté avec vigueur, mais sa ligne politique qui était et reste inacceptable.

Écrit par : hervé torchet | 28/04/2013

Et pour en changer vous n'avez rien trouvé mieux que celle de Flanby ?
Celle de Flanby rejetée par les trois quart des Français ?
Un record inégalé...
En onze mois...
Le problème, mon ami, n'est pas de savoir si la ligne politique de Sarkozy était ou non acceptable mais de savoir s'il y en a une autre...
Alors il y en a une autre, celle du dessert chocolaté...elle est pire...du moins les Français la jugent elle ainsi.
Puisque vous vous piquez de politique, permettez moi de vous rappeler que gouverner c'est précisément faire le choix entre des inconvénients...et que le pire des inconvénients c'est de ne pas faire de choix, ce qu'illustre avec brio l’eunuque pour lequel vous avez voté.

Écrit par : Jihème | 29/04/2013

@ Jihème

Au second tours, il n'y a de choix qu'entre 2 candidats.

Écrit par : hervé torchet | 29/04/2013

Monsieur Torchet, sauf à changer la constitution et revenir sur l'élections du Président de la République au suffrage universel, au deuxième tour il y a et il y aura toujours deux candidats.
Je ne peux dons que faire un copier coller de ce que je vous ai déjà écrit:
"Permettez moi de vous rappeler que gouverner c'est précisément faire le choix entre des inconvénients...et que le pire des inconvénients c'est de ne pas faire de choix, ce qu'illustre avec brio l’eunuque pour lequel vous avez voté."
Hollande tout le monde le connaissait.
"Flanby" c'est de Montebourg
"La fraise des bois" de Fabius
"La gauche molle" d'Aubry
"J'ai vécu 20 ans avec lui je ne l'ai jamais vu prendre une décision" de Royal
"Guimauve le conquéran"t de je ne sais plus qui
"Le capitaine de pédalo" de Mélenchon
Vous avez donc voté pour lui en toute connaissance de cause...
Vous l'avez...
Soyez un grand garçon : assumez.
Ce sera le début d'une thérapie réussie...

Écrit par : jihème | 29/04/2013

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