Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/02/2008

Les lignes bougent.

L'appel à la vigilance lancé dans le numéro de Marianne qui sort demain est un moment important, sans doute une borne de refondation.
 
C'est en tous cas un acte de résistance et il n'est pas indifférent que le premier de ses cosignataires soit l'ancien chef de cabinet du général de Gaulle.
 
Les choix sociétaux annoncés par Nicolas Sarkozy sont désormais connus, sans fard. Ils renversent toutes les valeurs qui fondent le pacte républicain français.
 
Je suis heureux que François Bayrou, Corinne Lepage et beaucoup d'autres figurent parmi les cosignataires de ce texte qui résonne comme un appel à la réunion d'une sorte de Conseil National de la Résistance de temps de paix. Il serait chargé de définir les principes de "notre temps" (selon l'expression de 1946), ceux de 1944, adaptés au siècle nouveau. Il le ferait dans l'inspiration qui a guidé les hommes qui, dans l'ombre ou dans la France Libre, résistaient à la barbarie.
 
C'est ainsi que j'interprète ce texte.
 
De toutes façons, il signifie qu'entre ceux qui l'ont signé, il est nécessaire de baisser les armes, quels que soient les différences de conceptions que nous puissions avoir sur certains aspects, même importants, de la politique. On voit donc bien quelles en sont les conséquences politiques.
 
La République est en danger. Honneur à ceux qui se lèvent pour la sauver.