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05/05/2008

La transparence.

Savoir.
 
Qui ? Quoi ? Comment ? Où ? Combien ?
 
Savoir, par exemple, en matière budgétaire, c'est disposer d'une présentation du budget "gommes et crayons", c'est-à-dire jusqu'au nombre de gommes, de crayons, de rouleaux de pq, de cartouches d'encre, dont dispose chaque unité de travail dans une année.
 
Tel bureau de l'État (au fait, combien y en a-t-il ?), combien de personnes y travaillent à temps plein ? Combien y a-t-il de bureaux dedans, combien de tiroirs, combien d'écrans d'ordinateurs, combien d'imprimantes, combien de scanners ?
 
Améliorer la transparence de l'État, ce serait améliorer son fonctionnement, dégraisser ses frais généraux qui en ont besoin. Ce serait aussi réduire la corruption.
 
Il faudrait instituer ce type de présentation budgétaire en complément des efforts accomplis par la LOLF (Loi d'Orientation des Lois de Finances).
 
De la même façon, il faudrait que soit établi chaque année le bilan comptable au sens où on le fait dans une entreprise, c'est-à-dire prenant en compte les stocks, le patrimoine, non seulement de l'État, mais de l'ensemble des collectivités publiques, avec une valorisation. Pour qui a une société, même petite, cette intégration du stock au résultat annuel est logique.
 
Vous allez me dire "le domaine public est inaliénable, il ne vaut par conséquent rien et l'essentiel du patrimoine de l'État relève du domaine public". Tout ceci est à voir.
 
Mais, me direz-vous aussi, pourquoi évoquer ce sujet ? pourquoi maintenant ?
 
C'est que nous sommes en train de nous doter, nous, les démocrates, d'une règle du jeu où figurent des dispositions qui doivent refléter la transparence. En matière comptable, les observations faites par le groupe de Corinne Lepage sur la présentation des comptes du Mouvement aux adhérents sont justifiées.
 
En matière politique, s'il n'y avait qu'un amendement à faire au règlement intérieur, ce serait d'y introduire le mot "transparence" que nous avons mis en avant lors de notre campagne pour l'élection du collège des adhérents au Conseil National autour de Quitterie Delmas, en Île de France où nous sommes arrivés en tête.
 
Transparence politique ?
 
François Bayrou a déjà fait des efforts qu'il faut saluer, car ils sont réels et sincères. 
 
Avec Quitterie, nous avions dit (notamment lors de la réunion qui a eu lieu à Ivry) que nous nous engagerions pour que les réunions du Conseil National soient retransmises en direct sur Internet, qu'elles soient transparentes.
 
C'est le moment de le rappeler. Lors du dîner des conseillers nationaux amis qui aura lieu la veille du Conseil National, il y aura donc lieu, à mon avis, de nous attarder sur ce sujet.

16/12/2007

"Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente"... (Brassens)

"Mourir pour des idées, l'idée est excellente,
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eue,
Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante,
En hurlant à la mort me sont tombés dessus"... 
 
Plus le temps avance, plus je suis surpris de l'extraordinaire véhémence, pour ne pas dire virulence, de beaucoup des textes qui émaillent le quotidien de la bayrousphère.
 
Après le congrès, j'ai eu l'habitude pendant quelques jours de faire la tournée, non pas des bars, mais des blogs, proches du Mouvement Démocrate.
 
Et je suis sidéré des véritables scuds qui sillonnent la stratosphère bayrousphérique. Tout s'y mêle : anathèmes, fantasmes, dénonciations, suspicions, on se croirait à la Convention montagnarde fin 1793. C'est même surréaliste parfois.
 
Alors, je vais vous faire une confidence : je suis sceptique. Je n'y crois pas. Je sais que tous les beaux grands mots qui sont jetés avec emphase ici ou là, même le mot démocrate, s'ils sont poussés à leur paroxysme, finissent par devenir des occasions de mourir pour les idées des autres, ou plus sûrement encore de mourir pour les intérêts des autres.
 
Si je soutiens aujourd'hui comme hier (et de plus en plus) l'action de François Bayrou, c'est parce que j'approuve sa vision historique.
 
Voilà tout. Le reste, pour moi, est littérature.
 
Je ne crois à aucune des belles réformes de fond dont fourmille la machine à paroles bayrousphérique.
 
J'ai lu Balzac, je sais que l'intérêt gouverne la vie des gens. J'ai lu Zola, je sais que les gens sont gouvernés par leurs appétits. Au mieux, ce qu'ils nomment idées ne sont en général que des préjugés ou des fantasmes, voire des alibis.
 
J'ai lu Voltaire, j'ai lu "Zadig" et je sais que les meilleures intentions sont souvent les plus mal récompensées et aboutissent à l'inverse de leur projet, qu'il vaut donc mieux cultiver son propre jardin car c'est à sa propre échelle que chacun peut améliorer la réalité, plus qu'en échafaudant des théories dans d'interminables bavardages enfumés.
 
J'approuve par exemple le projet économique de Bayrou parce que, à l'inverse des idées reçues, il est le moins dépensier, ce qui lui permet d'être le plus généreux.
 
J'approuve son souci éthique car les systèmes de prévarication et d'assistanat installés par l'UMPS (et tant pis si l'expression est de Le Pen) sont un pur scandale.
 
Et j'approuve ce que fait Quitterie Delmas, étoile naissante. Elle croit, elle, à un mouvement de fond, une vague venue des profondeurs, capable de lessiver en profondeur aussi la société française, une sorte d'enzyme glouton (comme on disait quand j'étais enfant) ou de "tornade blanche" capable de renverser les trônes et de les remplacer par une démocratie d'un genre nouveau. Elle croit par exemple à ce que dit Beppe Grillo, star mondiale de la blogosphère.
 
Pourquoi pas ?
 
Du moment qu'elle y croit, puisque je la trouve prometteuse, j'ai envie d'y croire.
 
Car je sais que là, personne ne me demandera de mourir pour des idées.