Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/02/2008

Les oscars et la France des cartes postales.

En couronnant "La môme" à travers l'extraordinaire interprétation de Piaf par Marion Cotillard et "Ratatouille", l'un des meilleurs dessins animés des studios Pixar (avec à mon avis "Les indestructibles" et "L'âge de glace"), l'académie américaine du cinéma a couronné la France (et surtout le Paris) des cartes postales.
 
Montmartre, les bons petits plats... 
 
À l'heure du rapprochement spectaculaire entre la France et les États-Unis, ce choix peut paraître un peu "politiquement correct". Il aurait eu plus de force à l'époque de la guerre en Irak. Mais ne boudons pas notre plaisir : Cotillard est une grande actrice et Ratatouille donne envie, comme dirait Quitterie Delmas", de "manger un bon plat français".
 
Il reste que si l'objectif est d'inciter les touristes américains à revenir en France, ces deux oscars n'auront servi à rien : le dollar est trop bas, d'une part et les touristes américains ont commencé à se faire moins nombreux dès 2001, avant la guerre d'Irak et avant même le 11 septembre.
 
C'est que l'Amérique est un pays en difficulté. Difficulté certes relative, puisqu'il s'agit toujours de la première puissance économique et militaire mondiale. Mais difficulté réelle : jusqu'ici, l'Amérique, se plongeant dans la panade, entraînait le monde avec elle et forçait la planète entière à son chevet à résoudre ses problèmes à sa place ; or cette fois-ci, les dommages collatéraux de la crise des subprimes sont certes réels aussi bien pour les systèmes financiers d'extrême orient que poour la croissance européenne déjà faible, mais on entend les observateurs économiques signaler que ce n'est plus comme avant, l'impact n'est plus le même, l'Amérique n'alourdit plus autant le monde de ses crises.
 
La même remarque, en un certain sens, a été faite récemment par Edelstenne, le patron des avions Dassault, qui notait qu'alors que les États-Unis, il n' a pas si longtemps, représentaient 90% du marché des avions privés Falcon, ils n'en absorbent plus que 27%, le reste allant vers les économies émergentes.
 
Les États-Unis connaissent cette faiblesse, ils l'ont notée eux aussi. C'est certainement pourquoi ils ont choisi ce moment précis pour détruire un de leurs propres satellites sous les yeux du monde : il fallait prouver que si le lion a des rhumatismes, il possède encore toutes ses dents.
 
Cependant, cette preuve de force est en fait un aveu de faiblesse : les vrais forts n'ont pas besoin de prouver leur force, tout le monde la connaît.
 
Merci donc à l'Amérique de se souvenir de Lafayette et de Rochambeau. Il y aura certainement des temps futurs où l'Europe et es États-Unis devront travailler de nouveau ensemble. À égalité.

14:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, paris, cotillard, ratatouille, États-unis | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook