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08/03/2009

Si j'aimais le pouvoir, je voudrais que des femmes le prennent.

Il se trouve que je déteste le pouvoir : je n'aime ni l'exercer, ni le subir. Je le subis un peu tous les jours, je l'exerce le moins possible, il m'est hélas arrivé d'avoir à en user réellement, je l'ai fait en conscience, mais in fine je suis guéri de cette maladie-là, je ne souhaite pas acquérir de pouvoir autre que celui de ma liberté.

Mais admettons que je trouve le pouvoir sympathique, ou que je veuille atténuer ses effets néfastes, eh bien aujourd'hui, c'est à certaines femmes que je voudrais le voir confié. À Quitterie bien entendu (qui n'en veut à aucun prix à mon avis) et à quelques autres.

Pourquoi à des femmes ? À certaines, parce qu'elles sont pour moi les meilleures, les plus avisées, celles qui sauraient poser les bonnes questions, celles dont l'équation entre la conscience et l'inteligence est la plus brillante ; à d'autres, parce que c'est leur tour, les hommes ont beaucoup d'avance, place aux femmes, elles ont du retard à rattraper.

Je suis heureux que le classement wikio, par exemple, féminise ses premières places par l'initiative des blogueuses et par la correction de certains effets pervers du mode de calcul de l'influence des blogs. Il est grand temps que la société tout entière en fasse autant, que l'égalité progresse de ce point de vue-là comme d'autres.

"Les humains naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les disctinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune".

Par exemple, je fais partie des hommes qui ne seraient pas choqués, s'ils étaient mariés à des femmes plus brillantes et/ou plus éminentes qu'eux (selon le critère susnommé), d'être traités en quelque sorte comme "la femme de leur femme" en certaines circonstances, le prince consort. Il me semble que c'est là un cas d'égalité qui rappelle ce qu'écrivait Victor Hugo : "Sois ma reine et mon esclave, je serai ton roi et ton esclave".

Enfin, si j'écris tout cela, on s'en doute, c'est parce que c'est aujourd'hui la "journée de la femme", un concept en soi un peu machiste et archaïque, mais une occasion d'évaluer les évolutions, de mesurer les progrès, de remettre en cause les pesanteurs de la sédentarité sociale, une à une, jusqu'à ce que la question de l'égalité ne se pose plus.

C'est leur combat, c'est aussi le nôtre, à nous autres hommes qui croyons dans l'égalité. C'est une lutte à partager, un chemin à parcourir ensemble, sur lequel je suis heureux de me trouver avec Quitterie.