31/01/2009
L'Eurôpital qui se moque de la charité.
Entendre les autorités françaises s'inquiéter publiquement de la solidité de l'Euro est l'une des plus épouvantables tartufferies que j'aie vues ces dernières années.
Car tout de même, ce sont ces mêmes autorités qui, par un déficit budgétaire abyssal (près de 5,5 % prévoit-on en 2009), pèsent lourdement sur l'Euro, au point d'ailleurs qu'on peut réellement se demander si ce n'est pas délibéré de leur part et si l'euroscepticisme n'est pas le vrai moteur de leur "politique" économique et budgétaire. Il faut se rappeler que notre monnaie est gagée par nos économies et surtout par nos finances publiques.
Mettre l'éventualité d'un tiraillement de l'Euro sur le dos des économies nouvelles des pays récemment entrés dans l'Europe (dont le poids est très faible), est-ce une façon de réveiller Joe le plombier polonais ? En tout cas, ceux qui, à droite, croient encore qu'ils soutiennent un gouvernement europhile doivent ouvrir les yeux. Il semble que ce soit ce qu'ils font et que l'électorat de centre droit se reporte volontiers sur le MoDem, ce qui contribue aux sondages améliorés de notre mouvement, il ne serait finalement pas illogique que le Mouvement Démocrate connaisse un certain succès aux prochaines élections européennes.
Je m'en réjouirai.
Hélas, il y a tout de même quelque chose d'un peu futile dans ce jeu électoral, quelque chose d'insatisfaisant. Comme elle l'a confié à Juan de Sarkofrance, Quitterie Delmas réfléchit à une formule politique plus directement efficace, qui ne soit pas cantonnée au strict champ politicien. La quadrature du cercle ? Peut-être. De Gaulle disait "la difficulté attire l'homme de caractère", et Quitterie est un sacré bonhomme.
21:01 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : économie, monnaie, crise, euro, quitterie delmas | | del.icio.us | | Digg | Facebook