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21/04/2015

Trafics d'humains en Méditerranée

La multiplication des noyades de migrants en Méditerranée souligne l'impuissance des pays riches à décourager les pauvres de venir chercher l'Eldorado chez eux. Des milliers d'hommes, de femmes, d'enfants, jetés sur les mers par une cruauté ou l'autre, se trouvent chaque jour plus en danger que la veille. La cupidité des trafiquants et l'égoïsme des peuples européens versent ensuite des larmes de crocodile sur les morts de ces traversées tragiques.

barbaresques.jpgIl semble qu'une malédiction condamne la Méditerranée à porter depuis toujours des cargaisons humaines. Les Grecs, les Romains, les Arabes, et beaucoup d'autres, n'ont cessé d'acheminer sur elle leurs horribles frets humains d'esclaves. En principe, les naufragés d'aujourd'hui ne sont plus des esclaves, mais les otages de toutes sortes de mafias qui se servent de leur détresse et qui profitent d'eux pour passer aussi armes et drogues, parfois sous couvert de bigoterie. La férocité et les grands mots servent alors de méprisables paravents à des activités plus méprisables encore. Le brigandage rit de ce qu'il effarouche.

Autant le dire tout de suite : aucune politique d'immigration raisonnée, ni de quotas, ne viendra à bout de cette détresse. Les États-Unis ont tout cela depuis belle lurette, et cela ne les empêche pas de recevoir une immigration clandestine massive et d'ailleurs, disons-le, productive. Non, la seule solution consiste dans l'accélération du développement économique (déjà bien amorcé pour un nombre croissant de pays de l'Afrique subsaharienne) et surtout, dans des politiques de paix civile efficaces. Un Boko Haram, ce sont des dizaines de milliers de civils qui fuient. Nécessité fait loi.