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05/03/2009

Le rapport Balladur applique le programme de Bayrou ... de 2002.

Le rapport Balladur est téléchargeable (merci Pornichet). Dans l'ensemble, il est bon.

Les choix institutionnels qu'il fait sont efficaces : élection des exécutifs intercommunaux au suffrage universel direct en même temps que les communes, élection conjointe des exécutifs départementaux et régionaux au scrutin universel de liste.

Sur le redécoupage des régions, trois semblent aller d'elles-mêmes : la Bretagne, d'abord, retrouve la Loire-Atlantique qui lui avait été confisquée par Pétain au profit d'une région Pays de Loire dont aucune logique historique ne pouvait justifier l'existence. C'est d'ailleurs la nouvelle et très vaste région "Val de Loire" qui est la plus naturelle : de la Sologne au Maine, on voit bien la ressemblance des caractéristiques locales. La troisième région logique, c'est la Normandie réunifiée.

Pour le reste, les modifications n'ont pas fini de faire couler de l'encre, ce qui est leur but accessoire : dresser les régions de gauche les unes contre les autres, de façon à ramasser les morceaux.

La disparition de la Picardie est logique sur le papier : le sud du département de l'Oise est en fait culturellement francilien, l'est de l'Aisne est la Champagne, et la Picardie proprement dite n'est pas étendue. Cela étant, comme le souligne le président de cette petite région, le français est issu du picard et il est dommage d'en précipiter l'oubli.

Le regroupement de l'Alsace (unie en un seul département) et de la Lorraine ne sera pas, à mon avis, accepté par les Alsaciens.

Le rapprochement du Limousin et de l'Auvergne paraît une bonne idée : ces deux régions ont des caractéristiques communes assez nombreuses.

Le rattachement de la Vendée au Poitou est une justice historique (la Vendée est historiquement le "Bas-Poitou"), mais évidemment, la fusion du Poitou-Charente (un bigup en passant à Ségolène) et de l'Aquitaine, qui créerait une sorte de "région Plantagenêt",  ferait grincer des dents, même si les Charentes sont très liées à Bordeaux.

Les dispositions financières et fiscales sont plus complexes, on voit que le rapport corrige les assertions du présicule en chiffrant à plus de 22 milliards d'Euros (soit 11 % de leur budget) la perte de financement pour les collectivités locales de la suppression de la taxe professionnelle.

Cet aspect fiscal et financier mérite d'être potassé.

Voilà qui va intéresser Quitterie.