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16/01/2007

"Truands" au second degré

Je passe sur les mondanités (Elsa Zylberstein, qui ne joue pas dans le film, portait une tunique écarlate à dos nu, un rêve !).

Les méchants sont méchants et s'entretuent entre eux ; quand je serai grand, je ne veux pas faire truand, je préfère pompier. Ca, c'est le premier degré.

Le deuxième degré, c'est ce monde où la seule loi est la force et l'intérêt immédiat. C'est le monde qui veut sans cesse s'imposer à nous, le monde sans puissance publique, qu'on nous promet. Les flics font un passage très fugace dans le monde de "Truands". Tout le reste, ce sont les bandits entre eux, des tatoués, des hommes, pour qui les femmes sont encore des instruments. Des gens pour qui la brutalité est la norme. C'est le monde de la provocation, de la rétorsion, le monde des engrenages de violence, des spirales de meurtre et finalement de guerre. C'est un monde de conflit permanent. Le film, très ancré dans la vérité, très factuel, nous met de plain-pied avec cette dimension métaphorique.

Oui, ce n'est pas tellement la morale contre le crime, qu'il faut aller y voir, mais la morale pour la paix.

Il faudra supporter une ou deux scènes insoutenables et beaucoup de coups de feu avec giclée de sang, mais c'est du vrai cinéma, hors des normes lénifiantes actuelles. Beaucoup de chair, beaucoup de douleur, beaucoup de notre monde, tel qu'il est et tel qu'il ne doit pas devenir.

01:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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