15/03/2007
Victor Hugo, homme à femmes jusque dans le tombeau.
J'ai lu dans la notice de wikipedia que, le soir suivant la mort de Victor Hugo, les prostituées parisiennes avaient toutes travaillé gratuitement.
Cette anecdote, je l'avoue, m'avait échappé. Voilà tout de même un curieux hommage rendu à un mort. On l'eût imaginé pour Brassens, mais pour victor Hugo...
L'intéressé, il est vrai, a toujours milité contre la prostitution nécessiteuse et un remerciement était logique sur ce registre-là. Seulement, les souteneurs, eux, sont d'ardents militants de cette activité subie. Et on voit mal les filles avoir roulé gratis sans leur consentement...
Alors...
Quoiqu'il en soit, on n'a vu ça, à mon avis, pour personne d'autre.
Et on ne peut s'empêcher d'associer l'idée de ce cadeau géant à celle d'Hugo lui-même passant ses journées dans les omnibus pour courir d'une maîtresse à une autre comme il l'a fait à la fin de sa vie.
On connaît tous les détails de cette période par la minutie avec laquelle il tenait ses comptes dans des carnets de poche. On y apprend en particulier les étrennes considérables qu'il versait à certains chauffeurs d'omnibus, sur les lignes qu'il empruntait le plus souvent à heures fixes.
À lui seul, il leur versait au moins un ou deux mois de salaire supplémentaire.
C'est que ça coûte cher, de rester galant, quand on vieillit. Mais il est sûrement le seul homme pour qui ce coût ait porté d'abord sur ses frais de transport...
Ah, décidément, le génie emprunte des voies insondables.
Le seul côté positif de cette activité incessante, c'est que, comme il voyageait par les transports en commun, il côtoyait des gens de condition moyenne, voire modeste.
Et comme il aimait à cette même période des femmes souvent humbles, on peut dire qu'il pratiquait le peuple, qu'il le connaissait. Bien. De près. À fond.
C'est assez rafraîchissant, finalement, quand on considère le comportement de certains actuels prétendus porte-paroles du peuple.
Oh, mais je ne fais pas de polémique. Chacun conserve son interprétation libre.
23:15 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : écriture, littérature | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Commentaires
Mais le but de la "galanterie", n'est-ce pas justement d'avoir des transports en commun ??? :-)
Écrit par : fuligineuse | 17/03/2007
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