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24/03/2007

Des papiers dans les écoles de la République ? Oh !

Quand un médecin rencontre un blessé sur le bord d'une route, que fait-il ? Il le soigne. Consulte-t-il son extrait de naissance, son pedigree sur dix générations ? Bien sûr que non.

Quand un prof croise un enfant illettré, que fait-il ? Il lui apprend à lire.

Dans nos écoles, partout en France, des enfants que le destin a jetés sur notre sol reçoivent l'instruction qu'ils n'auraient pas eue chez eux. Partout, des enseignants, des parents, des cadres de toutes sortes, savent que certains de ces élèves n'ont pas de papiers. Ils s'en moquent. Et ils font bien, car la République est une mère accueillante. On voit partout des familles, des associations de parents d'élèves, des établissements entiers, s'élever contre l'expulsion d'enfants, et l'on voit bien que ces rassemblements ne sont ni de droite, ni de gauche : ils sont seulement humains.

Bien sûr, on n'escamote pas la question des migrations et des drames culturels. On sait tout cela. Mais qui peut se satisfaire de voir se rouvrir des Vél-d'Hiv et enlever des enfants en plein cours ?

Oh, les Français ne sont pas dupes des grossières provocations d'un ministre-candidat aux abois. Ils savent bien que les régimes bottés et casqués ont toujours de longues listes de boucs-émissaires, et que, quand ils en ont fini avec les illégaux, ils changent les lois pour en créer d'autres et que, de proche en proche, ils finissent par brûler tous les livres.

Désormais, si on vous pose la question "Sarko est-il un homme dangereux ?" vous pourrez répondre que oui. Vous en avez la preuve.

Mobilisons-nous pour que la République reste libre.

18:45 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Présidentielle | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Commentaires

Je peux en revanche vous certifier que les droits-de-l'hommistes qui ont manifesté devant le rectorat de Paris ce soir avaient l'air franchement à gauche...

Écrit par : Artemus | 26/03/2007

Je parlais de quantités d'affaires douloureuses qui émaillent la presse régionale et parfois les télévisions tout au long de l'année.

Maintenant, si vous approuvez les méthodes employées et les buts poursuivis, j'avoue que vous me surprenez.

Écrit par : Hervé Torchet | 26/03/2007

Sur le principe, je suis assez d'accord avec vous : "la République est une mère accueillante". Mais encore faut-il qu'elle puisse s'occuper correctement de ses enfants, ce qui ne sera guère le cas si elle doit élever les enfants venant d'ailleurs, poussés vers elle par ce que vous appelez le "destin".

Le but est le suivant : arrêter les illégaux. Cela ne me choque pas. Concernant la méthode, il y a certes mieux que d'attendre des enfants à la sortie des écoles pour attraper les parents et les mettre dans un charter. Je vous l'accorde bien volontiers. Mais alors - et je me fais l'avocat du diable -, on fait comment ? N'oublions qu'il s'agit dans la plupart des cas de renvoyer des hommes, des femmes, des enfants, des familles dans leur pays d'origine, pays dans lequel ils bénéficient ouvertement de droits et de papiers.
Pardonnez-moi, mais je ne vois pas ce qu'il y a de monstrueux à condamner l'illégalité. Je parle de la règle générale et non des cas particuliers qui, bien évidemment, méritent une attention toute particulière et peut-être une certaine clémence.

Dura lex sed lex.

Écrit par : Artemus | 27/03/2007

Comment ?

Autrement.

Il s'agit là de condamner des enfants à ne plus aller à l'école de peur, pour leurs parents, de se faire cueillir à la sortie des classes. Autrement dit, ça n'empêche aucunement les parents de venir en France, mais ça condamne leurs enfants à l'illettrisme. Joli résultat ! Scandaleux : d'un côté, il n'aboutit en rien à améliorer une situation légalement condamnable et détériore de l'autre une situation qui est en fait bonne. Même en faisant abstraction de l'aspect humain, cette façon de procéder est inepte ou, pour mieux dire, doublement contreproductive. Demain, on empêchera de même ces gens de se soigner. Vous voyez où ça nous mènera : recrudescence d'épidémies, par exemple.

Donc réponse : autrement.

Cela étant dit, personnellement, je crois que la France a besoin d'immigration. Il y a trente ans, les États-Unis comptaient 200 millions d'habitants ; aujourd'hui 300 millions. La France, elle, 52 millions contre 64. Soit une augmentation dans un cas de 50% et dans l'autre de 23%.

Et ce, pour l'Amérique, essentiellement par l'immigration.

Seulement, pour absorber ces populations nouvelles, il faut une économie dynamique, ce que nous n'avons plus par faute d'un système encroûté. Donc remettre les cerveaux à l'oeuvre est indispensable.

Écrit par : Hervé Torchet | 27/03/2007

Pardonnez-moi de faire dans le cynisme, mais alors attendons la fin de l'année et le début des vacances pour renvoyer toutes les familles de clandestins dans leurs pays d'origine.

Votre proposition est celle du coeur, j'en conviens. Mais la raison dans tout cela ? Sortir tous les enfants de la Terre et de l'illetrisme est un merveilleux postulat mais les y aider en les autorisant à venir de manière illégale en France pour réaliser ce "rêve" peut nous conduire au désastre. Je ne sais pas qu'elle est la position de François Bayrou sur ce point, mais celle de Marie-Ségo consistant à dire que toute scolarisation d'un enfant doit entraîner automatiquement la régularisation de la famille relève de la pire des inepties. C'est encore faire miroiter un Eldorado à de pauvres immigrés qui n'existe pas vraiment, les pousser à venir en France, à inscrire leurs enfants et espérer devenir Français, comme ça, par simple inscription d'un enfant à l'école.

Voyez-vous, j'ai une autre conception de la nationalité et de l'accueil de l'autre.

D'ailleurs, vous soulignez le bien le problème : "Ca n'empêche aucunement les parents de venir en France". La question est là : comment empêcher des illégaux d'entrer par dizaine de milliers tous les ans en France ? Désolé, c'est mon côté vieille droite conservatrice qui s'exprime mais si l'immigration n'est pas en soi une mauvaise chose, force est de constater que nous avons déjà beaucoup de mal à intégrer (et je ne parle pas d'assimilation) les "primo-arrivants" présents sur de notre sol depuis plusieurs années.

La raison doit parler. Même si cela fait mal au coeur.

Nous ne sommes pas d'accord. Mais j'espère que vous ne m'en voudrez pas pour autant.

Écrit par : Artemus | 27/03/2007

Les commentaires sont fermés.